Espagne : ces pépites qui risquent de faire très mal aux Bleus
Forte d'une jeunesse déjà dorée qui a brillé face à l'Italie, l'Espagne va affronter la France en finale de la Ligue des Nations. Focus sur ces jeunes cracks de la Roja.
Il n'y avait sans doute pas grand monde qui croyait en l'Espagne durant ce Final Four de la Ligue des Nations. Confronté à une avalanche d'absents (Morata, Olmo, Carvajal, Ramos, Pedri, Moreno, Alcantara, Alba, Gaya, Fati, Soler), Luis Enrique a dû aligner une équipe assez différente de l'Euro contre l'Italie. Bien lui en a pris, même si ses choix ont été imposés, car il a pu convoquer quelques jeunes qui se sont révélés sur la scène internationale. La nature ayant par essence horreur du vide, Gavi, Pino et même Bryan Gil seront à nouveau à l'œuvre face à la France en finale ce dimanche. Présentation des nouveaux cracks d'une Roja où, à l'image de Ferran Torres, la jeunesse est déjà à l'honneur.
Pourtant le moins expérimenté, Gavi est déjà le plus connu des trois. Le plus en vue du moins depuis quelques semaines. Le milieu de terrain n'a disputé que 8 matches professionnels dans sa très jeune carrière mais il s'est très rapidement fait un nom. Lancé dans le grand bain de la Liga par Ronald Koeman fin août, il est devenu titulaire au Barça un mois plus tard profitant des absences et des méformes de ses partenaires. Il n'en fallait pas moins pour convaincre Luis Enrique de le convoquer pour cette Ligue des Nations, et même de le titulariser où il a mis tout le monde d'accord face à la Squadra Azzurra. À 17 ans et 62 jours, il est même devenu le plus jeune international espagnol. Et dire qu'il y a un mois encore il disputait à Limoges le tournoi Lafarge Foot Avenir qu'il a remporté avec les U18 espagnols.
Des débuts plus qu'encourageants pour Gavi et Pino
Yeremi Pino s'est lui révélé la saison dernière avec Villarreal. À 18 ans, l'ailier cumule presque 50 matches professionnels avec son club formateur, démarrant même la finale de Ligue Europa en mai dernier remportée face à Manchester United. Car c'est durant la fin de saison dernière que le rapide dribbleur au format de poche s'est imposé comme un titulaire en puissance dans l'esprit d'Unai Emery. Mieux encore, il poursuit sur sa lancée puisque depuis le début cet exercice, le jeune Espagnol a débuté toutes les rencontres, excepté une, pour trois passes décisives et un but. Luis Enrique lui a permis de fêter sa première cape avec la Roja face à l'Italie, où certes, il a commis une erreur en assurant mal sa passe en retrait pour Pau Torres ce qui a abouti au but italien mais son engagement, sa personnalité et sa capacité à répondre dans un match international ont convaincu.
Apparu pour la première fois sur un terrain professionnel en janvier 2019, Bryan Gil a lui déjà quelques saisons dans les pattes. Entre Séville, Leganés et Eibar où il a été prêté, et désormais Tottenham où il a été transféré cet été contre 25 M€, le milieu offensif de 20 ans n'est plus un inconnu depuis un moment. Barré chez les Sevillistas, qui comptaient pourtant beaucoup sur lui, c'est surtout à Eibar la saison dernière qu'il a explosé avec ses 4 buts et ses 4 passes décisives en 29 rencontres toutes compétitions confondues, n'empêchant pas en revanche la relégation du club basque. Sélectionné pour la première fois par Luis Enrique en mars dernier, il a loupé la liste définitive pour l'Euro 2020 mais c'était pour mieux revenir. Car s'il ne dispose pas encore d'un gros temps de jeu aux Spurs (1 passe décisive en 3 titularisations pour 7 apparitions), le gaucher bénéficie de la confiance de son sélectionneur qui n'a pas hésité à le faire entrer face à l'Italie, alors qu'il avait été appelé en renfort après le forfait de Marcos Llorente.
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