Ligue 1

Le PSG encore plombé par son inefficacité offensive !

Tenu en échec (1-1) par le FC Nantes lors de la 13e journée de Ligue 1, le Paris Saint-Germain a, une nouvelle fois, montré ses limites sur le plan offensif, et ce malgré une domination sans partage.

Par Josué Cassé
5 min.
João Neves et Gonçalo Ramos avec le PSG. @Maxppp

Les matches se suivent et le constat reste, malheureusement, trop souvent le même : ce Paris Saint-Germain là manque clairement d’efficacité offensive. Quatre jours après la défaite (0-1) face au Bayern Munich lors de la 5e journée de la Ligue des Champions, les hommes de Luis Enrique ont, cette fois-ci, partagé les points avec un FC Nantes qui a finalement récupéré ce qu’il était venu chercher (1-1). En bloc bas et bien qu’outrageusement dominés par les champions de France en titre, les Canaris ont, en effet, profité de la maladresse chronique des Parisiens face au but. Malgré le retour de Gonçalo Ramos, aligné à la pointe de l’attaque francilienne, et un duo Hakimi-Mendes plus que jamais porté vers l’avant, le club de la capitale, leader avec provisoirement 7 points d’avance sur l’AS Monaco, a ainsi éprouvé toutes les peines du monde à se montrer décisif dans les derniers mètres.

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Les chiffres fous de la maladresse parisienne

Si l’ouverture du score d’Achraf Hakimi - profitant d’une déviation de Gonçalo Ramos sur un centre de Nuno Mendes - après deux petites minutes de jeu a rapidement réchauffé l’atmosphère glaciale du Parc des Princes, la suite des événements s’est elle avérée bien moins fructueuse pour l’actuel leader de L1. Tour à tour, les joueurs parisiens ont ainsi fait preuve d’une maladresse effarante (21 occasions et 10 tirs cadrés sur 24 tentatives), butant, par ailleurs, sur un Patrik Carlgren - aligné en lieu et place d’Alban Lafont - inspiré pour sa première titularisation de la saison. Alors oui, certains retiendront les 84,1% de possession de balle, un record sur un match de Ligue 1 depuis la saison 2006/2007, d’autres évoqueront les 1008 passes réalisées ce samedi soir par les Rouge et Bleu mais la finalité demeure la même : Paris s’est sabordé.

Coupable d’un jeu offensif bien trop stéréotypé - notamment en seconde période - et incapable de trouver la faille dans le 5-3-2 nantais (devenu un 5-4-1 au retour des vestiaires), le PSG a finalement échoué dans sa mission réaction après le revers concédé en Bavière. Avec un Bradley Barcola, encore bien trop discret, un Kang-In Lee volontaire mais imprécis à l’image de son tir sur le poteau (22e), un Gonçalo Ramos d’abord tranchant avant de baisser le pied et des milieux peu inspirés dans la construction, les pensionnaires du Parc des Princes - pourtant portés par un duo Nuno Mendes-Achraf Hakimi très actif - n’ont jamais trouvé la clé. Une inefficacité que Désiré Doué et Ousmane Dembélé, entrés en jeu pour le dernier quart d’heure, n’ont, quant à eux, fait que perdurer. Interrogé au micro de DAZN après cette nouvelle déconvenue, Fabian Ruiz notait, à ce titre, les difficultés offensives franciliennes.

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Le vestiaire est désabusé

«Je crois qu’il a manqué ce but. On a eu des occasions en seconde période pour mettre ce but tant attendu. C’est le football. Il a manqué un peu plus d’assurance devant le but. J’ai besoin de travailler. On veut travailler pour passer ce cap et atteindre cette exigence pour enchaîner les victoires. Il faut un peu de tranquillité pour travailler tous ensemble. C’est la tranquillité qui nous permettra de progresser offensivement et défensivement. On est capable de faire de grandes choses car nous sommes une grande équipe», notait l’Espagnol. Un discours similaire à celui tenu par Gonçalo Ramos quelques instants plus tôt. «On a été meilleur que Nantes mais ça a été un match difficile car on a pas réussi à marquer plus de buts. On s’est créé beaucoup d’occasions mais qu’on garde la tête haute et qu’on continue à travailler. Il a manqué de la finition et rester calme devant le but». Questionné, à son tour, sur le mal récurrent de ses hommes à terminer les actions, Luis Enrique affichait également sa déception, se félicitant malgré tout de l’extrême domination des siens.

«On a dominé totalement le match contre Nantes qui a très bien défendu. Il manquait ce but. C’est l’objectif, insister, insister… Il y a plus d’occasions manquées en deuxième période. Le championnat est difficile, comme en Ligue des champions». Avant d’ajouter en conférence de presse : «on a tiré 24 fois, 8 ou 10 cadrés, on a fait tous les devoirs mais la note n’est pas suffisante. Vous parliez d’un 9 comme solution à tout alors vous aviez un 9 ce soir mais toujours la même chose. La solution n’est jamais juste un joueur, c’est un sport collectif. C’est inexplicable. Dans ma carrière d’entraîneur, je ne peux pas l’expliquer. Nous avons les meilleures statistiques d’occasions créées de toute ma carrière d’entraînement. Il arrive un moment où je dois dire que je ne sais pas. Cela va tourner, cela ne peut pas continuer comme ça. Il va falloir couper cette dynamique et la changer. On a eu cinq occasions claires. (En français, ndlr) C’est comme ça». Relancé en zone mixte sur le scénario de cette rencontre où le FC Nantes aura, de son côté, fait preuve d’une efficacité redoutable (5 tirs, 2 cadrés, 1 but), Warren Zaïre-Emery semblait, quant à lui, quelque peu désabusé. Désillusion le mot est un peu fort je pense. Je pense que le mieux dans ces moments là c’est de ne rien dire et de retourner au travail, lançait dans un premier temps l’international français.

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Et d’ajouter : «C’est dur à entendre (les sifflets, ndlr), ça fait partie de la frustration mais on a la capacité de faire mieux, on doit faire mieux, c’est aussi normal mais ça peut aussi nous booster pour faire mieux sur les prochains matches. Cela nous arrive souvent, ils ont 2 occasions et ils marquent un but. Nous on en a 20 et y en a qu’une qui rentre, on ne va pas travailler la finition, on le fait déjà. Travailler tout court, au bout d’un moment ça va se débloquer. Ce n’est pas un problème physique, on a le ballon, on a les occasions, il faut continuer à travailler. Il faut retourner à l’entraînement, se vider la tête et continuer de travailler. Ce qu’il manque ? Je ne sais pas, de l’efficacité offensive… oui… mais je ne sais pas». Des réponses, le Paris Saint-Germain va rapidement devoir en trouver, qui plus est avant de disputer trois finales décisives face à Salzbourg, Manchester City et Stuttgart sur la scène européenne.

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