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Argentine - Islande : les notes du match

L'Argentine et l'Islande se sont quittés sur le score de 1-1 pour ce premier match du groupe D. L'Albiceleste a une fois encore déçu.

Par La Rédaction FM
11 min.
Argentine @Maxppp

Après le carton de Cristiano Ronaldo hier soir face à l'Espagne, la planète football attendait désormais l'entrée en matière de Lionel Messi, lui aussi attendu au tournant lors de ce Mondial en terres russes. L'Argentine affrontait l'équipe d'Islande, révélation du dernier Euro, après une préparation marquée par ce match annulé face à Israël et les blessures de Lanzini ou Sergio Romero. Jorge Sampaoli optait pour un 4-2-3-1 assez classique, et Agüero était l'élu pour occuper la pointe de l'attaque. Côté islandais, on retrouvait notamment le duo Finnbogason - Sigurdsson aux avants-postes. Et au final, l'Albiceleste a dû se contenter d'un match nul 1-1. Sans surprise, l'Argentine se voulait conquérante d'entrée. Dès la 4e minute, un coup franc de Messi bien botté venait semer le doute dans la surface islandaise, mais aucun Argentin n'a pu reprendre.

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En face, on tentait de hacher la rencontre, avec des fautes à répétition. Sur un coup franc tiré par Messi, Tagliafico reprenait tant bien que mal de la tête, et le cuir frôlait le poteau droit de Halldorsson (8e). Finnbogason répondait dans la foulée, sans pouvoir cadrer (9e). Après une série d'erreurs défensives argentines, Bjarnason manquait le cadre de très peu (10e) ! L'intensité était au rendez-vous, avec deux équipes qui n'hésitaient pas à aller au duel. Messi s'essayait à la tentative lointaine, mais le portier islandais était sur la trajectoire (16e). Mais c'est Agüero qui allait faire la différence. Le Citizen récupérait le ballon au niveau du point de penalty, pivotait puis catapultait le ballon au fond des filets d'une frappe surpuissante (1-0, 19e).

Lionel Messi n'a pas été au niveau

La Pulga tentait encore sa chance de loin, mais Halldorsson était là (21e). Mais les Argentins allait vite être refroidis. Après de nouvelles approximations dans la surface argentine, Finnbogason expédiait le cuir dans les cages de Caballero (1-1, 23e). Le rythme retombait ensuite et il y avait de moins en moins de situations chaudes, si ce n'est cette frappe lointaine de Biglia (32e). Les deux équipes s'étaient bien repliées après ces quelques moments de folie, et les espaces se faisaient de plus en plus rares. Le constat était assez similaire des deux côtés : un manque de créativité assez flagrant et des problèmes de positionnement derrière. On en attendait logiquement plus de l'Argentine, dont les attaques placées étaient bien trop prévisibles.

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La deuxième période reprenait sur un rythme assez similaire, avec une Argentine qui avait une possession de balle écrasante mais peinait à concrétiser cette domination. Il faut dire que le mur islandais tenait bien et Lionel Messi n'était pas dans sa rencontre. Il loupait même un penalty provoqué par Meza, voyant le portier de l'Islande détourner le cuir (64e) ! Les Argentins arrivaient assez facilement dans les derniers mètres, mais étaient ensuite bien trop brouillons dans le dernier geste. Messi et Di Maria n'étaient pas au niveau, et Meza était la seule satisfaction côté argentin. Le Barcelonais voyait tout de même son tir en puissance frôler le poteau droit (81e). L'Islande tenait bien, et l'Argentine ne trouvait toujours pas le la faille. Halldorsson était même décisif sur ce centre-tir de Pavon (87e). Prochain rendez-vous argentin face à la Croatie jeudi.

Revivez le film du match sur notre live commenté.

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L'homme du match : Hallfredsson (8) : véritable chien de garde, il se mettait très vite en évidence par son agressivité. D'une intensité folle dans les duels, il se distinguait par un engagement à toute épreuve. Toujours dans les jambes du porteur du ballon, il réalisait des retours défensifs indispensables. Il a d'ailleurs été d'une solidité extrême dans ses duels avec Lionel Messi. Un match abouti du début à la fin pour le joueur de l'Udinese.

Argentine

  • Caballero (5) : aligné en lieu et place du blessé Romero, l'expérimenté portier a vécu un après-midi mitigé. Concrètement, il ne fait pas d'erreur majeure comme a pu le faire David De Gea avec l'Espagne vendredi soir par exemple, d'autant qu'il a été assez peu sollicité, mais il n'a pas affiché une grande sérénité sur sa ligne, notamment sur les quelques occasions islandaises dans la première demi-heure.

