Cet été, l'OGC Nice a été l'un des acteurs majeurs du mercato estival. Un statut acquis en grande partie grâce aux arrivées de la star italienne Mario Balotelli et de Younès Belhanda. Deux gros coups décryptés par le directeur général des Aiglons Julien Fournier.
L'été dernier, le Paris Saint-Germain a certes beaucoup fait parler en chipant Hatem Ben Arfa au nez et à la barbe du FC Séville, mais le club de la capitale n'a, pour une fois, pas signé l'un des coups les plus fous du dernier mercato estival de Ligue 1. En décrochant la signature du fantasque Mario Balotelli, Nice a frappé fort en réalisant une opération osée, mais rentable pour le moment. En effet, si Super Mario permet au club azuréen de booster ses ventes de maillots, le Transalpin apporte également un plus sur le terrain.
Auteur de six buts en autant de rencontres de championnat, Balotelli participe grandement à l'excellente entame de saison de l'actuel leader du classement de L1. De quoi donner le sourire aux dirigeants niçois après le pari réussi Ben Arfa (même si le néo Parisien n'a rapporté aucune indemnité de transfert). Mais comment le Gym a-t-il pu enrôler un joueur de la dimension de Balotelli ? Interrogé dans les colonnes de L'Équipe, le directeur général de l'OGCN, Julien Fournier, a dévoilé la stratégie niçoise dans ce dossier entamé dans le courant du mois d'août.
Nice a fait traîner les choses pour Belhanda
«Si vous prenez ces joueurs-là au début du mercato, les autres, vous ne les faites plus. Car les clubs auraient dit : "Ils ont pris Dante, Belhanda et Balotelli, alors Cyprien, c'est tant, Dalbert, c'est tant, Lusamba, c'est tant..." Et puis, on n'a pas le confort financier qui nous permettrait dès juin d'aller là où le dossier est le plus facile au départ. Il faut un peu de stratégie. Le mercato est une période de négociations, de bluff.» Faire traîner les négociations et la jouer honnête, une tactique qui a été décisive notamment dans le dossier Belhanda, un joueur qui a accepté de débarquer sur la French Riviera en consentant une baisse de salaire.
«Younès gagne moins ici qu'à Kiev : on ne va pas l'attirer là- dessus, on n'a aucune chance. On essaie de ne pas se moquer des joueurs, mais on fait avec nos moyens. Quand Kiev veut nous le vendre 10 M€, on ne les a pas. Les négos sont dures. Après, à un moment, Kiev dit : "Prenez le joueur, sans option d'achat." Mais on veut une option. Alors on attend, on attend... jusqu'au 31 août. Il faut avoir les nerfs solides.» Et visiblement, Nice a bien fait de résister. Prêté par Kiev, Belhanda est l'actuel cinquième meilleur passeur du championnat (3 offrandes).
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