Entretien avec… Grégoire Puel : « Chercher le contrat pro pour évoluer à l’OL, la meilleure équipe de France »
Claude Puel ayant quitté l'Olympique Lyonnais cet été, son fils Grégoire poursuit lui son apprentissage au centre de formation des Gones. Arrivé l'an passé, le joueur tout juste âgé de 19 ans entend bien s'imposer dans la capitale des Gaules. Pour Foot Mercato, le jeune attaquant revient sur son parcours et ses ambitions à l'OL.
**Foot Mercato : Tout d'abord Grégoire, comment allez-vous ?
Grégoire Puel :** Ça va, ça va bien merci.
**FM : Pour ceux qui ne vous connaitraient pas parfaitement, pourriez-vous vous présenter ?
GP :** Je m'appelle Grégoire Puel. J'ai commencé à Monaco. Ensuite, je suis parti à Lille, à l'âge de 10 ans. J'ai évolué là-bas jusqu'à l'année dernière, en CFA. Et je suis arrivé à l'OL, c'est ma deuxième année.
**FM : Quelles sont vos principales caractéristiques sur le terrain ?
GP :** Déjà, j'ai de la vitesse et de l'endurance. Avec le ballon, ça va aussi. Et sinon, j'ai de bonnes qualités mentales.
**FM : Avez-vous des modèles, des joueurs qui vous inspirent particulièrement ?
GP :** Il y en a plusieurs. Déjà, Kaka. Kaka, c'est un joueur... Ce qu'il a pu faire au Milan AC quand il n'était pas blessé, c'était impressionnant. Il y a aussi Zidane. Tous ces joueurs là, techniques. C’est ça que j'aime bien. Ce sont les deux qui m'ont le plus marqué.
**FM : Vous êtes donc depuis un an à l'OL. Comment se passe votre formation du côté de Lyon ?
GP :** Du côté de Lyon, j'ai eu pas mal de petits pépins, de petites blessures l'année dernière. Je n'ai donc pas pu faire la saison entière. Mais j'arrive dans un nouveau contexte, c'est la première fois où je rejoignais un autre centre de formation. J'appréhendais un peu au début, mais ils m'ont vite très bien accueilli. Malgré que je sois le fils de, je n'ai pas vu de différences. J'ai été très bien accueilli et là, cette année, j'espère avoir moins de blessures.
**FM : Et justement, en tant que fils de Claude Puel, appréhendiez-vous votre arrivée à Lyon ?
GP :* J'appréhendais un petit peu oui. Souvent, les gens peuvent se dire « Ah, mais c'est le fils de »* donc ils peuvent faire plus attention à ça, et c'est normal. Du coup, il y a beaucoup de regards, beaucoup d'attente vis-à-vis des gens. Je savais qu'en venant ici, je devais faire abstraction de tout ça et ne pas regarder les autres.
**FM : Quelles raisons vous ont poussé à rejoindre l'OL ?
GP :** Déjà, c'est que dans toutes les générations, ils sont quasiment tous en équipe de France. Ils sont les meilleurs en France. Je me suis donc dit qu'en venant à Lyon, si j'arrivais à m'imposer, ça voudrait dire que je fais partie des meilleurs en France. C'était donc un objectif de progresser à côté de joueurs comme ça. Et pourquoi pas aller chercher en cette fin d'année le contrat pro pour évoluer ensuite avec la meilleure équipe de France. C'est plutôt dans cet objectif là.
**FM : Outre l'OL, vous avez fait vos classes à Monaco et à Lille. Quelles sont les principales différences entre ces centres de formation ?
GP :** Pour Monaco, j'en suis parti à l'âge de 10 ans. Donc j'étais jeune. Mais à Lille, le centre de formation est vraiment très bien organisé. C'est l'un des meilleurs centres de formation d'Europe. On avait des installations magnifiques. Le niveau était très bon aussi. Il y a de très bons jeunes là-bas aussi.
**FM : Lille a été sacré champion la saison passée. Quel regard portez-vous sur ce groupe lillois, composé de jeunes que vous avez connus ?
GP :* Oui, il y en a certains que je connais. Déjà, Eden Hazard, avec qui j'ai joué deux ans. Quand je les vois, je me dis « Ah tiens, j'ai joué avec eux »*. Quand on voit Eden, à 14 ans il était déjà au-dessus de tous. Mais là, le voir comme ça, voir que c'est devenu l'un des meilleurs joueurs de l'équipe et même du championnat, je suis content. Donc oui, je suis leur parcours, le parcours des jeunes aussi qui ne sont pas en Ligue 1 mais qui sont encore au centre. Je suis encore leur parcours.
**FM : Cela vous donne-t-il une pointe de regrets d'avoir quitté Lille ou pas du tout ?
GP :** Ah non, pas du tout. Vraiment, pas du tout. J'ai bien appris, j'ai eu de bons éducateurs à Lille, mais j'avais quand même besoin de voir autre chose. Je ne regrette absolument pas.
**FM : En tant que fils de Claude Puel, comment avez-vous vécu la saison écoulée ? Avez-vous été vous-même pris en grippe par certains pseudo supporters ?
GP :* Quand je joue, il y a des petits cris « Puel démission »* ou des trucs comme ça, mais ça n'est vraiment pas grave. Ce sont des trucs... À force, je ne les écoute même pas, ça rentre d'un côté et ça ressort directement de l'autre. Je n'y prête même plus attention. Tout ce qui s'est passé par rapport à mon père, je l'avais déjà connu à Lille, les premières années où il est arrivé. Là, le fait de revivre ça en allant aux matches, ça ne m'a pas trop dérangé. Et puis dans la famille, ça nous importe peu. On ne portait pas d'attention à ce qui se disait, on était un peu dans notre bulle.
**FM : Malgré toutes les critiques, votre père est resté droit dans ses bottes, tenant le cap contre vents et marées. Son attitude vous a sûrement permis de mieux supporter ces quolibets...
GP :** Oui, tout à fait. Toute la famille, on sait ce que lui pense. Nous, on a hérité de sa force mentale. Donc sur ça, on n'a pas eu de problèmes cette année. On a bien géré.
**FM : Son départ aurait-il pu vous inciter à partir ?
GP :** Ah non. Si je suis venu à Lyon, ce n'est pas par rapport à lui. Moi, mon but, c'est de devenir pro ici. Moi, mon objectif c'est de sortir pro à Lyon.
**FM : Outre ce but de devenir pro, quelles seront vos autres ambitions pour la saison avec la CFA ?
GP :** Déjà, avec la CFA, c'est de faire partie des titulaires, de ne pas se blesser pour jouer. Et ensuite, c'est d'être efficace. L'année dernière, je n'ai mis qu'un but. Ce ne sera donc pas compliqué de faire mieux. J'espère faire plus au niveau des passes décisives aussi, avoir de belles statistiques. Après, ce qui doit arriver arrivera.
**FM : D'autant que Jean-Michel Aulas en personne assure que l'OL puisera dans son centre de formation. Cela doit vous inciter à persévérer et à travailler en ce sens...
GP :** Oui. Déjà, on voit que beaucoup de jeunes s'entraînent avec les pros en ce moment. Il y a aussi pas mal de jeunes qui sont à la Coupe du monde U20. C'est vrai que pas mal de jeunes s'entraînent avec eux, et on a tous envie d'être à leur place. Donc on va tout donner.
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