  • Salvio (6) : très volontaire sur les séquences offensives, il était tellement haut sur le terrain qu'il parfois évolué en tant qu'ailier lorsque Meza repiquait. Il a souvent fait des différences balle au pied, et a réalisé de bons appels dans le dos de la défense. Le joueur de Benfica a fait étalage de toute sa qualité technique. Il a ensuite été assez solide derrière, ne prenant que très peu l'eau sur son couloir.

  • Otamendi (6) : le taulier de la défense de l'Albiceleste a vécu quelques moments compliqués lorsque les Islandais se portaient à l'attaque. Mais de façon globale, il a plutôt bien tenu son rang, avec plusieurs duels remportés et quelques interceptions réalisées. A la relance, c'était comme d'habitude assez propre, et on l'a même vu monter assez haut sur le terrain pour distribuer le ballon. Quelques doutes, mais une prestation assez aboutie au final.

  • Rojo (5,5) : comme toute l'arrière-garde argentine, il a connu quelques moments d'hésitation en première période où il a souvent été mal positionné, probablement cueilli à froid. Il a ensuite bien resserré les rangs avec Otamendi et n'a plus eu de soucis défensifs. On l'a tout de même senti moins rassurant et moins serein que son compagnon de la défense centrale.

  • Tagliafico (5) : on en attendait probablement un peu plus dans le domaine offensif, où le joueur de l'Ajax, malgré des qualités certaines, a été bien trop discret en première période. Il est monté d'un cran au retour des vestiaires, mais n'a pas su combiner avec Di Maria. Dans l'aspect défensif, il n'a globalement rien à se reprocher malgré quelques imprécisions lors des premières 45 minutes.

  • Mascherano (5,5) : ce n'est pas forcément un leader technique, on le sait, et ce n'est de toutes manières pas ce que Jorge Sampaoli lui demande. Dans son rôle de pitbull, il a plus ou moins fait le travail, mais ensuite c'était plutôt compliqué lorsqu'il a fallu ressortir le ballon. Il a été très propre, pas de soucis de ce côté là, mais n'a pas su briser des lignes par exemple. Un manque de créativité flagrant, tout comme Biglia, qui ont handicapé l'animation offensive argentine.

  • Biglia (4) : comment l'Argentine peut-elle espérer produire du jeu avec le Laziale dans le onze type ? Le milieu de terrain a affiché de terribles lacunes dans la vision et la lecture du jeu, ne parvenant pas à porter le ballon jusqu'à ses attaquants. Même sur les séquences défensives, il n'a pas été au niveau. Mascherano et lui étaient sensés rapporter de la solidité au milieu pour protéger la défense ; ce qui n'a pas empêché les Islandais de se frayer des chemins vers la surface plutôt facilement. Ce duo Biglia-Mascherano est un poids pour l'équipe. Ever Banega a pris sa place à la 53e minute. Le Sévillan a quelque peu fluidifié le jeu mais n'a pas eu une influence énorme.

  • Meza (6,5) : le petit nouveau a livré une belle prestation, excentré sur ce côté droit argentin. Il n'a pas hésité à prendre des initiatives, jouant les un contre un ou prenant le couloir. Ce n'était pas toujours efficace, mais il a eu le mérite de tenter et de se montrer disponible. Quelques combinaisons intéressantes avec Salvio à noter. Il a ensuite peu à peu disparu en deuxième période, notamment parce que le jeu passait surtout par le flanc gauche. Il provoque tout de même le penalty manqué par Messi par la suite (63e). Le meilleur argentin cet après-midi. Higuain a pris sa place à la 84e mais n'a pas eu le temps de se montrer.

  • Di Maria (4) : le joueur du Paris Saint-Germain a une fois encore été en-dessous. Trop effacé, puis trop brouillon lorsqu'il a eu le ballon entre les pieds, il n'a pratiquement créé aucun danger dans les derniers mètres islandais. La plupart de ses transmissions ou de ses centres étaient manqués, il n'a gagné aucun duel, n'a généré aucune occasion... Bien trop insuffisant en somme. Sampaoli l'a remplacé par Pavon (75e) qui a tenté, sans réussite.

  • Messi (3) : on peut dire que La Pulga a encore déçu. Comme c'est souvent le cas lorsqu'il porte le maillot de l'Albiceleste, il a donné l'impression d'avoir du mal à trouver des partenaires avec lesquels combiner. Ses tentatives individuelles étaient souvent vouées à l'échec, d'autant plus que les Islandais le marquaient à la culotte. Jamais il n'a su créer des différences balle au pied, pour lui ou pour ses adversaires. Il a même loupé un penalty peu après l'heure de jeu.

