Le président de Bastia Pierre-Marie Geromini est revenu sur les dessous du mercato du club corse, marqué notamment par l'affaire Brandão.
L'affaire Brandão, auteur d'un coup de tête sur Thiago Motta lors de PSG-Bastia (2-0, 2e journée de L1), a laissé des traces. Sur le nez du milieu de terrain parisien d'abord. En Corse aussi. La suspension du Brésilien jusqu'à nouvel ordre et le doute qui plane sur la durée de la sanction à venir (la LFP se réunit le 18 septembre pour trancher dans ce dossier) ont poussé les Bastiais à revoir leurs plans pour la fin de leur mercato. «Brandão ? Il y a des gens qui instruisent l'affaire. Sur les décisions, le club aura une prise de position définitive après avoir parlé avec le joueur et son entourage. Personne ne peut dire aujourd'hui combien de matches de suspension il va prendre. L'important, c'est que sa suspension ne marque pas la fin de la carrière du joueur qui a 34 ans. Il faudra voir ce que l'on pourra faire dans ce sens. (...) Sans l'affaire Brandão, le mercato aurait été différent, on se serait occupé de l'aspect défensif. (...) Mais je ne suis pas inquiet outre mesure. Notre seul regret, c'est de ne pas avoir fait ce défenseur polyvalent, plutôt un gaucher», a confié le président Pierre-Marie Geromini au micro de A Casaleone diffusée sur les médias officiels du club.
Privé de l'ancien Marseillais et Stéphanois, les pensionnaires de Furiani ont en effet dû se renforcer offensivement alors qu'ils ne l'avaient pas franchement prévu. «On ne connaît pas la durée de l'indisponibilité de Brandão. Derrière Junior Tallo, on avait pas d'autre attaquant pur. On a décidé de prendre quelqu'un pour les prochains mois. On a validé le dossier Benjamin Mokulu (prêté par Malines). C'est le profil que Claude recherchait. Un pivot, grand, costaud, capable de conserver le ballon. C'est bien parce qu'on n'avait pas de profil similaire. Ses statistiques en Belgique ? Ce n'est pas l'essentiel, nous avons aussi beaucoup de gens capables de marquer autour des attaquants», a indiqué l'homme fort de la formation insulaire avant de révéler les dessous de l'arrivée en prêt du Parisien Hervin Ongenda (19 ans). Une arrivée qui, là encore à cause de l'affaire Brandão, aurait pu ne jamais voir le jour. «J'ai eu une discussion avec le président du PSG, chacun a défendu ses intérêts. Les deux clubs étaient d'accord pour dire que ce qu'avait fait Brandão n'était pas acceptable. Le coach voulait Hervin depuis très longtemps. Un temps, on a pensé que ce n'était plus faisable», a-t-il glissé avant de poursuivre.
La bonne surprise Ongenda, les sacrifices de Cissé
« C'est l'entourage du joueur qui a fait le forcing lundi auprès du PSG. C'est le club qui nous a appelés pour faire l'opération en fin d'après-midi. Il voulait rejoindre le coach, avoir du temps de jeu. Il a les mêmes conseillers que Thauvin, ils savent qu'on est capables de donner du temps de jeu à des jeunes de son âge. C'est mieux de partir presque titulaire que de ne faire que deux-trois apparitions avec le PSG», a-t-il assuré, défendant sa stratégie. «On essaie d'être malin, on fait avec ce qu'on a, le plus petit budget de L1. On fait des prêts parce que, financièrement, c'est moins risqué, et, sportivement, c'est profitable. Pour Ongenda, le salaire n'est pas très important. Il est dans ses premiers contrats professionnels. Aujourd'hui, ça reste un petit salaire de L1. (...) On limite le risque financier grâce à ces prêts. On a des options d'achat assez abordables sur certains joueurs, sur Junior, sur Gillet. Aujourd'hui, on a tous le regret de ne pas avoir d'option d'achat sur Areola par exemple. Mais bon, on ne peut pas tout avoir», a-t-il expliqué.
La patron du SCB a ensuite tenu à rendre hommage à Djibril Cissé (33 ans), sous contrat jusqu'en juin 2015, qui se bat pour revenir en forme après une longue blessure, et dont les sacrifices ont été primordiaux pour que l'écurie bastiaise parvienne à faire son marché cet été. «Djibril a repris l'entraînement. Je ne vous le cache pas, c'est difficile pour lui. Il est resté longtemps arrêté. Dans quelques semaines, on fera le point sur son état physique et on prendra les décisions qui s'imposeront. Je tiens à remercier Djibril. S'il n'avait pas fait certains efforts financiers, nous n'aurions pas pu prendre Brandão. C'est le plus petit salaire du club sur cet exercice», a-t-il conclu. Dans tous les coups ce Brandão décidément...
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