Actualité froide Premier League

Farès Bahlouli : « au bout d’un moment, le talent, ça ne suffit pas»

Il y a un an de cela, Farès Bahlouli était en plein doute. Deux ans après son dernier match chez les pros, l’ancien grand espoir de l’OL se posait clairement la question de raccrocher les crampons, la faute à l'absence d'un projet séduisant capable de le relancer après des expériences compliquées à Monaco puis à Lille. Contre toute attente, c’est un peu par hasard qu’il s’est retrouvé en Ukraine du côté du Metalist au début de l’année 2021. Le début du renouveau pour un joueur qui a désormais soif de terrain et qui veut enfin lancer sa carrière au plus haut niveau à 26 ans. Rencontre sans filtre avec ce joueur aussi technique qu’attachant, très lucide sur son parcours qui sait d’où il vient et surtout où il veut aller.

Par Sebastien Denis
18 min.
Fares Bahlouli en action avec le Metalist @Maxppp

Arrivé en Ukraine il y a moins d'un an, Farès Bahlouli s'est refait la cerise au sein du tout jeune club du FC Metal Kharkiv (refondé sur les ruines de l'ancien Metalist Kharkiv, criblé de dettes en 2016 qui avait connu quelques heures de gloire en Coupe d'Europe), pensionnaire de troisième division ukrainienne. Remonté en deuxième division l'été dernier sous l'impulsion de l'ancien grand espoir de l'OL, le FC Metal survole aujourd'hui le championnat de D2 ukrainienne et est déjà quasi assuré de monter en première division l'été prochain (1er du championnat avec 11 points d'avance sur le 2e Kryvbas (qui monte aussi) et 20 sur le troisième Alians avec 17 victoires, 2 nuls et 1 défaite). Après plusieurs saisons loin des terrains et des expériences compliquées à l'AS Monaco et au LOSC, Farès Bahlouli est comme un poisson dans l'eau dans son nouveau club. La nouvelle direction du club, qui dispose de moyens considérables pour remettre le club en première division puis en Coupe d'Europe a clairement décidé de tout miser sur l'ancien Lyonnais pour y parvenir. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils ont raison à la vue des statistiques hors norme du joueur (13 passes et 7 buts, élu joueur de la première partie de saison). Interrogé par nos soins, il se dévoile totalement. De ses années de galère, à son envie de raccrocher les crampons, à l'analyse lucide sur ses erreurs et sur son envie de rattraper le temps perdu, Farès Bahlouli se dévoile comme jamais. De quoi peut-être inspirer la nouvelle génération de pépites qui s'apprêtent à déferler sur la Ligue 1.

La suite après cette publicité

Foot Mercato : comment ça va Farès ?

Farès Bahouli : moi ça va plutôt bien, j'ai retrouvé les terrains, je refais ce que j'aime donc ça ne peut qu’aller côté professionnel ! Après côté famille, j'ai ma femme qui est enceinte, on attend notre troisième enfant et voilà. J'ai découvert un nouveau pays, d'autres coutumes, une nouvelle langue. Je m'adapte petit à petit. Franchement, je n’ai pas à me plaindre tout va bien pour l'instant.

La suite après cette publicité

FM : la vie en Ukraine, c’est comment ?

FB : franchement c’est un peu différent de la France, mais j’ai su m’adapter, c’est un autre pays. Moi je suis très casanier, je fais mes entraînements, je rentre à la maison. J’ai trouvé un préparateur physique là-bas, je bosse beaucoup après les entraînements. Je me sens bien, j’aime la ville, c’est une belle et grande ville, y’a beaucoup d’habitants et franchement c’est top.

La suite après cette publicité

FM : forcément, une question que tout le monde se pose : comment es-tu arrivé là-bas ?

FB : c’est sûr que le schéma est un peu compliqué, les gens peuvent se poser des questions. Moi j’avais quitté Lille, ensuite j’ai eu une expérience à Lyon La Duchère, je devais signer six mois, mais à cause du COVID, je n’ai pas eu le temps de jouer. Après moralement je n’étais pas au top. Je me suis arrêté longtemps, je n’étais pas dans l’optique de reprendre.

La suite après cette publicité

«Oui à un moment donné, je me suis dit, je vais arrêter»

FM : tu as pensé à raccrocher les crampons ?

FB : Oui à un moment donné, je me suis dit, je vais arrêter. Je me suis dit, ça y est j’ai eu des beaux contrats, j’ai de quoi finir mes jours, j’ai ma famille. Je me suis posé cette question après les mauvaises expériences que j’ai eues notamment à Lille, le destin qui fait que… genre j’arrive à la Duchère pour me relancer et là, COVID. Après heureusement, j’ai un bon entourage, j’ai une bonne famille, j’ai des conseillers qui sont là pour moi… Après, je ne vais pas mentir, le foot ça me manquait, ça me manquait grave. Et je voulais revenir dans le circuit. Mais quand tu le quittes pendant un bout de temps, c’est dur de rebondir en Ligue 1 ou en Ligue 2 c’était compliqué.

FM : et là, le FC Metal arrive…

FB : l’ami du président connaissait mon agent, il nous a proposé le projet. Moi honnêtement je ne connaissais pas le Metalist. L’Ukraine ce n’était pas le championnat que je suivais. Le contact s’est fait comme ça. Au début, j’étais un peu réticent, l’Ukraine, je ne connaissais pas. Après le président m’a contacté, il m’a dit qu’il avait un projet. Que là le club était en troisième division, mais que ce n’était pas notre place, il m’a raconté un peu l’histoire du club, que c’était un grand club, qu’il a dû redescendre en troisième division du fait de problèmes liés à l’ancienne direction. Il m’a vendu le rêve. Il m’a dit : « tu viens, je te relance, j’ai confiance en toi, malgré ton manque de forme, je vais être patient. » Il m’a donné de bons arguments. Et moi je voulais vraiment rejouer au foot. Alors, j’ai dit pourquoi pas, avoir une expérience à l’étranger alors j’ai foncé.

«Le Metalist c’est une grande institution»

FM : et tu débarques en D3 ukrainienne, ça a dû te faire bizarre, toi qui as connu la Ligue 1…

FB : avant d’arriver je me dis que je vais arriver dans un pays que je ne connais pas, avec des infrastructures un peu moyenâgeuses, avec des préjugés quoi. En fin de compte, je suis arrivé et là… Le Metalist c’est une grande institution, on a un centre d’entraînement de malade, le stade franchement 40 000 places. Je suis arrivé en période de COVID en D3, on jouait devant 12000, 15000 personnes. J’ai senti la ferveur dans le stade, dans la ville. J’ai été agréablement surpris. Après c’est sur que quand tu vas jouer à l’extérieur parfois tu vas jouer dans des bleds, y’a des stades… laisse tomber.

FM : au bout de combien de temps, retrouves-tu les terrains ?

FB : en fait, moi je les rejoins directement en Turquie au mois de janvier il y a un an. Je rencontre le groupe là-bas qui est en stage. Ils sont en pleine préparation, j’intègre le groupe, il y a beaucoup de matches amicaux, du coup il me fait jouer directement. Ils me mettent direct en confiance. Pourtant, j’arrive, je ne suis pas en forme, j’ai 2-3 kg en trop, ça fait trois ans que je n’ai pas joué de match. J’ai enchaîné direct les matches en titulaire. Match après match, ça se passait de mieux en mieux, je commençais à marquer, à faire des passes et c’est comme ça que ça a commencé l’histoire.

«Si j’ai un message à faire passer, c’est de toujours y croire»

FM : comme quoi le foot, ce n’est jamais fini…

FB : ce n’est jamais fini et des fois tu ne sais pas par quelle porte tu vas revenir. Je n’aurais jamais pensé que ça allait être par la plus petite porte entre guillemets que j’allais revenir. Je pensais que j’allais retrouver un club plus huppé ou un club qui restait dans un top championnat en Europe genre la France, l’Italie. En vrai tu espères. Après quand ça fait trois ans que tu n’as pas joué, les clubs sont très réticents. Et finalement par la petite porte, hop renaissance, je retrouve du plaisir, je reperforme. Franchement si j’ai un message à faire passer, c’est de toujours y croire. Malgré les hauts et les bas. Honnêtement, quand tu sais que tu as des qualités, il faut juste avoir les bonnes personnes qui te relancent, un bon entourage qui est là pour t’aider, pour te structurer, rien n’est jamais fini. Il faut y croire et ne jamais lâcher.

FM : après forcément, tu enchaînes les matches et la forme physique revient.

FB : ce qu’il me manquait c’est la compétition. J’ai commencé à jouer et plus les matches avançaient, mieux ça allait. Au début tu enchaînes, 60 minutes. Après 70, 80 minutes après tu tiens tout le match. Je ne vais pas te mentir, c’était compliqué au début de récupérer entre les matches. Je suis obligé tout le temps de faire des bains froids, un kiné vient me masser à la maison. Ton corps en vrai, il a perdu l’habitude d’enchaîner. Je m’entraînais deux fois par jour tous les jours pour accélérer le processus. Du coup, fallait être très vigilant pour éviter les blessures. Mais ça s’est bien passé et ça a clairement porté ses fruits. Après tout s’est enchaîné, les matches, les performances, les buts et les passes décisives très normalement. Après logiquement j’avais un contrat de trois ou quatre mois et automatiquement ils sont revenus vers moi en disant qu’ils voulaient bâtir le projet autour de moi, ça fait qu’ils m’ont mis un contrat de trois ans avec de superbes conditions que franchement je m’attendais pas forcément. La confiance a commencé comme ça. Le président m’aime beaucoup, il aime le joueur que je suis, l’homme, on a une proximité, il me demande des conseils, il me demande des avis sur des joueurs. Ce qui fait que j’ai un rôle plus que celui d’un simple joueur. Cette année, malgré le fait qu’on soit monté, j’ai fait des matches plus aboutis, je suis plus performant. Sur les matches que j’ai faits, je suis à 13 passes décisives, j’ai mis 7-8 buts. C’est autre chose.

FM : en fait, tu as vraiment trouvé le club et l’environnement qu’il te fallait. Tu ne te vois pas ailleurs pour l’instant, c’est là que tu veux continuer à jouer ?

FB : exactement. L’objectif c’est vraiment de remonter le Metalist en première division ukrainienne et retourner en Coupe d’Europe. Je me suis installé dans la durée ici. Il y a des personnes qui m’ont fait confiance, je me sens bien. Quand je vois l’amour que me donnent les supporters, c’est incroyable…

«Pour nous, les joueurs de foot 100 maillots c’est rien, mais pour les supporters c’est énorme...»

FM : avec toi Farès, il y a toujours un contact particulier avec les supporters… Déjà à Lyon quand tu étais un grand espoir du club avec le fameux Bahloulisme… Comment expliques-tu ça ?

FB : franchement, ce n’est pas voulu, je ne fais pas semblant, je ne joue pas un rôle. Quand je vois quelqu’un qui demande une photo, si je peux donner un maillot, donner un peu de temps, jamais je ne refuse. Je suis comme ça. J’ai été petit, je suis passé par là. Les gens sont venus voir un match, ils payent, ça fait que moi tout le temps, je suis proche des supporters, je leur donne tout l’amour que je peux leur donner. Je pense que ça les supporters ils sentent quand tu es vrai ou quand tu es faux et je pense que cela joue. Au mois de novembre, j’ai organisé un événement, j’ai acheté 100 maillots de la poche et j’ai organisé une rencontre avec les supporters. J’ai fait une tombola et j’ai fait gagner ces maillots. Et les supporters me disaient que dans l’histoire du club ce n’est jamais arrivé. J’ai prévenu juste deux jours avant pour ne pas que ça soit le bazar, mais y’avait quand même 600-700 personnes. C’était ingérable, on a dû m’évacuer, c’était dingue. Même si tout le monde n’a pas eu de maillots, les gens me contactent sur Instagram, ils me disent merci de ce que tu as fait pour nous. Tu as pris de ton temps de ton argent, tu as fait ça pour nous. Pour nous, les joueurs de foot 100 maillots c’est rien, mais pour eux c’est énorme.

FM : tu nous parles des supporters du Metalist, mais à Lyon aussi il s’est passé un truc incroyable avec ce maillot quand tu es arrivé en Ukraine...

