La course au maintien fait rage en Ligue 1 !
À six journées de la fin, les enjeux sont présents à tous les étages y compris en bas de tableau avec cinq équipes qui se tiennent dans un mouchoir de poche. Au cœur de cette fin de saison palpitante de Ligue 1 édition 2023-2024, il est difficile d’envisager lesquelles seront à même de tenir leur rang dans l’élite du football français, l’an prochain. Focus sur les dynamiques ainsi que les chances de maintien des équipes situées aux cinq dernières places du classement.
Dans l’Hexagone, si la bataille en haut du classement bat son plein, exceptée peut-être celle pour le titre de champion de France qui semble plus que jamais promis au Paris Saint-Germain, leader incontesté de notre Ligue 1, le suspens demeure entier concernant la lutte pour le maintien. À six journées de la fin, 12 unités séparent la lanterne rouge, Clermont, du 11e du championnat, Toulouse. À égalité de points avec Strasbourg, le club haut-garonnais peut quasiment assurer son maintien ce week-end en cas de résultat favorable sur la pelouse de Rennes, qui risque en parallèle de jouer crânement sa chance pour s’assurer un avenir européen. Même son de cloche pour la formation alsacienne, déterminée à allonger sa série d’invincibilité face au Stade de Reims. En revanche, le sprint final s’annonce tout aussi haletant qu’imprévisible pour les équipes suivantes : Metz, Lorient, Nantes, Le Havre et Clermont. En effet, ces dernières se tiennent à sept points dans un championnat où le 18e et le 17e descendront directement en deuxième division tandis que le 16e s’offrira un baroud d’honneur face au 3e de Ligue 2 en vue de se maintenir dans l’élite du football français.
Clermont - 18e avec 21 points
À l’heure où ces lignes sont écrites, l’écart semble conséquent entre le Clermont Foot 63 et ses principaux concurrents. Présent dans l’échelon supérieur depuis 2021, le club auvergnat paye les frais d’une première partie de saison catastrophique, comptabilisant seulement 11 points à l’aube de la trêve hivernale. Malgré un début d’année encourageant symbolisé par une qualification pour les 16es de finale de la Coupe de France ainsi que par un succès à la Beaujoire contre Nantes, la formation dirigée par Pascal Gastien (désormais assisté par Sébastien Bichard) alterne depuis les contre-performances et demeure engluée au dernier rang. N’ayant pas remporté le moindre point en Ligue 1 entre la mi-janvier et la mi-mars, Clermont s’est toutefois redonné du baume au cœur en arrachant un précieux succès face au Havre lors de la 26 journée de championnat. Le week-end dernier, le club auvergnat a fait preuve d’une grande persévérance pour tenir en échec le PSG (pour la deuxième fois de la saison). Néanmoins, la pire attaque de Ligue 1 (20 buts) devra réaliser un sans-faute pour se sortir du pétrin. Une tâche qui s’annonce loin d’être évidente dans la mesure où le CF63 s’apprête à enchaîner quatre rencontres face à des écuries en pole pour l’Europe.
Calendrier : réception de Montpellier, déplacement à Lens, réception de Reims, déplacement à Monaco, réception de Lyon, déplacement à Lorient.
Metz - 17e avec 26 points (+1 match)
De retour dans l’élite après avoir arraché sa promotion lors de l’ultime journée de Ligue 2 au nez et à la barbe des Girondins de Bordeaux, le club lorrain semble prédestiné à regagner l’échelon inférieur. Du moins si l’on se fie au contexte pesant qui anime les occupants du 3 allée Saint-Symphorien. Après avoir traversé la première moitié de saison en dehors de la zone rouge, la formation messine s’est progressivement enfoncée dans les bas-fonds du championnat en accumulant les revers dont sept d’affilés à cheval entre le mois de décembre et celui de janvier (soit la pire série réalisée par Metz depuis 1950). Si côté lorrain, on a cru au redressement avec les deux succès emmagasinés face à Nantes puis Clermont avant la trêve internationale de mars, les hommes de László Bölöni sont rapidement redescendus sur terre. Preuve en est avec cette gifle reçue à domicile contre Monaco (défaite 5 à 2) où les tensions se sont intensifiées dans le vestiaire messin ainsi qu’avec les supporters. Battu par Brest la semaine passée, le club mosellan a néanmoins retrouvé des couleurs en renversant le RC Lens grâce à son goleador géorgien Georges Mikautadze (2-1), en ouverture de la 29e journée de Ligue 1, et peut espérer relancer une nouvelle dynamique. Revenus provisoirement à hauteur de Lorient, les Grenats devront cependant réaliser un sans-faute dans la dernière ligne droite, et ce, alors qu’un calendrier dantesque les attend…
Calendrier : déplacement au Havre, réception de Lille, réception de Rennes, déplacement à Strasbourg et réception du Paris Saint-Germain.
