À l'image de Memphis Depay qui est plus décisif en 2019 avec la sélection néerlandaise que l'Olympique Lyonnais, certains joueurs parviennent à se montrer plus performants en équipe nationale qu'avec leur club. Retour sur ces joueurs qui prennent une tout autre dimension sous le maillot de leur pays.
- Guillermo Ochoa (Mexique/Standard de Liège):
L'ancien gardien de l'AC Ajaccio ne déçoit pas lorsqu'il enfile la tunique de la sélection mexicaine. International depuis ses 20 ans, il compte 100 capes avec la Tri où il en est l'un des membres les plus actifs. Arrivé en Europe avec de gros espoirs placés en lui, il n'a jamais franchi le cap malgré de belles choses montrées en Corse. Après des échecs à Malaga et Grenade, il s'est certes relancé avec le Standard de Liège, mais il n'aura jamais réussi à avoir la même régularité en sélection. Lors de la Coupe du monde 2014, il se distingue comme l'un des meilleurs gardiens du tournoi brésilien. Quatre ans plus tard lors de la Coupe du monde en Russie, il réédite de nouveau de grosses performances avec le Mexique. Avec la sélection aztèque, il a remporté la Gold Cup à trois reprises (2009, 2011 et 2015).
- Gary Medel (Chili/Besiktas):
Passé par Séville, Cardiff, l'Inter ou encore Besiktas, Gary Medel a roulé sa bosse en Europe depuis quelques années et a fait parler sa grinta. Toutefois, il ne s'est jamais installé durablement dans une équipe et seul son passage en Turquie peut être considéré comme une vraie réussite. Pourtant avec la sélection chilienne, le milieu défensif est incontournable. Positionné en tant que défenseur central avec la Roja, le natif de Santiago de Chile compte 116 capes depuis 2007 (7 buts). Très régulier dans ses performances avec l'équipe nationale, il est considéré comme l'un des maillons forts de la Roja de todos lors de l'obtention des Copa America 2015 et 2016. Âgé de 31 ans, il reste toujours un titulaire indéboulonnable et le patron de la défense.
- Andreas Granqvist (Suède/Helsingborgs IF):
Emblématique défenseur de la Suède, Andreas Granqvist a participé à toutes les compétitions des Blågult depuis 2008 et a toujours pesé lors de ses événements. Âgé de 33 ans et toujours capitaine de la sélection, il apporte un supplément d'âme à son équipe et fait valoir ses qualités de leader. Lors de la dernière Coupe du monde, il n'a pas tremblé en marquant deux penalties contre la Corée du Sud (1-0) et le Mexique (3-0). Il a d'ailleurs inscrit 9 buts en 81 sélections, des chiffres impressionnants pour un défenseur central. Sa carrière en club n'est cependant pas du même acabit que ses performances en sélections. S'il a été un élément important avec Wigan, Groningue, le Genoa et Krasnodar, il n'a jamais eu la même influence qu'avec le maillot jaune et bleu.
- Fabian Schär (Suisse/Newcastle) :
Très rapidement considéré comme un défenseur central talentueux et prometteur, Fabian Schär a bien évolué au sein du cocon bâlois. Avec le club le plus titré de Suisse, il est vite devenu trop grand et a décidé de partir en Allemagne à Hoffenheim. Pourtant, son passage n'a pas été en réussite et il est parti au Deportivo La Corogne où la situation difficile du club ne l'a pas avantagé. Mieux depuis son arrivée à Newcastle, il effectue toutefois ses meilleures prestations avec la sélection suisse. Après plusieurs années où il s'est affirmé comme un patron aux côtés de Johan Djourou, il forme désormais un duo de haute qualité avec le défenseur de Dortmund Manuel Akanji. Arme offensive sur les coups de pied arrêtés, il compte par ailleurs 7 buts en 47 capes.
- Miguel Layun (Mexique/Monterrey) :
Comme de nombreux joueurs mexicains (Guillermon Ochoa, Jonathan Dos Santos, Giovanni Dos Santos), Miguel Layun est plus en réussite avec la tunique nationale que dans ses clubs. Sérieux et débordant de leadership, il a été prépondérant lors de l'obtention de la Gold Cup en 2015 et a été performant lors des Coupes du monde 2014 et 2018. Capable d'évoluer côté droit ou dans l'axe, le natif de Cordoba est un joueur de devoir qui n'a pas connu la même réussite en club. En l'espace de 4 ans, il a multiplié les expériences courtes à Grenade, Watford, Porto, Séville, Villarreal et désormais Monterrey. Il a d'ailleurs manqué les rassemblements de septembre et octobre 2018 suite à son faible temps de jeu en club.
- Aron Gunnarsson (Islande/Cardiff) :
S'il n'a pas pu empêcher l'Islande de vivre une déroute face à la France lors de son dernier match (4-0), le capitaine des Strákarnir okkar reste le pilier d'une sélection qui a impressionné le monde du football depuis quelques années. International depuis 2008 (il avait 19 ans), Aron Gunnarsson s'est peu à peu affirmé comme l'âme de son équipe et ses longues touches de trente à quarante mètres en sont l'un des symboles. Depuis 2012, la sélection islandaise n'a cessé de progresser avec un quart de finale lors de l'Euro 2016 et une participation lors de la Coupe du monde 2018. Avec de belles qualités physiques et une belle vision de jeu, il partage la tête de l'affiche avec Gylfi Sigurdsson. Toutefois ce dernier connaît une belle carrière en club alors qu'Aron Gunnarsson connaît moins de réussite. À Cardiff depuis 2011, il alterne le chaud et le froid. Cela tombe bien puisqu'il s'est engagé pour la saison prochaine avec le club qatari d'Al Arabi.
