Ligue des Champions

Arsenal - PSG : les notes du match

Après son succès sur le fil face à Gérone lors de la première journée (1-0), le Paris Saint-Germain se rendait à Londres pour défier Arsenal. Et ça ne s’est pas bien passé. Battus 2-0, les Rouge et Bleu n’ont pas pesé bien lourd.

Par La Rédaction FM
11 min.
Arsenal face au PSG @Maxppp

Après une victoire à l’arraché contre Gérone, au Parc des Princes, le Paris Saint-Germain jouait son premier gros test de la saison sur la pelouse londonienne d’Arsenal afin de confirmer un deuxième succès en phase de ligue. Cependant, après la mise à l’écart de Dembélé, Luis Enrique optait pour un 4-3-3 avec Doué, Barcola et Lee en attaque, derrière un trio Zaire-Emery, Vitinha, Neves. De son côté, Arsenal, qui doit gagner après son nul contre l’Atalanta (0-0), optait pour un 4-2-3-1 très classique.

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Et après un début de match en observation entre deux équipes équilibrées, Arsenal passait la seconde vitesse après une première frappe de Saka (9e), et une grosse déviation d’Hakimi devant son but (18e). Mais après une errance défensive parisienne, Havertz était lancé par Trossard et pouvait profiter de l’erreur de Donnarumma pour placer sa tête et ouvrir le score (1-0, 20e). En difficulté offensive, le PSG s’en remettait à ses latéraux avec une frappe lointaine de Mendes sur le poteau (28e), puis une frappe d’Hakimi détournée par Raya (31e).

Une faute de main non sifflée pour le PSG

Mais un coup franc obtenu bêtement et très mal géré par la défense parisienne permettait à Saka de faire le break, profitant également d’un placement trop immobile de Donnarumma (2-0, 35e). Et au retour des vestiaires, le portier italien a, cette fois, été très vigilant sur sa ligne, après une belle reprise de Martinelli (52e). Mais par la suite, Paris est enfin monté en puissance et a mis la pression sur la défense des Gunners, à l’instar de cette déviation de Neves, qui échouait sur la transversale de Raya (66e), décisif ensuite sur une belle frappe de Lee (69e).

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Les Parisiens affichaient un bien meilleur visage qu’en première période, mais devaient se montrer plus efficaces offensivement pour perturber la solide défense des Gunners et surtout éviter de concéder des occasions trop facilement (74e). Et après une main de Calafiori dans la surface parisienne, jugée involontaire par M. Vincic (79e), le PSG s’incline donc pour la première fois de la saison avant d’aller défier le PSV et reste dans le ventre mou de la phase de ligue. De son côté, Arsenal empoche trois points importants avant de recevoir le Shakhtar Donetsk et pointe provisoirement au 7e rang.

Homme du match : Havertz (7,5) : l’Allemand a été dans tous les bons coups offensifs d’Arsenal. Positionné derrière l’attaquant, Havertz n’a pas hésité à permuter avec Leandro Trossard. Il est d’ailleurs parfaitement servi par ce dernier, avant de profiter de la sortie rocambolesque de Gianluigi Donnarumma pour ouvrir le score de la tête (20e). Attiré par le but malgré sa position reculée, il manque de s’offrir un doublé sur une tête, mais cette dernière est freinée par Pacho avant de finir sa course dans les bras de Donnarumma.

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Arsenal

- Raya (5) : sauvé par son poteau sur une frappe lointaine de Nuno Mendes (27e), puis par sa barre sur une déviation de Neves (65ème), le portier espagnol n’a quasiment pas eu à s’employer en première période. Vigilant, il dévie une frappe flottante de Kang-in Lee peu après l’heure de jeu. Au pied, il a souvent tenté le jeu long, sans grande réussite (10/21 longues passes réussies).

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- Timber (5) : Bradley Barcola n’a pas existé et c’est en grande partie grâce à l’ancien de l’Ajax. Impressionnant physiquement, le néerlandais a semblé au-dessus de la mêlée que ce soit sur ses interventions défensives ou dans ses accélérations pour initier des contre-attaques. Malheureusement lâché par son corps, il est remplacé à la mi-temps par Jakub Kiwior (4,5). Décalé sur le côté gauche, le Polonais aura bien tenu son rang malgré un Hakimi très actif sur son aile.

