PSG-Brest : les Brestois racontent leur calvaire
L’aventure européenne de Brest s’est clôturée par une lourde défaite face au PSG (0-7). Mais malgré l’élimination, les joueurs veulent surtout retenir le parcours et les émotions procurées.
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18-3. C’est le score cumulé des confrontations entre le PSG et Brest depuis le début de saison et tout ça en 4 petites rencontres seulement. Ce mercredi, Brest est redescendu de son nuage face à Paris. Lors de ce barrage de Ligue des champions, il n’y a jamais eu match et la formation d’Eric Roy a encaissé une très lourde défaite ce mercredi soir. Battus 7-0 ce mercredi, et 10-0 sur l’ensemble de la double confrontation, les coéquipiers de Pierre Lees-Melou n’ont pas su exister et n’ont pas eu l’occasion d’y croire un tout petit peu. Avant le tirage, l’ancien milieu de Nice avait déjà semblé dépité, ou presque, à l’idée d’affronter Paris. «On espère Benfica, le PSG, on les connait, on les joue assez en Ligue 1. Tant pis. Tu m’as miné le moral là. Ça serait dommage de tomber contre Paris quand même», avait-il lancé.
Et cette impuissance brestoise s’est clairement ressentie sur le terrain ce soir avec des joueurs en dessous d’un match de ce niveau en C1. La belle aventure brestoise prend fin ici.« On ne s’attendait pas à cela. On espérait faire un résultat. Ils étaient très supérieurs, on n’a pas été en réussite. Avec une grosse occasion en début de match et un poteau. Si, dans ce genre de match, tu n’as pas les dieux du foot avec toi… La déception, c’est le score fleuve, ça fait mal. J’ai envie de retenir ce parcours, c’est ça qui restera. Jamais on aurait imaginé il y a quelques mois vivre cela. On a bien représenté la France. Je vais garder l’aventure avec les garçons, le club, le staff, la région», expliquait Eric Roy en conférence de presse ce mercredi. Un constat bien plus modéré que celui de Pierre Lees-Melou juste après la rencontre.
Les Brestois ont profité jusqu’au bout !
«On savait que c’était mission impossible, mais on voulait montrer du caractère et sortir par la grande porte. On a été très décevant, on a été honteux. 7-0, c’est trop lourd. Paris, c’est une grosse équipe. Je ne suis pas rancunier, je leur souhaite d’aller au bout, mais 7-0, c’est une faute professionnelle. Leur qualification est méritée, mais 10-0 sur les deux matches, c’est lourd à assumer» avait balancé le milieu français au micro de Canal+. Si Pierre Lees-Melou n’a donc pas mâché ses mots, ses coéquipiers ont tenté de tenir un discours différent lors de la zone mixte. Titulaire au coup d’envoi, Mathias Pereira Lage a semblé surtout vouloir mettre en avant le parcours des siens plutôt que la grosse défaite du soir. «Comme le coach nous l’a dit, il faut se remémorer ce qu’on a fait. On a mis Brest sur la carte européenne. On a fait des belles choses sur cette campagne. Il faut oublier un peu le résultat de ce soir. On a été grand sur cette campagne. On a marqué l’histoire de Brest, c’est ce qu’on se disait dans le vestiaire. », a-t-il lancé avant de revenir sur le match en lui-même.
«On a essayé de leur faire peur. On a eu une situation. C’était un match compliqué. Individuellement, j’ai grandi lors de cette campagne européenne. Et jouer la Ligue des champions, c’est toujours bon pour un CV. On a un groupe de fou malade. On se tire vers le haut. Ce soir, on n’avait rien à perdre. On était au Parc face à une grande équipe, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise. » Un avis partagé par son coéquipier Hugo Magnetti. «Ils ont l’habitude de ces confrontations. C’était notre première. L’expérience a dû jouer. Après, il y a beaucoup de qualité de leur côté. Mais on n’a pas démérité. Ces matches peuvent qu’être bénéfiques. L’intensité, la qualité, on peut qu’apprendre. À nous de nous nourrir de ça. On va retenir beaucoup d’émotions positives. Très peu pensaient qu’on allait aller aussi loin. Le coach a tenu un discours positif. Il fallait relever la tête même en étant déçu du résultat. Il faut aussi se tourner vite vers le championnat et la Coupe de France.» La lourde défaite du soir clôture donc une campagne européenne réussie de la part des Brestois. Et l’écart entre les deux équipes était si grand que les joueurs ne semblent pas vraiment regretter cette élimination. Les supporters brestois, qui ont chanté de la première à la dernière minute malgré le résultat, doivent probablement penser la même chose. Retour à la réalité désormais.
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