PSG - Amiens : les notes du match
Pour la présentation en grandes pompes de Neymar, le PSG n'a pas brillé mais l'a emporté sur Amiens 2-0 grâce à des buts de Cavani et Pastore.
Au PSG d'entamer son championnat de France version 2017/2018. Après la victoire du tenant du titre, Monaco, qui a battu Toulouse en ouverture ce vendredi, c'était au tour du dauphin de recevoir Amiens. Sur le papier, on assistait probablement à la rencontre la plus déséquilibrée entre le plus gros budget du championnat (plus de 500 M€) et le plus petit (26 M€). Ce gouffre prenait tout son sens lors de la présentation en grande pompe de Neymar juste avant l'échauffement. La star brésilienne n'était malheureusement pas qualifiée pour le match et Unai Emery ne changeait pas grand-chose par rapport à la victoire face à Monaco en Trophée des Champions. Seul Di Maria entrait dans le onze et Dani Alves reculait d'un cran.
Rapidement, le fossé s'est senti entre les deux formations. On assistait à une attaque-défense avec le PSG qui occupait la moitié de terrain adverse. Le ballon circulait bien entre les joueurs de la capitale qui offraient pas mal de mobilité. Il manquait seulement le geste décisif dans la zone de vérité. Verratti (4e) et Cavani (5e) ne cadraient pas alors que l'Uruguayen perdait son duel face à Gurtner (6e). Sur coups de pied arrêtés également les hommes d'Emery inquiétaient le but amiénois. Il y avait d'abord cette double opportunité signée Dani Alves et Rabiot dont la tête frappait l'extérieur du poteau (18e), puis une reprise hors cadre de Marquinhos (22e). La tête de Kurzawa passait elle aussi à côté (37e).
Neymar applaudit ses nouveaux coéquipiers
Le danger se précisait même si les attaques parisiennes manquaient parfois de cohérence et de simplicité. Rabiot s'essayait depuis l'extérieur de la surface et voyait Gurtner se détendre sur sa gauche (35e). Juste avant la pause et alors que le PSG se préparait à regagner le vestiaire un peu frustré, Cavani libérait ses partenaires. Sur un excellent centre de Dani Alves, le meilleur buteur du championnat la saison passée contrôlait avant de tromper le portier adverse (1-0, 40e). Présent en tribune, Neymar se levait pour applaudir ses nouveaux coéquipiers. En revanche, le Brésilien a du trouver le temps long en seconde période.
Cela commençait pourtant bien avec quelques actions signées Di Maria. Gurtner captait la belle reprise de l'Argentin (55e) avant de souffler quand il a vu son adversaire complètement rater son face à face (59e). Paris se mettait alors à dormir. Le milieu de terrain ne faisait pas avancer le jeu alors que Pastore disparaissait des écrans radars au même titre que les latéraux. Amiens tentait d'en profiter avec une première frappe cadrée de Koita (66e) et surtout une grosse occasion de Charrier dont la reprise passait un rien au-dessus (68e). Après ce coup de chaud, les Parisiens remettaient le contact pour mieux terminer. Cavani perdait ses deux duels en fin de rencontre (75e, 85e) mais il offrait le but du break à Pastore (2-0, 80e). Les joueurs de la capitale ont encore beaucoup de progrès à faire mais la victoire est là comme un cadeau de bienvenue à Neymar.
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L'homme du match : Cavani (7) : un gros échec face au but pour commencer (6e) qui vient rappeler qu’il est parfois victime d’une maladresse chronique. Pas toujours dans le tempo avec ses coéquipiers, il a mis un certain à se mettre en évidence. Avant la pause, il finit par ouvrir le score (40e) et donner un avantage définitif aux siens. En seconde période, il a eu quelques opportunités comme ces deux ballons de Pastore (75e, 85e). Il n’a pas toujours été bien servi (64e) mais c’est bien lui qui offre un but à Pastore (80e). Remplacé par Guedes (86e).
PSG :
Areola (6) : il devait sans doute s’attendre à une rencontre où il n’allait pas être très sollicité et ce fut le cas. C’est bien simple, en première période il n’y a jamais eu danger dans sa surface et les Amiénois peinaient à pénétrer dans la moitié de terrain adverse avec le ballon. Il a su rassurer sa défense sur de rares interventions aériennes et capte une frappe cadrée de Koita (65e).
