La Super League a déchaîné les passions durant le mois de mai, période à laquelle 12 clubs européens (Real Madrid, FC Barcelone, Atlético de Madrid, Juventus, Inter, AC Milan, Tottenham, Arsenal, Liverpool, Chelsea, Manchester United et Manchester City) ont tenté d'imposer leur compétition au nez et à la barbe de l'UEFA et des différentes fédérations qui la composent. L'organisation européenne avait fini par recourir à des sanctions, visant surtout le portefeuille des 12 membres fondateurs mais ne pourra pas aller plus loin.
L'affaire a même été portée devant la justice madrilène, notamment parce que la Juventus, le Real et le Barça n'ont encore jamais indiqué officiellement qu'ils abandonnaient ce projet. Les trois jusqu'au-boutistes ont fini par avoir gain de cause auprès du tribunal, comme l'indique le communiqué publié ce vendredi. Ils affirment également poursuivre les discussions dans le but de développer à l'avenir la Super League.
Le communiqué complet :
Le FC Barcelone, la Juventus et le Real Madrid CF se félicitent de la décision du tribunal d'aujourd'hui mettant en œuvre, avec effet immédiat, l'obligation de l'UEFA de défaire les mesures prises contre tous les clubs fondateurs de la Super League européenne, y compris la clôture de la procédure disciplinaire contre les trois clubs mentionnés, et la suppression des sanctions et restrictions imposées aux neuf clubs fondateurs restants pour qu'ils évitent les mesures disciplinaires de l'UEFA.
La Cour soutient la demande faite par les promoteurs de la Super League européenne, rejette l'appel de l'UEFA et confirme son avertissement auprès de l'UEFA que le non-respect de sa décision entraînera des amendes et une responsabilité pénale potentielle. L'affaire sera examinée par la Cour de justice européenne à Luxembourg, qui examinera la position monopolistique de l'UEFA sur le football européen.
Nous avons le devoir de répondre aux problèmes très graves auxquels le football est confronté : l'UEFA s'est imposée comme le seul régulateur, l'opérateur exclusif et le propriétaire unique des droits des compétitions européennes de football. Cette position monopolistique, en conflit d'intérêts, nuit au football et à son équilibre compétitif. Comme le montrent de nombreuses preuves, les contrôles financiers sont inadéquats et ont été mal appliqués. Les clubs participant à des compétitions européennes ont le droit de gérer leurs propres compétitions.
Nous sommes ravis qu'à l'avenir, nous ne soyons plus soumis aux menaces de l'UEFA. Notre objectif est de continuer à développer le projet de Super League de manière constructive et coopérative, en comptant toujours sur toutes les parties prenantes du football : supporters, joueurs, entraîneurs, clubs, ligues et associations nationales et internationales. Nous sommes conscients que certains éléments de notre proposition doivent être revus et, bien entendu, peuvent être améliorés par le dialogue et le consensus. Nous restons confiants dans la réussite d'un projet qui sera toujours conforme aux lois de l'Union européenne.
Statement from Barcelona, Juventus & Real Madrid.
— JuventusFC (@juventusfcen) July 30, 2021
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