Pourquoi le Parquet national financier perquisitionne au siège de la LFP
Des perquisitions sont en cours, ce mardi, au siège de la LFP, mais aussi au domicile de Vincent Labrune, dans le cadre de l’enquête ouverte sur les conditions de l’accord avec CVC. La justice s’intéresse aussi à la répartition de plusieurs millions d’euros.
Coup de tonnerre dans le monde du football français. Ce matin, le journal L’Equipe révélait qu’une perquisition était en cours au sein de la LFP dans le cadre de l’enquête ouverte suite à une plainte de l’association anticorruption «AC !!», «qui interrogeait les conditions dans lesquelles s’est noué le deal avec le fonds d’investissement CVC», qui a acquis 13 % du capital de la Ligue en échange d’un apport en cash d’1,5 milliard d’euros. Ces procédures,«s’inscrivent dans le cadre d’une enquête ouverte le 16 juillet 2024, pour des chefs de détournement de fonds publics, de corruption active et passive d’agent public et de prise illégale d’intérêt», précise ainsi une source judiciaire à RMC Sport.
Une autre perquisition serait, par ailleurs, aussi en cours au domicile de Vincent Labrune, président de l’instance, à Saint-Rémy-de-Provence, mais également dans les bureaux du fonds d’investissement CVC, toujours selon les informations du quotidien sportif. Les investigations ont été confiées à la Section de recherche de Paris de la gendarmerie.
37,5 millions dans le viseur de la justice
Lors des négociations entre CVC et la LFP, il avait été convenu que les banquiers et avocats conseillant la LFP seraient rémunérés une fois l’accord finalisé. Une enveloppe de 37,5 millions d’euros avait été allouée : «12 millions pour chacune des deux banques ayant participé aux négociations, 5 millions d’euros pour le cabinet d’avocat en honoraires de résultats. Il avait aussi été décidé d’accorder 8,5 millions de bonus à des dirigeants de la Ligue. Vincent Labrune ayant empoché la plus grande partie». Les enquêteurs cherchent justement à déterminer la répartition précise de cette enveloppe.
Ces affaires surviennent moins d’une semaine après la remise du rapport sénatorial sur la gestion de la LFP, qui questionne notamment sur les conditions de l’accord avec CVC. Le rapport pointait également la hausse de salaire de Vincent Labrune, presque triplé lors de ce deal pour atteindre 1,2 million d’euros annuels.
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