Euro 2016 : le point sur le dossier chaud des grands stades

Par Khaled Karouri
5 min.
Le Vélodrome va avoir droit à un sacré chantier @Maxppp

C'est demain que l'on connaîtra le nom des neuf villes retenues pour accueillir l'Euro 2016. Les communes et les clubs concernés croisent donc désormais les doigts pour décrocher la timbale. Où en sont les différents projets ? Petit tour d'horizon.

Lyon (OL Land) Date de livraison : 8 décembre 2013 - Nombre de places : 60 000 - Coût estimé à 450 M€

La suite après cette publicité

S'il y a un projet de grand stade qui fait parler dans l'Hexagone, c'est bien l'OL Land. Depuis de nombreux mois pour ne pas dire quelques années, le nouvel écrin que souhaite le président Jean-Michel Aulas est au cœur d'une bataille acharnée. Si l'homme fort de l'OL peut compter sur un soutien de poids en la personne du maire de Lyon Gérard Collomb, les associations de riverains militant contre l'implantation de ce stade mais aussi quelques élus locaux continuent de tout mettre en œuvre pour avoir gain de cause et faire échouer cette initiative. Et si jusque-là la tendance n'était pas à l'optimisme pour les pro-OL Land, JMA va pouvoir retrouver le sourire. En effet, le gouvernement s'est engagé à apporter son soutien financier à hauteur de 20 M€ et s'apprête à déclarer l'enceinte d'intérêt général dans les jours à venir. Une avancée significative qui devrait permettre de faire avancer ce dossier.

À lire OM : des discussions entre Medhi Benatia et Paul Pogba

Marseille (Vélodrome) Date de livraison : juillet 2014 - Nombre de places : 67 000 - Coût estimé à 273 M€

La suite après cette publicité

Un Vélodrome peut en cacher un autre. Si l'Olympique Lyonnais veut se doter d'un stade flambant neuf, Marseille ne compte pour sa part en aucun cas quitter son Stade Vélodrome. Du coup, c'est à une rénovation de l'enceinte phocéenne que l'on va assister. Et le lifting que va s'offrir l'écrin ne va pas tarder à se faire remarquer, puisque les premiers travaux doivent débuter au mois de juin. La Tribune Ganay aura ainsi droit à quelques coups de pioche, le renouveau de cette tribune devant être bouclé pour l'été 2012. La Tribune Jean Bouin, le Virage Nord et le Virage Sud auront ensuite droit à leur tour à quelques travaux. Tout devrait rentrer dans l'ordre en juillet 2014, date à laquelle le Vélodrome new look sera enfin opérationnel. En attendant, l'OM devra se serrer la ceinture, le manque à gagner étant estimé à 6 ou 7 M€ chaque année. Pour compenser cette perte, le club espère obtenir une fleur de la mairie concernant le coût du loyer, alors que le prix des abonnements va augmenter de 5% la saison prochaine (10% pour les loges, prestiges, et VIP).

Saint-Étienne (Geoffroy-Guichard) Date de livraison : 2014 - Nombre de places : 41 000 - Coût estimé à 70 M€

La suite après cette publicité

L'AS Saint-Étienne n'est pas en reste et entend également faire partie des neuf villes retenues pour accueillir l'Euro 2016. Les Verts prévoient ainsi trois ans de travaux avec pour objectif de porter à un peu plus de 41 000 places la capacité de Geoffroy-Guichard. Autre chantier important, celui de la toiture. Elle couvrira toutes les tribunes dans leur ensemble. Par ailleurs, un bâtiment supplémentaire sera créé pour desservir les espaces VIP et ajouter de nouvelles salles de presse. Une rénovation importante, que Saint-Étienne Métropole compte valoriser comme il se doit. Un Comité de promotion et un compte Facebook ont été crées dans cette optique. Une vidéo du nouveau Chaudron a également été mise en ligne. La ville de la Loire s'appuie aussi sur un autre argument de taille : les supporters stéphanois ont reçu le titre honorifique de meilleur public de France décerné par la LFP. Difficile donc de faire un Euro sans le public le plus fervent...

Toulouse (Stadium) Nombre de places : 40 000 - Coût estimé à 56 M€

C'est sans doute l'un des projets les moins coûteux de toute la France. Loin de vouloir faire dans la folie des grandeurs, la Ville Rose préfère se contenter de quelques aménagement au sein de son Stadium. L'objectif est simplement d'apporter de petites retouches, avec l'instauration de 6000 places supplémentaires. Élu en charge des Sports et Loisirs à la mairie de Toulouse, François Briançon donne plus de détails dans les colonnes de La Dépêche du Midi : « L'UEFA juge la ville dans son ensemble, ils s'intéressent à tout, accès, transports etc. Nous avons des atouts par rapport à d'autres villes. Le stade a déjà été rénové, notamment après l'explosion d'AZF. Les travaux consisteraient à une extension des gradins et quelques aménagements. Ces aménagements représentent un budget de 56 M€. L'État participe à hauteur de 10 %. Le financement sera étudié entre la ville, le département et la région. Les clubs résidents, le TFC et le Stade Toulousain, pourraient apporter leur contribution financière ». Tout le monde met la main à la pâte.

Pour le reste, les concurrents encore en lice sont au nombre de huit. Du côté de Lens, Gervais Martel se montre confiant : « Sur le stade, on a le soutien des politiques et on reçoit une subvention. Le permis de construire est déjà déposé et examiné depuis un mois. Tout est prêt. Bien sûr que la bagarre sera forte. Mais on a un projet qui existe, et le fait que le permis de construire soit déjà déposé, ce n’est pas rien ». À Paris, l'heure est au pessimisme, alors que le gouvernement n'a pas prévu d'apporter de subventions. Conscient de cette donne, le maire Bertrand Delanoë a adressé une lettre à la ministre des Sports Chantal Jouanno, affirmant qu'il ferait tout « pour que cela évolue et pour que Paris soit pris en considération parmi les stades qui accueilleraient l'Euro 2016 ». Pour sa part, Bordeaux a toutes les raisons d'espérer, le gouvernement devant lui transmettre une enveloppe de 28 M€ pour la construction de son stade. À Nancy, le spectre d'une relégation fait craindre le pire aux Lorrains. Mais comme le confie Jacques Lambert, qui dirige le comité d'organisation, cela n'aura pas d'incidence : « Quand on est entré dans l’élaboration du dossier de candidature, six ans avant l’événement, on avait à l’esprit que beaucoup de choses pouvaient se passer sur le plan sportif. Le vote interviendra le 20 mai et le championnat ne sera pas terminé, c’est bien la preuve que le choix ne dépendra pas du classement ». Alors, qui raflera la mise et accueillera l'Euro 2016 ? Réponse demain !

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité