Euro

Euro 2024 : la France dompte le Portugal aux tirs au but et rejoint l’Espagne

Par Maxime Barbaud
3 min.
Kylian Mbappé, en échec contre le Portugal @Maxppp

Qui du Portugal ou de la France allait retrouver l’Espagne en demi-finale de cet Euro 2024 ? Ce second choc de la journée offrait une magnifique affiche en perspective avec une histoire dans l’histoire, le duel à distance entre Cristiano Ronaldo et Kylian Mbappé les deux capitaines du soir. On a pu parler de passage de témoin également. Encore fallait-il que des Bleus, franchement poussifs offensivement depuis le début de cette compétition, élèvent leur niveau de jeu contre l’un des favoris à la victoire finale. Didier Deschamps misait ainsi sur Kolo Muani en pointe, épaulé par Mbappé et Griezmann, et sur Camavinga titulaire en lieu et place de Rabiot, suspendu.

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Global

60
Possession
40
47
Duels gagnés
53
94
Passes réussies
92

Cette formule en 4-3-3 démarrait assez timidement, malgré les encouragements des 8200 supporters tricolores. Le bloc laissait le ballon à la Seleçao sans exercer un gros pressing avant de rentrer dans les 30 mètres. Cela avait au moins le mérite de limiter le danger dans la surface de Mike Maignan, déjà autoritaire sur ses premières prises de balle, malgré un contrôle raté sans conséquence (12e). La défense semblait être à nouveau au rendez-vous, pas forcément l’attaque. Il y a bien eu cette lourde frappe cadrée de Theo Hernandez (22e) et les coups de boutoir de Leão sur son côté gauche (18e, 30e), il n’y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent.

Mbappé et Griezmann encore décevants

Seules petites satisfaction, Mbappé et Griezmann donnaient une meilleure impression. Les deux cadres manquaient encore de tranchants pour faire la différence, même si les rares courses du capitaine français maintenaient un semblant de pression. C’est toute l’équipe qui haussait le ton au retour de la pause. Mbappé venait tester une première fois les gants de Costa (50e), alors que les centres d’Hernandez et Koundé, bien sentis, ne trouvaient pas preneur (52e). Les Bleus étaient mieux mais c’est bien le Portugal qui s’offrait le plus gros temps fort, inauguré par ce contre express de Mbappé sur Bernado Silva (55e). L’attaquant a d’ailleurs été secoué sur ce coup là avec ce ballon dans la tempe.

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Plus de peur que de mal comme ces nombreuses situations lusitaniennes entre le magnifique retour de Camavinga dans les pieds de Leão (59e), puis ces arrêts déterminants de Maignan sur ce tir croisé de Bruno Fernandes (61e), et devant Vitinha et Ronaldo (63e). La défense tenait bon et respirait même après l’entrée de Dembélé à la place de Griezmann (67e), finalement en dedans sur ses dernières minutes. Kolo Muani aurait même pu débloquer la situation avec cette percée, seulement contrarié par l’intervention in extremis de Ruben Dias (66e). Dans la foulée, c’est Camavinga qui manquait le cadre d’un cheveu (70e). L’odeur du KO se faisait de plus en plus forte à Hambourg.

Les tirs au but souris aux Bleus

Le raid de l’entrant Conceição (84e), les tentatives de Kanté (88e, 89e) ou encore cette course folle sur le côté droit entre Thuram et Pepe, remportée finalement par le défenseur portugais (90e+1), ne donnaient rien. Pas plus que les dernières frappes de Mbappé (90e+2, 90e+3). Comme en 2016, il fallait la prolongation, au moins, pour départager les deux équipes. Mais la fatigue se faisait toujours plus ressentir à l’image de cette reprise complètement au-dessus de Ronaldo (93e). Dembélé n’était pas plus adroit (97e), tandis que Mbappé, à bout de force et toujours handicapé par son masque cédait sa place à la pause, remplacé par un Barcola intéressant, à défaut d’être décisif.

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La dernière cartouche gâchée par Nuno Mendes (120e+1) envoyait tout le monde aux tirs au but, comme au tour précédent pour le Portugal face à la Slovénie. Olivier Giroud, désigné comme tireur par Didier Deschamps, n’avait même pas le temps de faire son entrée en jeu, au grand dam du sélectionneur. Dans ce duel de gardiens, tous deux excellents dans cet exercice, Mike Maignan a eu le dernier mot. Battu par Ronaldo et Bernardo Silva, il voyait le poteau repousser le tir de João Félix. Theo Hernandez finissait le travail (0-0, 5-3 t.a.b.). C’est la France qui affrontera l’Espagne mardi 9 juillet en demi-finale de l’Euro.

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