Serie A

Juventus, dopage : que fait le banni Paul Pogba dans l’attente de son procès ?

Plus de 170 jours après son contrôle positif à un test antidopage, Paul Pogba reste toujours dans l’attente de son procès. Banni d’accès aux installations de la Juventus Turin, le Français doit aujourd’hui se trouver des occupations.

Par Jordan Pardon
3 min.
Paul Pogba avec la Juventus Turin @Maxppp

Il y a 177 jours, Paul Pogba faisait l’actualité malgré lui. Quelques jours après la victoire de la Juventus face l’Udinese (3-0, le 20 août), à laquelle il n’avait même pas participé activement (il était resté sur le banc toute la rencontre), le champion du monde 2018 était déclaré positif à la substance dopante DHEA, interdite en raison de sa faculté à augmenter le taux de testostérone dans l’organisme. De manière protocolaire, le Français a depuis été suspendu à titre provisoire, et fatalement, n’a donc plus jamais fait partie du groupe de Max Allegri. Si son procès avait initialement été fixé au 18 janvier, le Tribunal National Antidopage l’avait finalement reporté sine die, précisant seulement qu’il aurait lieu au-delà du 15 février.

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Entre temps, dans les laboratoires du centre olympique de l’Acqua Acetosa de Rome, la contre-expertise demandée par le joueur avait confirmé la présence de métabolites de testostérone dans son organisme, confirmant ainsi la thèse du dopage. Aujourd’hui, les avocats de Paul Pogba s’efforcent de démontrer que cette utilisation n’avait rien d’intentionnel. Le joueur, lui, avance dans la discrétion. Depuis septembre et son contrôle positif dont s’est fait l’écho la presse italienne, le natif de Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne) n’a plus jamais posté la moindre publication sur ses réseaux sociaux. Quelques apparitions furtives, sous la forme de stories, et puis c’est tout.

La décision finale devrait rapidement être communiquée

Cinq mois se sont écoulés, donc. Cinq mois longs, et pendant lesquels Pogba en a d’abord profité pour se ressourcer avec sa femme Maria Zulay et ses enfants, dans son manoir anciennement occupé par Cristiano Ronaldo et situé dans les hauteurs de Turin. Mais la majeure partie de son temps, c’est avec un staff personnel qu’il la passe aujourd’hui afin de garder sa ligne. Comme le rapporte la Gazzetta dello Sport, la «Pioche» multiplie les séances de sport, que ce soit sous la forme de sessions de fitness ou de nage dans sa piscine couverte. Le football, il continue, mais à une autre échelle : avec son fils dans le jardin, ce qui change légèrement. Le salaire, lui aussi, a quelque peu changé. Conformément à la convention collective des joueurs professionnels italiens, Pogba perçoit aujourd’hui le salaire minimum : 2 000€ par mois, bien loin des 10 millions d’euros par an de son contrat turinois.

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Des apparitions publiques, Paul Pogba en a fait depuis, mais sporadiquement. La semaine dernière, le joueur de 30 ans avait par exemple été photographié à San Siro aux côtés de Lilian Thuram pour assister à la rencontre entre l’Inter Milan et la Juventus. Il enchaîne également les allers et retours entre l’Île de France, sa terre natale, et Turin, précise la GDS. S’il est aujourd’hui interdit d’accès aux installations de son club, Pogba reste toutefois en contact avec bon nombre de ses coéquipiers, à l’image d’Adrien Rabiot et Timothy Weah, qui résident à proximité de son lieu de résidence. La semaine dernière, Pogba avait également rencontré le célèbre père du dernier cité, de passage furtif à Milan. Il avait également été aperçu avec plusieurs ex-coéquipiers tels que Miralem Pjanic à Dubaï ou encore Patrice Evra au Grand Prix d’Abu Dhabi en Arabie saoudite au mois de novembre. Didier Deschamps, avec qui il a toujours entretenu une relation fusionnelle, garde également le contact avec lui comme le précise la presse italienne. Mais rien n’indique que l’on reverra un jour la Pioche en Bleus, surtout à l’heure où une suspension de 4 ans, réclamée par le parquet italien, flotte toujours au-dessus de sa tête.

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