FB : franchement, je vais te dire, au tout début, je n’y croyais pas. J’étais en Turquie avec le club, et je reçois des notifications, des messages. Je me dis, Twitter, tu connais, ça vanne ça blague, y’a des fakes news. Et plus les jours passent, plus je vois que c’est sérieux. Après le club a été contacté, ils commencent à venir me voir. Ils me disent : " Fares on ne peut pas, y’a trop de demandes. " C’est là que je me dis que c’est vraiment sérieux. En plus à ce moment-là, le club vient d’être recréé. Le maillot est commandé à Kiev, ils ne vendaient pas de maillots, à personne. C’était juste les maillots de matches, ils commandaient quelques maillots. Là ils me disent : « on n’y arrive pas, c’est trop. On a reçu jusqu’à 1000 demandes de maillots. » Ils étaient dépassés. Et pour l’anecdote, ils ont réussi à envoyer quelques maillots et c’est Andrei Schevchenko qui les a pris quand il y a eu un France-Ukraine. Il les a pris avec lui dans l’avion et les a ramené en France.

FM : à ce moment-là, tu t’interroges forcément…

FB : Oui, quand ça prend des proportions comme ça … Tu te dis, ça fait trois ans que j’ai pas joué, je joue en D3 Ukrainienne, mon maillot il s’arrache, qu’est-ce qu’il se passe quoi, où tu as vu ça !

FM : au moins, ça t’a conforté ans l’idée que tu as fait le bon choix en revenant dans le circuit et de pas tout abandonner...

FB : franchement, ça te réconforte, ça te donne de la force, tu te motives, tu te dis que tu ne peux pas arrêter. Il y a des gens qui te suivent, qui t’aiment, qui attendent, ils veulent quelque chose de toi. Tu te dis bah donne leur. Ca te fait prendre confiance que tu ne peux pas arrêter, tu n’as pas le droit.

«C’est compliqué le talent, c’est un petit fardeau pour certains si tu ne sais pas le gérer»

FM : par rapport à tout ça, est-ce que tu as des regrets par rapport à ton parcours, tout ce que tu as enduré, que tu as subi, les choix que tu as fait depuis tes débuts à Lyon ?

FB : bien sûr que tu as des regrets dans le sens ou quand j’étais à Lyon, on me prédisait un bel avenir. J’étais un talent. J’ai des regrets dans le sens où j’étais jeune, j’aurais pu travailler un peu plus, être plus professionnel, faire d’autres choix. Mais j’étais pressé, j’étais jeune, je voulais jouer très rapidement à Lyon. Du coup, je suis parti à Monaco. Si demain, on me donne l’opportunité de refaire les choses, je les ferais autrement. Je bosserais trois fois, quatre fois, cinq fois plus. Et quand je subissais des injustices où je me consolais autrement, je me consolerais dans le travail. Travailler, travailler, travailler et dire que mon heure arrivera.

FM : justement, si tu avais le jeune Farès de 16, 17 ans grand espoir de l’OL devant toi, tu lui dirais quoi aujourd’hui ?

FB : je lui dirais d’être patient, de travailler parce qu’il n’y a que ça qui paye malgré les injustices que tu vas subir, c’est normal c’est le monde du football. Des fois, il y a des joueurs qui vont être moins bons que toi et moins méritants et ils vont jouer. Ne les calcule pas. Fais-en une force, garde ça en toi. Travailles et ça va payer. C’est ça que je lui dirais. C’est sûr que si la mentalité et la maturité que j’ai maintenant, je l’avais eu à 16 ou 17 ans, sans aucune prétention, aujourd’hui je serais dans un top club en train de jouer la Ligue des Champions.

FM : tu as été peut-être, comme beaucoup de jeunes talents, un peu trop exposé non ?

FB : oui à l’OL ils m’ont beaucoup exposé, après ils auraient pu un peu me protéger un peu plus…

FM : après c’est un peu comme ça que ça se passe en France, quand tu as du talent tu es toujours le nouveau quelque chose, le nouveau Zidane, ou à Lyon le nouveau Benzema par exemple.