Alves (6,5) : particulièrement en vue sur son côté droit, on sent que la nouvelle recrue parisienne a déjà trouvé quelques affinités techniques avec ses partenaires. Une frappe un peu ratée qui aurait pu se transformer en passe décisive pour Rabiot (18e) avant de centrer parfaitement pour Cavani sur l’ouverture du score (40e). En défense, il a fait le boulot même si ce fut calme. Plus en retrait en seconde période.
Marquinhos (6,5) : le Brésilien n’a pas eu grand-chose à faire mais il a été vigilant sur l’ensemble de la rencontre. Il effectue quelques interventions précieuses comme ces deux ballons bien repoussés qui filaient dans le dos de la défense (10e, 55e). Il a également su apporter son jeu de tête en phases offensives (22e, 64e).
Thiago Silva (6) : un peu comme son compère en défense centrale, il réalise un match propre sans avoir fourni beaucoup d’efforts. Il a passé son temps à presser les attaquants adverses sur les rares occasions amiénoises et a su stopper ces opportunités. Le capitaine a assuré aussi dans la relance avec quelques ballons qui ont cassé les lignes. Touché aux adducteurs, il a cédé sa place à Kimpembé (5,5) à la pause (45e) qui a eu du mal à entrer dans sa rencontre avec deux oublis avant l’heure de jeu mais il a fait parler son autorité et son calme dans la zone de vérité.
Kurzawa (6) : il a beaucoup pris son couloir pour apporter le surnombre et le décalage alors que la formation adverse était acculée dans sa moitié de terrain. Son apport offensif a été assez remarqué avec pas mal de courses même s’il n’a pas toujours été en réussite ni très précis (52e). Sa tête sur corner ne passe pas loin du cadre non-plus (37e). Défensivement, il n’a pas été très inquiété même s’il oublie Charrier (68e) dans son dos.
Motta (5,5) : titulaire devant la défense, le milieu de terrain vétéran a joué à son rythme, c’est-à-dire tranquillement, comme un match de reprise du début du mois d’août. Il s’est contenté de jouer simple et souvent vers l’avant même si le onze amiénois était retranché dans son camp. Il effectue un bon retour dans la surface devant Cissokho (15e) et a su tranquilliser le bloc avec des relances maitrisées. Remplacé par Matuidi (66e) qui a su apporter son énergie mais aussi sa maladresse technique.
Verratti (6,5) : on l’a vu s’agiter dès le coup d’envoi, offrant à ses partenaires pas mal de mobilité dans son rôle de plaque tournante. Il est monté en régime en seconde période en étant à l’origine de pas mal d’occasions du PSG comme ce ballon magnifique dans le dos de la défense pour Di Maria (55e) et surtout celui pour Cavani sur le but de Pastore (80e). Toujours un peu énervé après les décisions de l’arbitre, il doit encore contrôler ses émotions. Il a fourni pas mal d’efforts dans le repli défensif.
Rabiot (6) : pas très concentré en début de match, il est auteur de quelques pertes de balle (6e, 11e) mais il se reconcentre vite et a réalisé un bon match dans son ensemble. Il place une tête qui tape l’extérieure du poteau (18e) puis inquiète le gardien d’une bonne frappe ras de terre (35e). Combatif, il est allé récupérer de nombreux ballons et en a donné de bons vers l’avant (67e).
Pastore (6,5) : mobile dès le début de rencontre, l’Argentin distribue avec classe de bons ballons pas toujours bien exploités par le collectif (64e). Lui non plus n’a été très précis sur certaines actions (17e, 27e) et surtout, il a fini par carrément baisser le pied en seconde période. Alors que son équipe ronronnait, il n’a pas su redonner du dynamisme au collectif avant de se réveiller dans le dernier quart d’heure avec ces deux appels de Cavani (75e, 85e) et un but qui scellait le score (80e).
Cavani (7) : voir ci-dessus.
Di Maria (6) : suspendu au Trophée des Champions, l’Argentin avait visiblement des fourmis dans les jambes. Une passe caviar pour Cavani d’entrée de match (6e) puis des corners qui ont mis le feu dans la défense. Il lui aura manqué du réalisme devant le but. S’il bute une première fois sur Gurtner qui réalise un bel arrêt (55e), il doit faire largement mieux face au portier lorsqu’il loupe le cadre (59e).
