Le Stade Brestois crie au scandale !
Pour le compte de cette 29e journée de Ligue 1 particulière, l’OL s’est imposé sur sa pelouse face à Brest au terme d’un match dantesque ce dimanche soir (4-3). Pour autant, dans ce match émaillé par les décisions arbitrales contestées, Eric Roy et les Brestois ont affirmé leur mécontentement face au corps arbitral.
Que dire de cette rencontre ? Au Groupama Stadium ce dimanche soir, Lyonnais et Brestois nous ont livrés une rencontre mémorable, sûrement la meilleure de cette cuvée en Ligue 1. Alors que Corentin Tolisso avait ouvert le score pour l’OL en première période, leurs adversaires bretons sont revenus revigorés des vestiaires et ont inversé la situation en inscrivant trois buts pour mettre la tête sous l’eau aux locaux. Une sorte de revanche pour le SB29 qui se sentait lésé après un penalty qui ne leur a pas été accordé en première période pour une main de Jake O’Brien. Mais voilà, cette folle soirée décinoise ne s’est pas arrêté là. Remis sur selle par un but sensationnel d’Alexandre Lacazette, les hommes de Pierre Sage sont définitivement revenus dans la partie grâce à un but de Nicolas Tagliafico.
Deux décisions arbitrales qui ont changé le match…
Les deux hommes se sont encore illustrés par la suite à travers des décisions arbitrales les concernant. En effet, transformé par cette deuxième période folle, l’Argentin s’en est pris à un Pierre Lees-Melou à fleur de peau ce dimanche soir. Se tordant de douleur au sol, ce dernier a été soulevé par l’ancien de l’Ajax avant qu’une bagarre générale n’explose suite à ce geste. Les deux hommes, déjà avertis plus tôt dans la rencontre, ont écopé d’une deuxième carton jaune synonyme d’expulsion. Mais alors que cette rencontre était déjà électrique, une nouvelle situation a mené, logiquement, à une nouvelle décision arbitrale contraire aux Bretons. Fauché dans la surface adverse par Marco Bizot, Lacazette a été évacué sur civière et Mathieu Vernice, après visionnage de la vidéo, a décidé d’accorder un penalty aux Gones. Tranquille comme à son habitude, Ainsley Maitland-Niles l’a transformé et a donné la victoire aux siens (90+13e). Pour toutes ces raisons et ces décisions arbitrales importantes, la rencontre s’est jouée dans un climat électrique.
Et les débats ont forcément été nourris à l’issue de la rencontre. Très irrité au micro de Prime Vidéo, Eric Roy, le coach brestois, a ruminé contre l’arbitrage de M.Vernice : «la déception, marquer 3 buts ici, frapper 2 fois sur la barre, avoir un penalty refusé, une expulsion grotesque, avec Lees-Melou, l’arbitre ne protège pas le joueur qui a reçu la faute, c’est un gag non ? C’est grotesque, on nous pénalise, qu’est ce qu’il a fait Lees-Melou ? Comment on peut analyser ça dans le football d’aujourd’hui avec ce qu’on met en place ? Comment on peut justifier ça ? Comment sur Mounié, on peut nous dire qu’il n’y a pas main, que ça a été checké et qu’il n’y a pas main ? Comment on peut nous dire ça ? Ok on est très proche du ballon mais là on n’est pas sur un centre anodin, là s’il n’y a pas la main, il y a peut être but. Chacun va se faire son opinion mais c’est grotesque. Aujourd’hui, c’est un arbitre qui a totalement perdu le fil de ce match, les garçons sont déçus, c’est comme ça, c’est le foot mais c’est dommage. Je suis déçu pour les garçons car ils proposent toujours du jeu, même à 3-1 je n’étais pas tranquille car c’est une équipe qui a du talent, avec Cherki avec Nuamah, mais on doit encore apprendre, être capable de fermer un match. C’est le revers de la médaille de cette générosité. On est déçu mais on doit se relever. On est pas inquiet, ça va laisser des traces c’est sûr, je ne sais pas comment on va se relever, mais on ne peut pas non plus occulter qu’on a fait un bon match. On a perdu notre 6e match ce soir, c’est décevant.»
…et qui ont provoqué l’ire des Brestois
Entre colère et résignation face aux erreurs arbitrales qui seraient légion contre eux selon les Brestois, le coach du SB29 en a remis une couche et s’est interrogé sur le rôle de la VAR en sous-entendant que son équipe dérangeait les hautes instances du football français : «Aujourd’hui, quand on a un joueur est au sol, on peut venir, l’agripper et on met un carton jaune au deux ? Non sérieusement… Ca sert à quoi la VAR alors ? La VAR peut pas dire, non Lees-Melou n’a pas fait de geste d’humeur, il cherchait juste à se relever ? Comment on peut dire il y a pas main sur Mounié ? Comment c’est possible ? D’accord pas d’accord ok mais on ne peut pas nous dire que ça a été checké, nous, on voit les images derrière donc on nous prend pour des imbéciles non ? J’ai l’impression qu’on gêne d’autres personnes, on va peut-être prendre un penalty ou autre chose contre Monaco (sourires) donc on va se préparer à ça.»
Au cœur de toutes ces histoires, Pierre Lees-Melou s’est également exprimé au micro du diffuseur de la rencontre. Et encore une fois, Mathieu Vernice en a pris pour son grade :«mon carton rouge ? J’espère qu’il sera annulé. Je ne le touche pas, mon seul défaut, c’est de me relever vite. J’ai pris rouge direct et lui jaune, c’est incroyable. Je ne vais pas parler des arbitres, mais celui d’aujourd’hui était compliqué, c’était compliqué de communiquer avec lui. Après, je sais que je suis chiant, je vais pas faire la pleureuse non plus, mais quand on revoit les images, c’est quand même dur, mon carton rouge est un peu lunaire. C’est frustrant, mais on peut s’en prendre qu’à nous-même. Apparemment, il y avait hors-jeu (rires). Ils ont une demi-occasion et on se met à reculer. Il ne faut pas tout mettre sur l’arbitre. Le 4-3, je n’ai pas vu, j’étais à la douche mais apparemment, il y a faute. Ce qui nous fait mal, c’est le but de Lacazette. On a reculé inconsciemment et ce n’est pas quelque chose qui nous ressemble cette saison. On l’a un peu cherché. C’est le tournant du match, qu’ils reviennent si vite dans le match. J’ai 30 ans, je suis énervé mais voilà. On ne gagnera jamais contre l’arbitrage. Je suis pour la sonorisation de l’arbitrage. Ça permettrait que le débat soit ouvert à tout le monde et cela calmerait tout le monde.» Malgré ces coups de gueule, Brest reste deuxième de Ligue 1. Mais cette soirée frustrante dans le Rhône a visiblement renforcé l’amertume des Bretons envers l’arbitrage cette saison. En effet, cela n’est pas la première fois que les Brestois crient au scandale face à des décisions qui ne jouent pas en leur faveur.
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