Le président Louvel fracasse Luzenac et défend la Ligue
Luzenac s'émeut de la dureté de l'instance dirigeante française à son égard, alors qu'elle tente par tous les moyens de valider son accès à la Ligue 2. Mais le président du syndicat des clubs, Jean-Pierre Louvel, pointe du doigt la responsabilité des dirigeants du LAP.
Tous avec Luzenac... ou presque. Depuis quelques semaines, les mésaventures du petit club ariégeois provoquent l'indignation des supporters et le soutien de plusieurs acteurs du football. Hier, c'est le syndicat des footballeurs professionnels qui a encouragé Luzenac, via Philippe Piat, vice-président de l'UNFP. Mais tous n'ont pas le même avis et la situation de Luzenac, recalé par le conseil d'administration de la LFP malgré l'avis favorable de la DNCG (impulsé par la décision du tribunal).
Ainsi, Jean-Pierre Louvel, président du syndicat des clubs (UCPF) et accessoirement membre du fameux conseil d'administration, ne s'émeut pas du cas Luzenac. Et il ne pense pas que la Ligue va changer son fusil d'épaule, comme il l'a confié à L'Equipe. « Non, je ne le crois pas, car il y avait des délais pour présenter un dossier conforme. Aujourd'hui, on revient et on dit : “On s'est mis en règle.” C'est trop tard. Les dirigeants n'avaient qu'à travailler avant plutôt que de faire des recours et de pleurer dans les chaumières. » Le tacle est assassin et l'heure n'est pas à la pitié.
Luzenac s'est ému qu'on lui réclame de faire des modifications à Ernest Wallon (pour 450 000 euros), sans savoir s'il était intégré ou non en Ligue 2. Là encore, cela n'émeut pas Louvel.« Orléans était dans le même cas. Ils ont commencé les travaux alors qu'ils n'avaient pas la certification de la DNCG, et le stade était prêt pour recevoir Nancy (0-1, vendredi dernier). Avec Luzenac, on essaie de faire porter le chapeau à la Ligue. Je dis aux dirigeants : “Vous n'avez pas été responsables, assumez vos actes.” » Alors que Jérôme Ducros , le président du LAP, et Fabien Barthez, le directeur sportif, avaient conquis l'opinion publique dans leur quête de Ligue 2, voilà un son de cloche bien différent qui symbolise l'immense fossé séparant la Ligue du petit club ariégeois.