Premier League

Suspension Tonali, AC Milan : Newcastle ne compte pas en rester là…

Quelques mois seulement après avoir recruté l’Italien contre 70 M€, les Magpies n’ont plus le droit d’utiliser leur milieu de terrain jusqu’à la fin de la saison. Un véritable coup de massue qui a obligé le club anglais à mener l’enquête.

Par Matthieu Margueritte
4 min.
Sandro Tonali, avec Newcastle. @Maxppp

Victime collatérale du scandale de l’affaire des paris sportifs illégaux, Newcastle a pris un sacré coup dans le foie. L’été dernier, les Magpies ont déboursé pas moins de 70 M€ pour arracher Sandro Tonali à l’AC Milan. Une recrue très chère, mais qui donnait pleinement satisfaction depuis le début de la saison (8 matches de Premier League, 1 but). Et puis, tout a basculé peu avant la mi-octobre. Alors qu’il se trouvait avec la Nazionale, Tonali a été écarté de la sélection transalpine (avec Nicolo Zaniolo) après avoir été entendu par la police dans le cadre d’une enquête sur des paris illégaux.

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Soutien affiché à Tonali

En clair, le milieu de terrain de 23 ans était soupçonné d’être mêlé à des paris sur des matches de l’AC Milan quand il évoluait chez les Rossoneri. Ensuite, tout s’est accéléré. Tonali a tout avoué et a choisi de coopérer avec la justice pour essayer d’éviter le pire. Ce qui ne l’a pas empêché d’être très durement sanctionné. Le 26 octobre dernier, le patron de la fédération italienne (FIGC), Gabriele Gravina, officialisait la suspension du Toon pour une durée de dix mois. «Un accord a déjà été conclu entre le parquet fédéral et Sandro Tonali, qui a eu lieu avant le renvoi, de sorte qu’il doit être avalisé par moi, ce que j’ai déjà fait. Un plea bargain (négociation de peine, ndlr) est prévu pour 18 mois dont 8 mois d’activités de réhabilitation, quelques activités thérapeutiques et au moins 16 réunions en présentiel comme témoignage. »

Depuis, les Toons ont confirmé que la sanction frappant Tonali s’étendait à l’international. Résultat : le Transalpin est inutilisable jusqu’au mois d’août 2024 et ratera l’Euro, si l’Italie y participe. Aujourd’hui, le temps est désormais à la réflexion, notamment du côté de Newcastle. Les Magpies se retourneront-ils vers l’AC Milan pour réclamer des comptes ? Tonali sera-t-il payé à taux plein (il touche environ 8 M€/an, ndlr) ? Dernièrement, les médias anglais indiquaient que Newcastle étudiait la possibilité de réduire les émoluments de son joueur le temps de la suspension.Face à toutes ces questions, le directeur sportif du Tyneside, Dan Ashworth, est sorti du silence pour expliquer la position de son club sur différents points. Sans trop en dire non plus.

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Newcastle n’a rien vu venir

Concernant le salaire de Tonali, nous n’en saurons pas plus. « La situation contractuelle d’un joueur est privée et confidentielle. Tout ce que je peux dire, c’est que Sandro a été remarquable depuis que cela s’est produit et qu’il a collaboré pleinement. Il a fait preuve d’un professionnalisme exceptionnel dans ce contexte. Au-delà de ça, je ne peux pas faire de commentaires parce que c’est privé et confidentiel », a-t-il confié au Chronicle. Toujours prêt à défendre Tonali face aux caméras, Newcastle aurait-il cependant remis en question son arrivée en Angleterre s’il avait été mis au courant dès l’été dernier de cette enquête visant Tonali ? Ashworth a admis que l’histoire aurait peut-être été légèrement différente. « Je pense que si vous savez qu’un joueur va être absent pendant 10 mois, que ce soit à cause d’une blessure médicale ou de quelque chose comme ça, vous devrez soit revoir le contrat, soit le structurer d’une manière différente. Mais en tant que joueur, d’après ses performances, son caractère et sa personnalité, je n’ai aucune réserve. » Promis, Newcastle ne regrette pas d’avoir engagé Sandro Tonali. En revanche, les Toons veulent maintenant avoir si les Rossoneri étaient au courant de cette affaire au moment où ils ont négocié ce transfert à 70 M€.

« Ce sont des choses qui arrivent dans le football, mais pas dans ce contexte. En ce qui me concerne, dès l’instant où cela s’est produit, je me suis interrogé sur moi-même. Qu’aurions-nous pu faire de mieux ? Qu’est-ce que j’aurais pu faire de mieux ? Quelles leçons peut-on en tirer ? Aurions-nous pu savoir ? Aurions-nous dû savoir ? Il est vraiment difficile pour moi de savoir ce que les autres clubs font ou ne font pas : il m’est très difficile de m’intéresser à ce que les autres clubs savent ou ne savent pas. Tout ce que nous pouvons faire, c’est examiner notre propre enquête interne et notre propre processus interne. C’est une question à laquelle il m’est très difficile de répondre, car je ne sais pas. Ce fut un choc énorme, une énorme surprise. Nous n’avions pas l’habitude d’y faire face. C’est venu de nulle part ». En attendant le résultat de l’enquête interne, on n’est peut-être pas à l’abri d’un nouveau rebondissement dans cette affaire.

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