Quel avenir pour Asamoah Gyan ?

Par Alexis Toledano
2 min.

A l’été 2008, le Stade Rennais fait signer Asamoah Gyan, pour 8 millions d’euros. Les Bretons, qui pistent le Ghanéen depuis 2 ans, misent beaucoup sur leur nouvelle recrue. Gyan sort en effet de deux saisons intéressantes avec l’Udinese, et s’est surtout fait remarquer lors du Mondial 2006.

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L’espoir Jimmy Briand tarde à exploser, Wiltord n’a pas le rendement escompté, et les très inspirés Pagis et Leroy ne sont pas des grands buteurs à proprement parler. Les dirigeants font donc venir Gyan, pensant trouver un digne successeur à Shabani Nonda et Alexander Frei, dernières véritables gloires de l’attaque rennaise.

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Des blessures à répétition

Victime d’une pubalgie, Gyan était resté éloigné des terrains de janvier à juin, lors de sa dernière saison italienne. C’est donc dans un état de forme incertain qu’il débute en Ligue 1. Dès la troisième journée, sa cuisse ne résiste pas. Entré en cours de match, le “Black Star” quitte le terrain peu avant la fin de la rencontre, en larmes. Bilan : six semaines d’absence, et les galères qui reprennent.

L’international ghanéen s’accroche, et réintègre lentement le groupe. Lors de la 19ème journée, c’est même lui qui égalise à Lorient lors du derby breton, permettant aux Rennais de poursuivre une impressionnante série de 17 matches sans défaite.

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Un retour en grâce qui laisse envisager que Gyan pourrait être la véritable recrue du mercato hivernal, après sa première moitié d’exercice minée par la blessure. Mais un mois plus tard, il est à nouveau trahi par son physique. Touché à la cheville le 7 février dernier face au Havre, le buteur africain n’a pas rejoué depuis. Bien qu’ayant réintégré le groupe, Gyan semble avoir perdu le statut d'homme providentiel qui était le sien.

Une rude concurrence interne

Et pour cause. La philosophie de jeu de Guy Lacombe, basée sur la jeunesse et le turn-over, porte ses fruits. Moussa Sow endosse à la perfection le maillot de super-sub, avec déjà 5 buts et pas mal de points précieux grattés en toute fin de rencontres. Quant à Kembo-Ekoko, 21 ans, il grapille du temps de jeu de ci de là. Il ne manque plus qu’un but à ce jeune attaquant qui se fait remarquer à chacune de ses sorties.
Difficile pour Guy Lacombe également de se passer de Briand, encore un peu maladroit devant le but, mais toujours précieux dans le jeu.

La concurrence semble donc pousser vers la sortie la recrue estivale la plus chère des rouges et noirs. Everton manifeste d'ailleurs un intérêt de plus en plus pressant sur le joueur, et des négociations auraient même déjà été engagées. Les Rennais entendent bien s'y retrouver financièrement, dans ce qui resterait un des grands flops de la saison.

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