Droits TV : la Ligue 1 et la Ligue 2 n’ont plus que des miettes à se partager

Par Maxime Barbaud
3 min.
Le ballon de la Ligue 1 @Maxppp

La saison reprend ce soir dans une ambiance morose. La faute à des droits TV qui ont drastiquement chuté et dont l’impact se mesure sur les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2.

Le coup d’envoi de la Ligue 1, c’est dans quelques heures avec Le Havre-PSG pour inaugurer le bal de cette saison 2024/2025. Cet exercice ne démarre pas sous les meilleurs auspices, c’est le moins que l’on puisse dire. La plupart des clubs sont très inquiets pour leur avenir. La faute à la vente des droits TV pour la première et la deuxième division dont les montants sont en chute libre. Vincent Labrune à la création de la société commerciale avaient tablé sur un milliard d’euros, avant de revenir à 900 M€. La vérité est bien plus difficile à assumer.

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Après d’interminables négociations entamées à l’automne dernier, la LFP a enfin trouvé des diffuseurs. Pour la période 2024-2029 en Ligue 1, ça sera un ticket DAZN-beIN Sports. Le premier alignera en moyenne 400 M€ par an (seulement 325 M€ la première année) pour 8 matchs de L1, tandis que le second versera 100 M€ à l’année (dont 20 M€ de sponsoring lié au Qatar), en plus de 60 M€ pour les droits internationaux (ce chiffre pourrait atteindre 130 M€ en fonction d’un prochain accord). La chaîne qatarie diffusera aussi la Ligue 2 en échange de 40 M€. Nous sommes très loin des objectifs annoncés.

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60 % de droits TV en moins

C’est une baisse globale de 60 % qui attend les clubs professionnels en France. Ce total d’environ 500 M€ est brut. Les charges passent par là comme la taxe Buffet, la contribution CVC, les aides prélevées par la FFF et les syndicats, ainsi que le coût de fonctionnement de la LFP, soit un total de 272,5 M€ contre 156 M€ la saison passée, annonce L’Equipe. Ainsi, les 36 clubs professionnels se répartissent 228,7 M€ contre 578,5 M€. Les pensionnaires de Ligue 1 se partagent 189,7 M€ (495 M€ l’an passé) et ceux de L2 39 M€ (83,4 M€ en 2023/2024).

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Pour les 189,7 M€, il faudrait même retrancher 11,5 M€ d’aides à la relégation pour un montant final de 178,2 M€. Sur cette somme, les clubs français présents au coefficient UEFA sur les trois dernières années (ils sont 10) se partagent 23,4 M€ de droits internationaux. Il ne reste plus que 154,8 M€ à répartir entre les 18 clubs. Le champion de France touchera en fin de saison 22 M€, contre 42,9 M€ en mai dernier (60 M€ avec les droits internationaux). Le dernier se contentera lui de 5,1 M€ à la place de 14,3 M€.

Tout le monde est impacté

La Ligue 2 n’est pas mieux vernie puisqu’aux 39 M€, il y a 4,7 M€ d’aides à la relégation à enlever, soit un total de 34,2 M€ qu’il faut distribuer. Un club leader dans les critères réglementés par la LFP pourrait au mieux toucher 2,3 M€, pendant que la lanterne rouge se contenterait de 1,5 M€. Exposé comme cela, on perçoit mieux l’impact concret sur les différents acteurs de nos deux meilleurs championnats, ainsi que ce mercato particulièrement sobre. Les mauvaises langues diront que la seule chose qui a augmenté, c’est le salaire de Vincent Labrune.

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