  • Agüero (6) : le joueur de Manchester City n'a pas eu besoin de dix mille occasions pour la mettre au fond. Sur son premier ballon négociable dans la surface, il a brisé la muraille islandaise, s'offrant son premier but en Coupe du Monde (19e). Le Citizen a ensuite été assez discret, tentant tout de même de servir de point d'appui à Messi, mais il a fait ce qu'on lui demandait : marquer. Il faut dire qu'il avait peu de ballons exploitables à se mettre sous la dent.

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Islande

  • Halldorsson (8) : très vite mis a contribution, il boxait des poings une excellente frappe de Messi (17e). Par contre, il ne pouvait absolument rien faire sur le but d'Agüero (1-0, 19e). Un début de match très solide pour le portier de Randers qui se montrait rassurant. Opposé à Messi, il prenait le meilleur sur le joueur du FC Barcelone et détournait son penalty (64e). Il réalisait ensuite une parade exceptionnelle face à une frappe puissante de Pavon (87e).

  • Saevarsson (7) : plus porté vers l'avant que ses trois compères de la défense, il montrait de belles dispositions et une vraie qualité de centre. N'oubliant pas son rôle défensif, il bloquait bien son couloir et se faisait rarement prendre à défaut. En seconde période, il se projetait moins face aux assauts de l'Argentine. Un mal pour un bien puisqu'il réalisait une énorme intervention devant Lionel Messi (79e).

  • Arnason (7,5) : très solide, il ne laissait pas souffler les attaquants argentins. Toujours orienté vers le porteur du ballon, il couvrait parfaitement son but et se montrait redoutable. Présent dans tous les moments chauds, il prenait un avantage mental sur ses adversaires.

  • Ragnar Sigurdsson (7,5) : très précis dans ses interventions, il formait une charnière imperméable avec Kári Árnason. Toujours concentré, il dégoûtait les attaquants de l'Albiceleste. En permanence dans le bon tempo, il se jetait devant un bon de nombre de frappes des hommes de Jorge Sampaoli.

  • Magnusson (6) : véritable colosse (1m90, 81kg), l'ancien joueur de la Juventus s'est magnifiquement comporté. Excellent dans les duels, il n'a jamais laissé la moindre opportunité à ses adversaires. Inattentif, il commettait néanmoins une faute stupide sur Maximiliano Meza qui donnait un penalty, mais Lionel Messi le ratait (64e).

  • Gunnarsson (6,5) : guerrier de l'entrejeu, le joueur de Cardiff se battait sur chaque ballon comme si sa vie en dépendait. Auteur de nombreuses interventions salvatrices, il mettait à mal les incursions de l'Albiceleste. Très bon dans son jeu de passe, il a livré une prestation XXL à l'image de ses dernières sorties avec les Strákarnir okkar. Remplacé par Ari Freyr Skúlason (76e)

  • Hallfredsson (8) : voir ci-dessus.

  • Bjarnason (7) : suite à une erreur de Caballero, il héritait du ballon et manquait de peu d'ouvrir le score (10e). Bien en jambes et appliqué dans les duels, il réalisait une entame de match solide. Il faisait même une intervention chirurgicale devant Lionel Messi (37e). Moins porté vers l'avant, il mettait une envie énorme dans chacun de ses gestes défensifs.

  • Gylfi Sigurdsson (6) : très utile offensivement, le joueur d'Everton se montrait précis dans les remises. Auteur d'un excellent centre pour Bjarnason, il voyait Finnbogason se jeter pour égaliser (1-1, 23e). A la baguette, il n'hésitait pas à prendre les ailes pour déborder la défense de l'Argentine. Défensivement il était également dans tous les bons coups.

  • Gudmundsson (5,5) : à l'aise techniquement, il régalait dans ses prises de décision. Virevoltant dans son couloir, il a eu une activité folle et a souvent permis au bloc islandais de se projeter rapidement. Un peu éteint en seconde période, il laissait sa place à Rúrik Gíslason (67e). Le joueur du SV Sandhausen a œuvré pour garder le match nul.

  • Finnbogason (6,5) : après un long ballon de Saevarsson, il se retrouvait en position de tir, mais ne parvenait pas à cadrer (9e). Profitant d'une faute de main de Caballero, il permettait à sa sélection d'égaliser (1-1, 23e). Une première période très sérieuse où il faisait preuve d'une grande efficacité dans ses choix. Moins en vue en seconde période, il s’efforçait à défendre comme l'ensemble de ses camarades. Remplacé par Björn Bergmann Sigurðarson (89e) qui est entré pour conserver le score.

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