FB : ça, c’est propre à la France ! Dès qu’il y a un joueur qui brille dans les sélections jeunes, qui brille en équipe nationale, on va directement dans les comparaisons. C’est le nouveau lui… Ils sont beaucoup trop exposés. En fait, moi si j’ai un conseil à donner aux jeunes, c’est qu’il ne faut pas calculer ça. T’as des qualités c’est vrai, là t’as signé pro, mais t’es loin d’être arrivé. Le chemin est très compliqué. Travaille, fais les performances, y’a que ça qui est important. Ce n’est pas parce que les gens t’encensent que tu es arrivé, loin de là. C’est un double piège. Parce que là, à ce moment-là, tu peux être tenté de relâcher un peu, tu te vois un peu tout beau, les gens parlent sur moi, il y a quelques articles, ça fait qu’inconsciemment tu vois, tu arrêtes de bosser parce que tu penses que les qualités suffisent. Mais les gens à côté, ils peuvent avoir moins de talent et moins de qualités, eux ils travaillent trois fois plus. Et au bout d’un moment, le talent, ça ne suffit pas. Moi je peux témoigner, je peux te le dire. Ca passe quand t’es jeune, tu vas réussir à faire la différence après quand tu arrives à un certain niveau, les joueurs ce sont des athlètes ils sont à 200 %. Ça veut dire que quand tu ne travailles pas toi aussi à 200 %, ils te rattrapent, malgré le talent. Il faut les deux, talent plus travail. Des fois le talent c’est un plus, mais c’est un moins aussi. Y’a plein de joueurs qui ont du talent, mais ils n’y arrivent pas. Ils ne font pas les carrières qu’ils devraient, ils disparaissent d’un coup, c’est compliqué le talent, c’est un petit fardeau pour certains si tu ne sais pas le gérer.

FM : tu as un sacré recul sur toi-même quand même. Tu pourrais tout mettre ça sur le dos du manque de chance et du sort qui s’est acharné contre toi... (il coupe)

FB : Il faut de l’autocritique c’est important. Si tu veux avancer, tu ne peux pas te mentir à toi-même. Bien sûr que j’ai subi des injustices, bien sûr qu’à un moment je méritais de jouer, mais y’a pas que ça. J’ai fait des erreurs, j’ai des torts, il faut être honnête. Maintenant je me suis rendu compte, j’ai vu où étaient mes faiblesses, je travaille dessus. J’ai perdu des années. Maintenant, j’ai 26 ans, j’essaie de me relancer, il me reste 7, 8, 9 ans, j’essaie de faire de mon mieux, je vais essayer d’aller au plus haut niveau où je peux aller. Après si je commence à dire, c’est à cause de lui ou de lui, moi je suis tout beau, je suis le meilleur, je vais perdre encore 8-9 ans. Faut être lucide.

FM : pour finir, la France, ça ne te manque pas trop ? Tu continues à suivre un peu la Ligue 1 et l’OL ?

FB : je ne vais pas te dire que je suis toute la Ligue 1. Mais quand Lyon joue, on est derrière tu vois en tant que Lyonnais c’est obligé. C’est compliqué quand tu les vois. En ce moment ce n’est pas très beau. Mais je suis les gros matches, la Ligue des champions quand il y a des clubs français. L’OL, ça reste particulier pour moi, je suis. Même quand je ne peux pas regarder le match, je vais sur les applications, je regarde les résultats.

FM : et chez les jeunes de l’OL, t’as un petit favori ?

FB : le petit Rayan (Cherki) il est très très bon. Moi je le connais depuis longtemps, il a des qualités de malade. Après le joueur qui m’impressionne à Lyon, je te dis la vérité, c’est Lucas Paqueta. C’est un très très bon joueur. Après je vois qu’il y a des petits jeunes qui commencent à se montrer. L’OL ça reste une équipe qui fait jouer des jeunes. Le président c’est un tueur, il est très très fort comment il gère son club, son équipe.

FM : en tout cas, les supporters lyonnais, ils vont être contents de savoir que tu ne lâches pas ton club formateur.

FB : c’est impossible. Je suis un pur Gone en plus tu vois moi ça m’a tué de ne pas réussir à percer dans le club de mon cœur, de ma ville. C’est un regret. Mais je les suis, là quand je rentre de vacances, je vais essayer d’aller voir un match au Groupama Stadium. Je suis lyonnais c’est mon équipe. Les supporters, l’amour qu’ils m’ont donné. Je continue à recevoir des messages sur Instagram. Ceux qui étaient là à l’époque, ils sont contents pour moi, ils voient que je me relance. On a une histoire assez liée avec les supporters. Pour ça, je ne pourrais jamais oublier mon club.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier