Ligue des Champions asiatique : la règle qui énerve déjà les stars engagées par l’Arabie saoudite

Par Matthieu Margueritte
2 min.
Yassine Bounou @Maxppp

Cet été, les clubs saoudiens détenus par le fonds d’investissement souverain (PIF) ont réalisé un mercato XXL, en engageant plusieurs stars du football européens. Mais les recrues phares découvrent une règle qui obligent leur club à en laisser plusieurs sur le carreau en C1 asiatique. De quoi les agacer.

Cet été, l’Arabie saoudite a frappé un grand coup. Désireux de braquer les projecteurs sur leur Saudi Pro League, les dirigeants saoudiens ont réussi leur mission. Après avoir recruté Cristiano Ronaldo en janvier dernier, ils ont réussi à attirer d’autres stars mondiales telles que Karim Benzema, Neymar, Riyad Mahrez, N’Golo Kanté, Sergej Milinkovic-Savic ou encore Kalidou Koulibaly. Ces joueurs ont clairement accepté de quitter le football européen pour céder aux salaires démesurés proposés notamment par les 4 gros clubs (Al-Hilal, Al-Ittihad, Al-Ahli et Al-Nassr) détenus par le fonds d’investissement souverain, le PIF.

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Depuis, les médias suivent logiquement leurs premiers pas dans leur nouvel environnement et le moins que l’on puisse dire, c’est que les surprises sont nombreuses, car certaines de ces stars déchantent (et pas à cause du niveau du championnat local). Du côté d’Al-Ittihad, le cas de Jota a beaucoup fait parler. Recruté pour 30 M€, l’ailier portugais ne figure déjà plus dans les plans de son nouveau club, moins de deux mois après avoir rallié l’Arabie saoudite. À l’heure où le règlement de la SPL n’autorise que huit jours étrangers, Jota a déjà dû céder sa place au dernier arrivé Luiz Felipe. Et depuis peu, ces niveaux arrivants ont découvert la Ligue des Champions asiatique. Une compétition dont le règlement fait déjà jaser.

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Toutes les stars ne peuvent pas jouer ensemble en C1 asiatique

L’article 27.1 indique en effet que « chaque club participant ne peut sélectionner qu’un maximum de six (6) joueurs participants étrangers dans la liste de sélection des joueurs » et que « si plus de cinq (5) joueurs étrangers participants sont sélectionnés dans la liste de sélection des joueurs, au moins un (1) de ces joueurs étrangers participants étrangers doit avoir la nationalité d’une association membre (de l’AFC), ndlr ». Autrement dit, les clubs saoudiens peuvent enregistrer le nombre de joueurs étrangers qu’ils veulent pour la C1 de l’AFC (la confédération asiatique), mais ils ne peuvent qu’en sélectionner cinq pour les matches (et donc six, si la deuxième nationalité de l’un d’entre eux fait partie des pays membres de l’AFC). C’est là que ça se gâte.

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Du côté d’Al-Nassr, c’est l’ancien Lensois Seko Fofana qui a été mis de côté pour le match contre Persepolis (2-0). À Al-Hilal, Jorge Jesus a dû trancher dans le vif. À l’occasion du match face aux Ouzbeks de Navbahor Namangan (1-1), les cinq joueurs étrangers choisis par l’entraîneur portugais ont été Neymar (qui a vécu une mauvaise soirée), Malcom, Michael, Aleksandar Mitrovic et Ruben Neves. Conséquence : plusieurs titulaires en puissance tels que Yassine Bounou, Kalidou Koulibaly ou encore Sergej Milinkovic-Savic ont été laissés à quai. Une décision qui n’est pas bien passée chez plusieurs de ces stars selon AS. Comment Jorge Jesus arrivera-t-il à gérer cette situation d’ici la fin de la compétition ? La question mérite d’être posée (et pas que pour Al-Hilal). Affaire à suivre.

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