Amiens :
Gurtner (6) : un grand match de sa part malgré la défaite. Il ne peut rien sur la frappe croisée de Cavani qui termine au fond (40e), ni sur le deuxième but de Pastore, complètement esseulé (80e). Sinon, il a empêché ses adversaires de trop dérouler. Il a sorti les gants devant des tentatives de Rabiot (34e), Di Maria (52e) et Cavani (75e). De bon augure pour la suite de la saison. Chanceux sur une tête de Kurzawa (37e), un poteau de Rabiot (18e) ou une balle piquée de Di Maria (59e).
Cissokho (3) : devancé par Cavani d'entrée de match mais le tir de l'Uruguayen passe juste à côté. A noter une double main de sa part dans la surface de réparation (17e), mais l'arbitre n'a rien sifflé. Une tête molle qui passe à gauche du but d'Areola à la demi-heure de jeu et beaucoup de déchet dans ses passes. Il laisse Di Maria partir dans son dos et piquer le ballon à côté (59e) mais réitère avec Cavani, qui n'a plus qu'à servir Pastore pour le deuxième but parisien (80e).
Bodmer (5) : un match sans grand relief. Aucune erreur à son détriment mais aucun geste vraiment décisif à son actif. Il s'est contenté de jouer sobrement et juste quand son équipe avait la balle et de défendre la plupart du temps.
Gouano (5,5) : impérial en première mi-temps. Concentré et attentif, il a coupé plusieurs passes en profondeur de Pastore ou Verrati dans le premier quart d'heure. Il a bien muselé Cavani et dégagé plusieurs ballons chauds en catastrophe. Ironie du sort, c'est lui qui ne serre pas d'assez près ce même Cavani lors de l'ouverture du score de l'Uruguayen (40e). Belle interception devant Verratti (46e). Trop court sur le deuxième but du PSG.
Adénon (5,5) : en première mi-temps, il a gagné un nombre impressionnant de duels. Il s'est montré précieux pour couper les multiples centres parisiens. Une grosse erreur de relance directement dans les pieds de Cavani. Heureusement pour lui et son équipe, l'occasion qui en découle est contrée en corner (24e). D'entrée de seconde mi-temps, il sort de la main un centre dangereux de Kurzawa. Attentif devant Verratti (62e).
El Hajjan (5) : il a tenté d'apporter le surnombre dans son couloir droit. Mais à partir du quart d'heure de jeu, son équipe s'est recroquevillée dans ses 20 mètres, lui également. A mettre à son crédit une belle montée ponctuée d'un centre fuyant au deuxième poteau (15e) et une frappe qui passe à côté de l'arrête gauche d'Areola (90+1). Aucune faute grossière à lui reprocher.
Monconduit (4) : beaucoup de ballons joués, un tiers de perdu. Il a tenté de remplir du mieux possible son rôle de sentinelle. En première mi-temps, il lui était difficile de ressortir le ballon tant son équipe était acculée devant son but. Davantage libre en seconde période, il a essayé de faire le relais entre sa défense et son attaque sans trop de réussite.
Fofana (4) : la première tentative de son équipe est à son actif. Un tir de 25 mètres (9e) qui passe loin du but d'Areola. Il a sorti in extremis un superbe une deux dangereux entre Dani Alves et Cavani au quart d'heure de jeu. Averti à la 68e minute pour une faute sur Blaise Matuidi. C'est à peu près tout pour lui.
Ndombélé (6) : beaucoup de volonté, de grinta et de percussion dans le premier quart d'heure. Il a tenté de déclencher les contres de son équipe. Petit à petit, il a baissé de rythme et s'est contenté d'aider ses coéquipiers à défendre. Sorti sur blessure et remplacé par Charrier (55e), qui manque sa reprise acrobatique seul face au but (68e) et qui a dynamité le jeu de son équipe.
Koïta (4) : même s'il n'est pas défenseur, il a le tort d'avoir laissé Rabiot seul placer une tête à bout portant sur le poteau (19e). Il a tenté de se rattraper à la 65e mais sa frappe sèche aux vingt mètres est captée par Areola. Pour le reste, il a perdu beaucoup de ballons et n'a pas réussi à vraiment peser sur la défense parisienne. Remplacé par Labeau (77e), qui n'a quasiment pas touché de ballon.
Manzala (5) : il a fait ce qu'il a pu sur le côté gauche. Un rush de sa part à la 33e qui a amené le premier corner de la partie pour Amiens, capté sans soucis par Areloa. Peu de ballons perdus, peu de déchet dans les passes. Remplacé par Bourgaud (69e), dont l'entrée n'a pas vraiment pesée.
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