- Saliba (7) : il n’a pas eu grand-chose à faire, mais il a tout fait bien. Toujours aussi serein, l’ancien Marseillais n’a eu aucun mal à contenir un Désiré Doué esseulé et dépassé par l’événement. Il intervient parfaitement devant Randal Kolo Muani (74e), rentré quelques minutes plus tôt, et fait respirer son équipe mise sous pression depuis le retour des vestiaires. Impérial d’un bout à l’autre de la rencontre, le Français a régné en patron sur le défenseur des Gunners.

- Gabriel (6) : moins brillant que son compère français, le gaucher d’1,90 m n’aura jamais été difficulté face à un PSG sans vrai avant-centre jusqu’à l’entrée de Kolo-Muani. Il stoppe sans difficulté un Désiré Doué lancé seul en profondeur par Donnarumma. Aux côtés d’un Saliba des grands soirs, la charnière londonienne aura tenu la baraque jusqu’au bout.

- Calafiori (6) : intéressant dans ses projections, le défenseur central de métier n’a eu aucun mal à se montrer offensivement en première période. Un petit peu plus en difficulté défensivement, son manque de vitesse criant a failli être exposé sur un contre express d’Achraf Hakimi (30e). Repositionné à droite d’une défense à trois au retour des vestiaires, l’activité de l’ancien de Bologne n’aura pas baissé, se retrouvant même à presser dans le camp parisien sur plusieurs situations. Il aurait pu être sanctionné d’une main qui aurait entraîné un penalty (78e), mais Monsieur Vincic n’en a pas pensé autant.

- Rice (7) : Declan Rice a fait du Declan Rice. Précieux à la récupération (4/6 duels remportés, 3 interceptions) et intelligent dans son utilisation du ballon, l’international anglais a fait grosse impression face à un milieu parisien dépassé. Malgré la baisse de régime des siens en seconde période, l’ancien des Hammers n’a jamais levé le pied et aura dicté le jeu d’Arsenal jusqu’au bout. Capable de gagner des mètres à la passe ou avec le ballon dans les pieds, Rice aura tout fait ce soir.

- Partey (5,5) : sans toucher la balle, il est à l’origine du deuxième but des Gunners en gênant Gianluigi Donnarumma (35e). Son abattage au milieu de terrain aura été indispensable dans l’équilibre du système de Mikel Arteta. À la hauteur de l’événement, le Ghanéen n’aura livré aucune fausse note jusqu’à sa sortie. Remplacé par Mikel Merino (63ème), qui faisait sa première sous le maillot des Gunners.

- Saka (6,5) : capitaine du soir en l’absence de Martin Odegaard, l’international anglais a assumé son statut face aux Parisiens. Buteur chanceux sur un coup franc direct après une nouvelle bévue de la défense parisienne et son gardien, qui regardent tous le ballon filé jusque dans les buts de l’Italien. Il aura également été omniprésent dans le jeu de son équipe (54 ballons touchés), toujours aussi remuant sur son côté avant de se muer en piston droit efficace au retour des vestiaires pour parer les montées de Nuno Mendes, lorsque Arsenal s’est mis sur le reculoir. Remplacé par Myles Lewis-Skelly (90e+1).

- Havertz (7,5) : voir ci-dessus.

- Martinelli (5) : membre le moins en vue des quatre Londoniens de devant, le Brésilien a été transparent en première mi-temps. Ce qui n’a pas empêché son équipe de mener (2-0) à la pause. Parfaitement servi par Havertz, il est à une intervention parfaite de Donnarumma près de tripler la marque sur une reprise pied gauche (51e). Sa première occasion aura lancé sa seconde période où il aura été bien meilleur. Plus percutant, il a mis le feu au côté droit parisien délaissé par les montées successives d’Hakimi.

- Trossard (6,5) : positionné en tant que numéro neuf, il n’a jamais cessé de décrocher entre les lignes où il a été excellent grâce à sa qualité technique. Auteur d’un très bon début de match, il se récompense lui-même en offrant une sublime passe décisive pour Kai Havertz sur un centre dans le dos de la défense parisienne (20e). Moins brillant en seconde période, le Belge a perdu plusieurs ballons, parfois bêtement. Remplacé par Gabriel Jesus (74e), trop esseulé face au recul de ses coéquipiers, il n’aura eu aucun ballon de but à se mettre sous la dent.

PSG

- Donnarumma (3) : de retour dans le onze de départ depuis le 14 septembre dernier, l’Italien disputait son premier match de Ligue des Champions de la saison. Et pour son retour, il s’est offert une sortie musclée face à Martinelli d’entrée de jeu (3e). Une façon de marquer son terrain face aux Gunners ? Pas vraiment. Encore une fois, l’Italien a démontré qu’il était aux abois sur les ballons aériens. À commencer par une sortie ratée sur l’ouverture du score d’Havertz (20e). Un quart d’heure plus tard, il n’est pas aidé par sa défense, mais il est impliqué sur le coup franc du break de Saka (35e). Il a eu le mérite de sortir deux arrêts sur des frappes de Martinelli pour éviter le 3-0 (52e, 75e). Pas de quoi sauver son bilan catastrophique lors des 45 premières minutes qui a plombé les siens.

- Hakimi (4) : privé de son complice habituel sur le flanc droit, le Marocain a été l’un des rares Parisiens à tenter quelques montées. Mais avec un Doué surclassé, il a surtout passé son temps à défendre. Au retour des vestiaires, il a eu plus d’espaces, mais n’a pas pu pour autant créer de gros dangers.

- Marquinhos (4) : surpris par la course en profondeur de Martinelli dès le début du match (3e), le capitaine parisien n’a pas affiché une grande sérénité sur les contres tranchants adverses.

- Pacho (4) : en début de match, la belle surprise du mercato estival parisien nous offrait de bons jaillissements face à Trossard. Malheureusement pour lui, il n’a pas résisté aux vagues londoniennes. Sur le premier but des Gunners, il laisse filer Havertz (20e). Et sur le coup franc du 2-0, son placement laisse à désirer. En deuxième période, il n’a pas énormément d’interventions à réaliser.

- Mendes (4,5) : soirée contrastée pour le latéral portugais. Certes, il a tenté de placer quelques contres, comme cette frappe lointaine (28e), mais il a trop souvent raté le dernier geste. Arsenal est constamment passé de son côté, conscient de ses difficultés à défendre. Il a d’ailleurs signé la faute stupide sur Saka qui amène le coup franc du 2-0 (35e).

- Zaïre-Emery (4,5) : en première période, il a subi la domination d’Arsenal. Noyé dans l’entrejeu, il n’a pas hésité pour autant à faire de gros retours défensifs. En deuxième période, il a profité du coup de mou des Gunners pour trouver davantage ses attaquants, mais c’était insuffisant.

- Neves (4,5) : sa titularisation aux côtés de Vitinha et de WZE laissait entrevoir beaucoup d’espoirs. Mais comme ses partenaires dans l’entrejeu, il a eu beau courir dans tous les sens, il s’est fait manger par le bloc compact adverse. Il aurait pu réduire le score après avoir touché la barre sur un corner (66e).

- Vitinha (4) : lui aussi faisait son retour dans le onze parisien. Positionné dans le rôle de sentinelle, il n’a pas eu l’impact habituel. Il a pris très peu d’initiatives et n’a jamais réussi à casser les lignes. Impuissant face au bloc londonien, il est impliqué sur l’ouverture du score d’Arsenal en n’étant pas au contact de Brossard sur le but d’Havertz. Remplacé par Ruiz (63e).

- Doué (3) : aligné à la place de Dembélé suite à la mise à l’écart de ce dernier, l’ancien Rennais a été envoyé au casse-pipe par son coach. Pour sa première titularisation en C1 avec son nouveau club, il a clairement été dépassé par les événements. Inexistant sur son côté, il s’est fait bouger physiquement. Incapable de tenter quoi que ce soit, il a dû attendre la 45e minute pour faire son premier centre. Une soirée à oublier. Remplacé par Kolo Muani (63e).

- Barcola (3,5) : Dembélé absent, l’ancien Lyonnais était logiquement attendu comme le leader offensif de cette équipe parisienne. Souvent obligé de récupérer le ballon dos au jeu en début de match, le meilleur buteur provisoire de L1 est lui aussi passé à travers son match. Il a parfois permuté avec Lee, mais ça n’a rien donné. Maîtrisé par Timber, il n’a placé aucune accélération foudroyante. Et les rares fois où il a été en position de créer le danger, il s’est emmêlé les pinceaux techniquement ou a été mangé par Saliba.

- Lee (4,5) : pari tactique au coup d’envoi, le Sud-Coréen était aligné au poste d’avant-centre à la place d’un Kolo Muani qui n’est toujours pas une priorité pour son coach. En début de match, il a souvent fait des courses dans le vide, touchant quasiment aucun ballon. Il a tenté de permuter avec Barcola et a multiplié les efforts. Malheureusement pour lui, il n’est pas avant-centre de métier et n’a donc pas du tout pesé face au bloc défensif adverse. Mais son activité, comme sa frappe lointaine qui a failli surprendre Raya (67e), a été remarquable notamment après son repositionnement sur le côté droit.

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