L’attaque de l’OL est indéfendable !
Aux abois depuis le début de saison, l’OL souffre offensivement. Et alors que plusieurs statistiques effarantes mettent en avant cette méforme, plusieurs raisons l’expliquent et montrent que l’attaque en panne des Gones est l’une des grandes raisons de leur situation critique…
C’est finalement la stat qui cristallise tous les maux de l’OL depuis le début de saison. Lanterne rouge de Ligue 1, n’a jamais mené au score en 2023-2024. Une donnée qui, en plus d’être indigne pour un club de ce standing, fait de Lyon le seul détenteur de ce triste record dans les cinq grands championnats alors que même Luton Town s’est imposé ce week-end en Premier League à Everton (1-2). En plus de démontrer que la défense lyonnaise est pour le moins poreuse, cela prouve également que le problème de cette équipe est également offensif. Et vu la traversée du désert que traversent les attaquants de Fabio Grosso, on peut légitimement se poser la question pour savoir si les maux de ce collectif ne viennent pas principalement d’une attaque amorphe.
Seulement trois buts inscrits cette saison, dont deux sur penalty
Les chiffres le prouvent : la disette de l’OL est historique. Alors que les coéquipiers de Rayan Cherki n’ont marqué qu’un but lors des 471 dernières minutes, un penalty de Corentin Tolisso transformé face au PSG (4-1), l’OL n’a marqué que trois buts en sept rencontres de Ligue 1 cette saison. Il s’agit là de son pire bilan de son histoire à ce stade en première division. Et alors que tous les signaux sont au rouge et que l’OL court un gros risque et vers une descente en Ligue 2 à l’issue de la saison, l’attaque est au cœur de ce capharnaüm rhodanien. Car oui, même si Lyon n’a jamais été réputé pour défendre le fer, le public de Gerland, puis du Groupama Stadium a toujours pu s’enthousiasmer grâce à plusieurs attaquants de grande qualité. Dire que les attaquants de l’OL sont en proie au doute depuis le début de saison est un doux euphémisme.
Prenez par exemple Alexandre Lacazette. Pouvant presque être considéré comme le meilleur joueur de Ligue 1 lors du précédent exercice, ponctué par 27 buts dans l’élite, l’ancien d’Arsenal vit une drôle de cuvée 2023-2024. Seul capitaine à bord, il avait semblé être au bout du rouleau à l’issue de la défaite cruelle des siens face à Brest il y a 9 jours (1-0). Suspendu déjà à trois reprises cette saison, le buteur formé au club ne compte qu’un petit but, inscrit sur penalty lors de la déroute contre Montpellier (1-4). Si vous avez bien retenu le décompte depuis le début de l’article, une petite soustraction s’opère alors : sur les trois buts de la saison rhodanienne, deux ont été inscrits sur penalty tandis que le troisième a été inscrit par…Nicolas Tagliafico. Qui plus est, il s’agissait d’un but anecdotique en fin de rencontre lors de la défaite inaugurale à Strasbourg (2-1).
Souvent raillé par le passé pour obtenir beaucoup de penalties, le club rhodanien doit désormais, à 66,6%, sa survie offensive à un coup de sifflet de l’arbitre. Une drôle de statistique qui illustre bien l’animation offensive morose proposée par les coéquipiers d’un Alexandre Lacazette attendu au tournant et récemment épinglé pour être au cœur d’une guerre des clans dans le vestiaire. Pour autant, le natif de Lyon n’est clairement pas le seul fautif de ce début de saison amorphe offensivement. En manque total d’idées, les attaquants rhodaniens ne sont pas aidés par les idées de jeu loin d’être intelligibles de Fabio Grosso qui vient à peine d’être intronisé.
Les attaquants sont placés dans de mauvaises conditions
4-3-3, 4-2-3-1, 5-3-2, le technicien transalpin et Laurent Blanc, son prédécesseur, ont tout tenté cette saison mais aucun système n’a trouvé grâce à leurs yeux et à ceux des supporters. Pire encore, l’OL ne se procure que très peu d’occasions lors des rencontres et les tirs dans une rencontre se comptent souvent sur le doigt d’une main. Car oui, si Lacazette et les autres attaquants des Gones sont mauvais depuis plusieurs semaines, c’est également à cause de cette instabilité tactique. De plus, plusieurs systèmes ne les mettent pas dans des bonnes conditions. Alors que Rayan Cherki est en souffrance sur un côté, un système à deux attaquants ne fait pas les affaires des ailiers du club. De plus, le staff du club septuple champion de France ne dispose pas de solutions reluisantes sur le banc. Mama Baldé, muet depuis son arrivée estivale en provenance de Troyes, et Tino Kadewere ne sont pas des options viables pour une équipe qui veut jouer l’Europe en Ligue 1…Reste à savoir s’ils sauront apporter pour la course au maintien qui s’annonce pour l’OL.
Dans le même temps, le départ de Barcola, auteur de 5 buts et 8 passes décisives la saison passée, n’a été pallié que par l’arrivée de Diego Moreira qui n’a pas l’air d’être un ailier prolifique. Et alors que Barcola, Gusto et Tagliafico, qui n’est plus que l’ombre de lui-même depuis plusieurs semaines, étaient les distillateurs providentiels de Lacazette, leur départ, ou leur méforme pour l’Argentin, ne font clairement pas les affaires de l’attaquant de 32 ans. De plus, le contexte autour de l’arrivée d’Ernest Nuamah n’est pas opportun pour le jeune Ghanéen. Alors que la FIFA va ouvrir une enquête de suivi autour de son arrivée entre Nordsjælland, Molenbeek et Lyon, le natif d’Asafo peine à montrer pleinement son talent. Même si sa première titularisation contre Paris a été encourageante, l’international ghanéen est toujours à la recherche de son premier fait d’arme dans son nouveau club. Rayan Cherki a les qualités pour être l’âme créatrice de cette équipe. Pourtant, le milieu offensif de 20 ans s’entête souvent dans des gestes qui ne font pas avancer les siens. Sa vision de jeu et sa qualité de frappe, parmi beaucoup d’autres qualités, devraient pourtant lui permettre d’être l’un des joueurs les plus prolifiques à travers l’Europe.
Pour finir, cette méforme dans les derniers mètres adverses est bien évidemment à mettre en exergue avec la situation pénible dans laquelle est engluée le club rhodanien. Alors que John Textor a promis de grands changements en janvier, il faudra voir si l’homme d’affaires américain sera capable de joindre les actes à la parole. En attendant, l’hiver est encore loin et Fabio Grosso a encore pas mal de pain sur la planche pour redresser offensivement son équipe. Cela passera par la quête d’un système adéquat mais surtout par une franche discussion avec ses joueurs afin de les remettre en confiance le plus rapidement possible. Car le manque de confiance de toute son équipe phagocyte finalement tous les problèmes d’un OL qui joue sa peau cette saison.
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