Parfois, un footballeur accorde plus d'importance à son look qu'à son jeu. Un cas de figure qui n'est pas du tout celui qui a été adopté par Trifon Ivanov. L'international bulgare s'est distingué grâce à son style inimitable. Retour sur le parcours du Wolverine du ballon rond.
Il y a parfois des joueurs qui marquent les esprits non pas pas leurs qualités footballistiques mais par leur look frôlant l'improbable. Ainsi, en rugby, qui n'a pas été frappé par le style «homme des cavernes» mis en avant par Sébastien Chabal. Et bien rappelez-vous, au milieu des années 1990, un certain Trifon Ivanov a mis le monde du football en émoi. Les cheveux partant dans tous les sens et la barbe plus que proéminente, l'international bulgare ressemblait plus à Wolverine qu'à un footballeur lambda.
Né à Lipnitza le 27 juillet 1965, le rugueux défenseur fait ses premiers pas dans le club ô combien célèbre du PFK Etar Veliko Turnovo. En 1988, il s'envole pour le CSKA Sofia où il y passe 4 saisons. Le joueur se fait alors un nom à travers l'Europe. Décidé à connaître sa première expérience à l'étranger, le joueur arrive donc au Betis Séville. Mais deux ans plus tard, en 1994, Ivanov doit plier bagages. C'est alors le début de l'aventure de Trifon le globe-trotteur. En 7 ans, il change 6 fois de tunique. De Neuchâtel Xamax à Florisdorfer AC en passant par le CSKA Sofia (par deux fois), le Rapid Vienne et l'Austria Vienne, celui qui aurait pu être un X-men enchaîne les clubs avant de raccrocher les crampons en 2001.
Malgré tout, l'homme âgé de 44 ans continue à suivre de près le milieu du football. Dans un entretien accordé à Estadio Deportivo, le joueur est revenu sur sa carrière, marquée par son comportement parfois à la limite du raisonnable: «J'ai souvent été en mauvais termes avec mes entraîneurs, mais c'est parce que je disais toujours ce que je pensais. Je n'ai jamais été sage comme un agneau. Je fumais même parfois avant les matches, mais ça n'a pas eu d'incidences sur mes performances. J'ai toujours tout donné sur le terrain». Quand on vous dit que ce Trifon Ivanov est un cas à part!