Les fins de contrat 2019, un chantier de taille pour le PSG

En attendant de savoir à quelle sauce il sera mangé par l’UEFA, le Paris Saint-Germain espère toujours éviter une sanction de la part de l’instance dirigeante du football européen dans le cadre du respect du fair-play financier. Et s’il y réchappe, le club de la capitale mènera une campagne de recrutement de grande envergure, Paris ayant besoin de renforcer plusieurs secteurs de jeu (des latéraux, un milieu défensif, voire un gardien). Cependant, l’équipe de Nasser Al-Khelaïfi aura également du pain sur la planche avec certains joueurs de l’effectif actuel : les éléments dont le contrat s’achèvera en juin 2019.

Pas de suspense pour les «anciens» ?

Cet été, ils sont pas moins de six à qui il ne restera plus qu’une année de contrat. Six joueurs (Alphonse Areola, Daniel Alves, Angel Di Maria, Lassana Diarra, Javier Pastore, Adrien Rabiot) dont le statut va obliger la direction parisienne à prendre une décision : une prolongation ou une vente pour s’éviter un départ gratuit. En ce qui concerne Lassana Diarra (33 ans) et Daniel Alves (34 ans), sauf désir des intéressés de plier bagage, il serait étonnant de voir Paris leur proposer une prolongation. Le premier cité a été recruté l’hiver dernier pour compenser le manque de spécialiste de la récupération, mais a très peu joué. Le second aura 36 ans à la fin de son bail parisien et, sauf surprise, il ne sera pas conservé.

Devenu titulaire dans les cages du PSG cette saison, Alphonse Areola (25 ans) est au cœur d’une sacrée interrogation. Depuis plusieurs mois, la volonté du club rouge-et-bleu d’engager un portier de renom (le Colchonero Jan Oblak en particulier) est annoncée de partout. Un désir légitime, mais qui reste soumis à une réflexion. Face aux nombreux besoins du PSG sur le mercato, les Franciliens doivent-ils sacrifier une grosse part de leur budget estival dans ce dossier ? Récemment interrogé sur son futur, Areola a tout de même confié qu’il discutait d’une prolongation. «On a discuté d’une prolongation, mais on n’est pas pressé des deux côtés, on va attendre tranquillement que les objectifs des deux côtés soient atteints et on verra. Bien sûr, si j’ai l’opportunité de rester ici et de m’affirmer, je continuerai. Je suis à la maison ici, pourquoi partir ?»

Le dilemme Di Maria

Recrue star du PSG en 2015, Angel Di Maria (30 ans) a perdu son statut de titulaire indéboulonnable depuis les arrivées de Neymar et de Kylian Mbappé. Un rôle de remplaçant de luxe qui n’a pas été du goût de l’ancien Merengue. En mars dernier, il avait d’ailleurs confié à la presse argentine qu’il «y aurait de grands changements». Une déception qui ne s’est toutefois pas manifestée sur le terrain. Bien au contraire. Avant la blessure de Neymar, qui l’a remis dans le onze type, Fideo a signé un début d’année 2018 canon. Auteur de 17 buts en 23 matches, toutes compétitions confondues, ADM a démontré qu’il savait mettre ses états d’âme de côté.

Reste maintenant à savoir ce que compte faire le PSG. En termes de critères sportifs, prolonger l’international albiceleste serait une judicieuse idée, si ce dernier accepte de jouer le même rôle. Une hypothèse loin d’être utopique puisque le joueur a déclaré, il y a une semaine, qu’il s’en remettait à la volonté de ses dirigeants. Seulement, Paris doit également penser au volet financier. Obligé de faire rentrer de la trésorerie dans le cadre du fair-play financier, le club de la capitale va-t-il profiter de la valeur marchande de son ailier pour encaisser un bon chèque (en plus de la revente probable de Gonçalo Guedes) ?

Rabiot sème le doute, clap de fin pour Pastore ?

À 23 ans, Adrien Rabiot achève une nouvelle saison pleine dans la capitale. Et à l’instar de Di Maria, la direction parisienne pourrait réfléchir à l’idée d’une vente. Car le jeune milieu de terrain laisse clairement planer le doute sur son avenir. «Si je serais toujours là l’année prochaine ? Je ne sais pas, on verra bien, mais je profite de chaque instant et de chaque trophée que je gagne avec mon club», indiquait-il à l’issue de la finale de la coupe de la Ligue remportée face à l’AS Monaco (3-0). Quant au pionnier de l’ère QSI, Javier Pastore (28 ans), il y a fort à parier que sa septième saison sous la tunique parisienne soit la dernière.

Interrogé après la dérouillée infligée à Monaco en Ligue 1 (7-1), El Flaco s’était pourtant dit prêt à rester, même pour être remplaçant. «Je ne sais pas si je vais rester ou pas. J’ai besoin d’entendre des choses claires de la part du club, de la part de l’entraîneur, que ce soit Emery ou quelqu’un d’autre. J’ai besoin d’avoir les choses claires. Si on me dit : "tu vas rester pour être remplaçant", et que je reste, je suis conscient de ce que je vais faire et je serais à 100 % comme remplaçant». Mais ses prestations en dent-de-scie ont semble-t-il fini par agacer tout le monde en interne. Transparent face au Real Madrid et incapable d’aligner trois sorties de grande qualité consécutives, l’Argentin avait également fait son cinéma l’hiver dernier en clamant son envie de retourner en Serie A, avant de rester.

Sans oublier les jeunes prêtés !

Enfin, ce ne seront pas les dossiers les plus chauds du mercato, mais Jean-Christophe Bahebeck (24 ans) et Rémy Descamps (21 ans) auront besoin d’être fixés sur leur sort. Le premier a été prêté à Utrecht (Eredivisie). Mais après un prometteur début de saison (3 buts en 6 matches), l’attaquant a eu la malchance de se blesser au talon d’Achille. Indisponible depuis le mois d’octobre, il vient tout juste de retrouver les terrains d’entraînement. À un an du terme de son bail, Bahebeck sait qu’il n’a plus de chance d’intégrer l’équipe première du PSG.

Un départ semble donc inéluctable, Paris n’ayant aucun intérêt à le prêter durant la dernière année de son contrat. En ce qui concerne Descamps, son prêt à Tours, même s’il s’est soldé par la relégation de la formation de Bryan Bergougnoux en National, lui a peut-être donné l’envie d’enchaîner une deuxième saison dans la peau d’un titulaire pour gagner en expérience, plutôt que de rester troisième gardien. Une prolongation assortie d’un nouveau prêt pourrait donc être une solution satisfaisante pour toutes les parties. Bref, il y a du pain sur la planche pour la direction francilienne !