Ligue des Champions

Ligue des Champions : le football italien nage en pleine médiocrité

Terrible semaine pour l’Italie, qui vient de perdre trois de ses quatre derniers représentants en Ligue des Champions. Une gifle, qui n’est d’ailleurs pas sans conséquence.

Par Jordan Pardon
3 min.
Thuram @Maxppp

«Arrivederci» comme on dit là-bas. Ce matin, l’actualité du football italien est bien moins enthousiasmante qu’il y a 48 heures, et si les joues de ses représentants en Ligue des Champions sont bien rouges, ce n’est pas à cause du froid ni de la lombarde ou du sirocco qui soufflent sans relâche sur le pays. La raison, ce n’est rien d’autre que la semaine d’errance continentale des clubs italiens, à l’exception de l’Inter Milan, qui n’a pas eu besoin des barrages pour rallier les 1/8es de finale. En septembre, l’Italie totalisait pourtant 5 équipes engagées dans la compétition. 4 l’étaient encore mardi à 18h45, et 1 seule l’est désormais aujourd’hui.

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C’est l’AC Milan qui avait d’abord annoncé la couleur, ou plutôt la noirceur de cette semaine. Battus 1-0 par Feyenoord mercredi dernier, les Rossoneri n’ont pas été en mesure de renverser la situation à San Siro (1-1), et ce, malgré l’ouverture du score dès la première minute de jeu de Gimenez, encore joueur de Feyenoord pas plus tard qu’il y a trois semaines. Une élimination qui ne passe pas, d’autant plus face à un club au budget bien plus restreint (environ 90 millions d’euros, contre 400 pour Milan cette saison), et dont le récent passé européen reste très relatif. C’est simple, avant cette saison, Feyenoord n’avait plus participé à un 1/8e de finale de C1 depuis 1994. Et quand on se souvient qu’une victoire de l’AC Milan face au Dinamo Zagreb, lors de la dernière journée de phase de Ligue, aurait suffi pour s’éviter la case barrage, les supporters lombards ont une nouvelle raison de s’arracher les cheveux.

L’Espagne menace l’Italie à l’indice UEFA

Du côté de l’Atalanta, c’est tout autant la fête à la grimace. Favoris sur le papier dans leur duel face au Club Bruges, les Bergamasques ont vu leurs espoirs de qualification voler en éclats mardi sur les coups de 20h45. Ils avaient été battus lors de la manche aller en Belgique (1-2), puis à nouveau chez eux (1-3), ce qui a d’ailleurs eu le don de faire bouillir Gasperini, au cœur de la polémique après avoir incendié Lookman pour son penalty raté. Mais le technicien italien peut se rassurer, le problème des clubs italiens avec le Benelux semble plus global qu’il n’y paraît… Hier, c’est la Juventus Turin qui est venue boucler une semaine catastrophique en Ligue des Champions.

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Face au PSV, les hommes de Thiago Motta ont sombré (3-1), une semaine après s’être imposé 2-1 en Italie. L’échec est total et vient donc s’ajouter à celui de Bologne, 28e et éliminé dès la phase de Ligue. Seul l’Inter Milan a désormais l’opportunité de faire honneur au Calcio, avec un 8e de finale face… au PSV ou Feyenoord, les bourreaux de ses cousins. Cette terrible semaine n’est pas sans conséquences puisqu’à l’indice UEFA, l’Espagne (89.096 points), qui aura 3 clubs engagés en 1/8es de finale de C1 (Barça, Real Madrid et Atlético), réduit la distance avec l’Italie (93,168 points), bien loin derrière l’Angleterre (106,624 points).

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