- Juan Quintero (Colombie/River Plate ) :
N'ayant pas laissé de grands souvenirs au Stade Rennais, Juan Quintero a connu des expériences en demi-teinte avec l'Independiente Medellin et le FC Porto. S'il retrouve des couleurs avec River Plate et a donné la victoire aux Millonarios en finale de la Copa Libertadores, il ne connaît pas la carrière qui lui était destinée. Pourtant avec la sélection colombienne, il s'est montrant performant lors de chacune de ses sorties. Très intéressant en tant que joker lors de la Coupe du monde 2014, il a retrouvé la sélection grâce à une meilleure stabilité en club. Sans être titulaire avec River Plate à cette période, il s'est frayé une place de titulaire en sélection pour le dernier mondial avec 1 but et 2 passes décisives.
- Nicolas Lodeiro (Uruguay/Seattle Sounders) :
Nicolas Lodeiro dispose d'un profil similaire de Juan Quintero. Très irrégulier en club, il n'a pas laissé de souvenirs impérissables en Europe même s'il dispose d'une autre aura en Amérique du Sud avec des passages intéressants à Botafogo, au Corinthians et à Boca Juniors. Pourtant, il y a un maillot sous lequel il ne déçoit pas : la sélection uruguayenne. Présent lors de la Coupe du monde 2010 (demi-finale) et 2014 (huitième de finale), il a manqué la dernière compétition pour blessure. Il a également fait partie de l'équipe titrée en Copa America en 2011. Véritable lieutenant de Luis Suarez et Edinson Cavani depuis plusieurs années, il reste important en sélection et a d'ailleurs été performant lors du dernier rassemblement (passe décisive contre l'Ouzbékistan puis contre la Thaïlande). Si Rodrigo Bentancur, Matias Vecino ou encore Lucas Torreira pointent le bout de leur nez, le joueur de 30 ans entend bien faire de la résistance.
- Ivan Perisic (Croatie/Internazionale) :
Certes, Ivan Perisic effectue une très bonne carrière. Il a porté le maillot du Borussia Dortmund et du VfL Wolfsbourg et évolue depuis désormais quatre saisons avec l'Inter. Si son talent n'est pas à démontrer, son irrégularité n'a pas manqué de rythmer son parcours dans la capitale lombarde. D'ailleurs, cette saison, il est moins en réussite avec seulement 5 buts en 35 matches et des prestations moins accomplies. Cela tranche nettement avec son apport en sélection. Auteur de 22 buts en 78 sélections, il a été performant à chacune des compétitions internationales auquel il a pris part (Euro 2012, Coupe du monde 2014, Euro 2016 et Coupe du monde 2018). Lors du dernier mondial, il a d'ailleurs été déterminant dans le parcours de la Croatie et il a même marqué en finale contre la France (défaite 4-2).
- Memphis Depay (Pays-Bas/Olympique Lyonnais) :
Alternant les matches décevants et extraordinaires avec l'Olympique Lyonnais, Memphis Depay n'arrive pas à trouver une régularité avec les Gones. En cette année 2019, il se montre d'ailleurs moins décisif en club qu'en sélection. En effet, il a inscrit que deux buts et délivré trois passes décisives sur cette période avec les rhodaniens alors qu'il est impliqué sur 6 buts (3 réalisations et 3 offrandes) en deux matches avec les Pays-Bas. Des chiffres impressionnants qui ne datent pas d'hier. Depuis deux ans et demi, Memphis Depay a disputé 20 matches avec les Bataves pour 13 buts et 8 passes décisives et s'est affirmé comme le leader offensif des Oranjes.
- Olivier Giroud (France/Chelsea) :
Remplaçant à Chelsea, Olivier Giroud connaît ce statut depuis désormais trois saisons si on compte son passage à Arsenal. Certes il évolue dans des équipes compétitives, mais il n'arrive pas à inverser la tendance malgré quelques buts en tant que joker. Cette saison, il parvient à s'illustrer en Europa League avec 9 buts en 9 matches, mais a toujours autant de mal à exister en Premier League. Qu'importe, puisque dès qu'il revêt le maillot de l'équipe de France, il se sublime. Troisième meilleur buteur de l'histoire des Bleus avec 35 réalisations (dépassant tout récemment David Trezeguet), il a eu un rôle prépondérant lors du titre mondial. Il a également inscrit 3 buts lors de l'Euro 2016 où il a atteint la finale avec la France.
Mentions honorables :
Gardiens : Raïs M'Bolhi (Algérie) et Hannes Thór Halldórsson (Islande)
Défenseurs : Domagoj Vida (Croatie), Mauricio Isla (Chili), Eugenio Mena (Chili)
Milieux : Bryan Ruiz (Costa Rica), Renato Augusto (Brésil), Vladimir Weiss (Slovaquie), Denis Cheryshev (Russie), Albin Ekdal (Suède), Jonathan Dos Santos (Mexique), Juan Quintero (Colombie)
Attaquants : Eduardo Vargas (Chili), Xherdan Shaqiri (Suisse), Marcus Berg (Suède), Giovanni Dos Santos (Mexique), André Carrillo (Pérou), Paolo Guerrero (Pérou), Claudiu Keseru (Roumanie)
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