Lorient - 16e avec 26 points
Au regard des performances réalisées depuis le début de l’année civile, Lorient semblait avoir trouvé les ressources pour espérer rêver d’un maintien qui était pourtant inespéré en janvier. Porté par ses recrues hivernales à l’image de l’Ivoirien Mohamed Bamba, arrivé en provenance du club autrichien de Wolfsberger contre un chèque de 5 M€ et auteur de 6 buts en 10 apparitions avec les Merlus, le club du Morbihan a été en capacité de rebondir. Réalisant un mois de février tonitruant, Lorient enchaînait ainsi quatre matchs consécutifs sans défaite avec des succès notables face à des équipes de milieu de tableau (Reims puis Strasbourg), parvenant ainsi à s’extirper de la zone rouge. Mais depuis cette victoire encourageante contre son rival rennais lors du derby breton, Lorient peine à retrouver de la régularité et vient d’enregistrer trois revers lors de ses quatre dernières sorties en Ligue 1. Avec une nouvelle contre-performance face à Montpellier dimanche dernier, l’inquiétude a commencé à gagner les Merlus. «Je suis inquiet pour le maintien comme tout le monde. On mesure notre responsabilité. On l’a déjà fait par le passé. On a six matchs donc six opportunités de le faire… Tout est possible, car nous l’avons déjà fait», concédait Régis Le Bris en marge du match contre le MHSC. Au vu des prochaines échéances, les Merlus vont devoir cravacher pour assurer au minimum la place de barragiste.
Calendrier : déplacement à Nice, réception du PSG, réception de Toulouse, déplacement à Lens, déplacement à Marseille, réception de Clermont.
Nantes - 15e avec 26 points
À 174 kilomètres du Moustoir, Nantes n’est pas au mieux. Il faut dire que sous la présidence de Waldemar Kita, les Canaris enchaînent les résultats décevants au même titre que les entraîneurs, et ce, malgré quelques éclaircies à l’image de cette Coupe de France remportée en 2022 et synonyme de qualification pour la Ligue Europa. Cette année encore, la valse des coachs a encore frappé Nantes. Si Pierre Aristouy avait réussi sa mission maintien lors de l’exercice précédent, il n’a pas été en mesure de surfer sur la même dynamique cette saison. Nonobstant, son successeur ne s’est guère montré plus efficace. Avec seulement 4 victoires au compteur pour 10 défaites et 1 nul au cours de son mandat, Jocelyn Gourvennec a été contraint de céder son tablier le 17 mars dernier au revenant Antoine Kombouaré. Si le come-back du Kanak semblait avoir fait souffler un vent de fraîcheur dans les travées de la Beaujoire, en témoigne le succès obtenu sur la pelouse de l’OGC Nice (1-2, 27e journée), le FCN est retombé dans ses travers le week-end dernier en s’inclinant à domicile contre l’Olympique Lyonnais. Pour conserver sa mince marge de manoeuvre sur les trois derniers, Nantes devra améliorer son bilan avant de se frotter aux membres du top 5 (Brest, Lille et Monaco). Si d’ici là, le maintien n’est toujours pas assuré, le déplacement en terres monégasques lors de l’ultime journée sera salutaire pour les Canaris.
Calendrier : déplacement au Havre, réception de Rennes, déplacement à Montpellier, déplacement à Brest, réception de Lille, déplacement à Monaco.
Le Havre - 14e avec 28 points
Sacré champion de Ligue 2 après avoir dominé Dijon lors de la dernière journée, le Havre retrouvait ainsi l’élite du football français après 14 ans d’absence. Dès lors, le doyen des clubs français a su montrer qu’il était à la hauteur de ses ambitions en réalisant un début de saison séduisant au sortir d’un mercato estival ambitieux. Réussissant à tenir tête aux cadors de Ligue 1 tout en faisant preuve d’une rigueur défensive louable (seulement 20 buts encaissés après 18 journées), le club normand passait l’hiver au chaud, confortablement installé au 11e rang avec 22 points au compteur. Depuis, son avance sur la zone rouge a fondu comme neige au soleil et Le Havre connaît une crise de résultats sans précédent, n’ayant enregistré qu’un seul succès lors de ses 8 dernières rencontres de championnat. Engagés dans une lutte très serrée pour le maintien, les Ciel et Marine ont grillé de précieuses cartouches en s’inclinant notamment contre Clermont puis Montpellier. Malgré le point du nul accroché à Bollaert face à Lens la semaine passée, cette méforme risque de jouer des tours au Havre. Pour ne rien arranger, le calendrier qui se profile à l’horizon s’avère très difficile dans la mesure où les hommes de Luka Elsner affronteront d’autres équipes concernées du bas de tableau ainsi que des écuries jouant les premiers rôles. Le choc face à Nantes au stade Océane dimanche devrait d’ores et déjà être déterminant pour la suite.
Calendrier : réception de Nantes, réception de Metz, déplacement à Paris, réception de Strasbourg, déplacement à Nice, réception de Marseille.