Zoom sur Eran Zahavi, le meilleur buteur de Ligue des Champions

La Ligue des Champions est sur le point de débuter. La vraie, la médiatisée, la phase de poules en d’autres termes. Avant ça pourtant, certains clubs participants avaient cravaché tout l’été, loin des caméras, pour obtenir leur strapontin. C’est le cas du Maccabi Tel Aviv, qui a dû passer deux tours préliminaires et les barrages, éliminant tour à tour les Hibernians, Viktoria Plzen et Bâle. Des étapes franchies grâce au seul Eran Zahavi. L’international israélien est en effet impliqué sur 10 des 12 réalisations des siens, avec ses 3 passes décisives et 7 réalisations. Un total atteint en seulement 5 matches, qui le place en tête du classement des buteurs de la compétition. Et au vrai, on le voit mal s’arrêter là.

Le but dans le sang

Eran Zahavi, 28 ans, est en effet un spécialiste du but. Pour le Maccabi, où il est arrivé en janvier 2013, il en a déjà inscrit 80 en 107 apparitions. Et comme son été l’indique, il ne faut pas croire que l’éventuelle facilité de l’élite israélienne est à l’origine de ses statistiques. En plus de ses deux derniers championnats à 29 et 28 pions et de sa folle série de 17 matches consécutifs en buts courant 2014, Zahavi a inscrit 14 réalisations en 22 apparitions continentales. Indifférent à la pression, il l’est également de tout positionnement.

Au Maccabi, on l’aura ainsi vu naviguer entre l’aile d’une attaque à trois, le côté d’un milieu, la récupération, en soutien d'un avant-centre ou encore seul en pointe. Dans tous les cas, il marque. De son pied droit naturel, mais aussi du gauche et de la tête. Froidement sur pénalty et face à face, ou d’une acrobatie spectaculaire qui fera lever les foules – Bordeaux et l’OL le savent bien, eux qui ont goûté à un pénalty et un retourné de l’intéressé. Face aux cages, Zahavi a toujours l’inspiration, en plus du bagage de redoutable finisseur. À la base, il était pourtant né pour construire plutôt que terminer les actions, pour donner plus que frapper.

Future belle plus-value pour le Maccabi

Zahavi est en effet, sur le papier, un milieu offensif. C’est à ce poste qu’il s’est révélé à ses débuts à l’Hapoel, pour ce poste qu’il a été recruté par Palerme à l’été 2011, dans le but de remplacer un certain Javier Pastore. Parce que oui, le serial buteur du Maccabi a déjà tenté l’aventure dans l’un des plus gros championnats. L’occasion de s’apercevoir que tout n’est pas rose dans sa carrière : entre difficultés d’adaptation, blessure et faible temps de jeu, il n’aura passé qu’un an et demi en Italie avant de plier bagages, n’emportant avec lui que le record du but le plus rapide de l’histoire du club rosanero – comme quoi, il est toujours question de but avec Zahavi.

Un peu plus de deux ans plus tard, le Maccabi peut s’en frotter les mains. Pour le rendement de son joueur, comme pour l’éventuelle plus-value qu’il pourrait empocher, lui qui n’avait dépensé que 250 000 € pour le rapatrier au pays. Autant de raisons qui font dire au directeur sportif Jordi Cruyff qu'il s'agit de « la meilleure recrue de l’histoire du club ». Aux dernières nouvelles du mercato estival, Tottenham et le Borussia Dortmund s’intéressaient de près à son cas. S’il claque face à Chelsea ce mercredi, ou plus tard face aux Porto et Dynamo Kiev, gageons qu'Eran Zahavi, également estampillé «meilleur joueur israélien de tous les temps» par son coach, s’attirera d'autres prétendants prestigieux. Après tout, il mérite bien une deuxième chance au plus haut niveau.