Ligue des Champions

PSG-FC Barcelone : les notes du match

Battu par le Barça sur sa pelouse (2-3), le PSG n’a jamais dominé son sujet en quart de finale aller de la Ligue des Champions. La révolte du début de deuxième période n’a pas suffi et certains choix feront jaser. Voici les notes des joueurs.

Par La Rédaction FM
11 min.
Raphinha célèbre son doublé sur la pelouse du Parc des Princes @Maxppp

Dès l’entame du match, le PSG a eu la maîtrise du ballon avec un pressing très haut. En face, Xavi avait demandé à Yamal de défendre très bas, pour aider Koundé face au duo Mbappé-Mendes. Mais cette domination territoriale et possessive parisienne n’a pas déstabilisé le Barça pour autant. C’est même les Culers qui se sont procuré la première vraie occasion. Sur un contre, Raphinha partait seul au but et il a fallu une intervention spectaculaire de Donnarumma hors de sa surface pour écarter le danger (6e). En réaction, Paris lâchait deux frappes par Lee (7e) et Asensio (11e), mais sans danger pour Ter Stegen. Peu inspiré devant avec un duo Mbappé-Dembélé inoffensif et incapable de faire des différences individuelles, le club de la capitale a laissé le Barça revenir tranquillement dans son match. Tranquillement, parce que les Catalans n’ont pas eu à forcer pour mettre la défense parisienne dans la difficulté.

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Grâce à un Lewandowski impérial en pivot, les hommes de Xavi ont profité du marquage très naïf de Beraldo sur le Polonais pour s’engouffrer dans les trous laissés par le Brésilien. En trois minutes, les Culers ont d’ailleurs failli faire la différence si Mendes n’avait pas sauvé sur sa ligne une tête de Lewandowski (20e) et si Donnarumma n’avait pas sorti le grand jeu sur une frappe de Raphinha (23e). En difficulté sur tous les longs ballons barcelonais, le PSG a logiquement fini par céder. Et encore une fois, à cause d’un mauvais marquage de Beraldo. Monté trop haut pour défendre sur « Lewy », le Brésilien s’est fait prendre par le Polonais qui a immédiatement servi Yamal. Le centre du jeune Espagnol a bien été dévié par Donnarumma, mais Raphinha était présent pour reprendre le cuir et ouvrir le score (0-1, 37e). Cancelo aurait pu aggraver le score juste avant la pause, mais sa frappe passait juste à côté du but parisien (41e). Mené à la pause, le PSG nous refaisait le coup de sa première période ratée face à la Real Sociedad.

Des coups de coaching payants

À la pause, Luis Enrique décidait de changer une chose. Asensio cédait sa place au revenant Barcola. Un choix qui s’est avéré payant. Sur son côté droit, l’ancien Lyonnais dynamitait la défense adverse et le PSG retournait aussi un collectif plus tranchant. C’est alors que le Parc a explosé. En trois minutes, Paris a réussi à renverser la vapeur grâce à un missile du gauche de Dembélé (1-1, 48e) et une frappe croisée de Vitinha (2-1, 51e). Incisif, Barcola aurait pu participer au spectacle, mais sa frappe a fini sur la barre transversale de Ter Stegen (55e). Mais ce soir, les deux coaches ont été inspirés. Après le coup gagnant de Luis Enrique avec Barcola, Xavi lui a répondu en faisant entrer Pedri à l’heure de jeu. Une minute plus tard, le milieu de terrain adressait une merveille de ballon à Raphinha pour le 2-2 (62e). Du rythme, des buts : ce PSG-Barça était dans la lignée des deux quarts de finale spectaculaires d’hier. Et ce n’était pas terminé.

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À la 70e minute, il a fallu un grand Araujo pour stopper une percée de Barcola, avant que le poteau de Ter Stegen ne contrarie une frappe enroulée de Dembélé (75e). Dans ce match riche en émotions, on est alors passé du réveil tonitruant du PSG au réalisme catalan. Avec, encore une fois, un coup de coaching payant pour Xavi. Deux minutes après avoir sorti De Jong pour le remplacer par Christensen, l’entraîneur culé a vu le Danois profiter d’une absence de Donnarumma dans sa surface sur un corner pour placer une tête décisive (2-3, 77e). Paris était puni une nouvelle fois pour avoir commis une erreur trop grossière à ce niveau. Les Rouge et Bleu ont eu beau pousser en fin de match, c’est bien le Barça qui est venu prendre l’avantage dans ce quart de finale (2-3). Le match retour en Catalogne dans une semaine s’annonce explosif si les Franciliens veulent se qualifier pour les demi-finales.

L’homme du match : Raphinha (8) : le Brésilien a eu un rôle d’élection libre. Positionné à gauche puis à droite de l’attaque, il s’est baladé dans l’axe quand son équipe avait le ballon, et a été un poison dans le dos de la défense parisienne quand son équipe partait en contre. Il a bien suivi une action pour ouvrir le score en première période, avant d’inscrire un deuxième but après la pause, sur un délice de Pedri. Il a été très dangereux, avant de céder sa place à Ferran Torres (76e).

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PSG :

- Donnarumma (4) : il a vite eu du travail, avec un sauvetage dès la 6e minute de jeu. Il s’est loupé sur une sortie aérienne mais a été suppléé par Nuno Mendes sur la ligne. Quelques beaux arrêts à son actif et une vigilance appréciable sur les ballons en profondeur. C’est lui qui a détourné le centre sur Raphinha sur le premier but barcelonais. Il ne pouvait rien non plus sur le deuxième but, même si une mauvaise relance en est à l’origine… Par contre, il aurait dû s’imposer dans les airs, sur le but de Christensen, à bout portant. Solide sur sa ligne mais fébrile dans les airs toute la rencontre.

- Marquinhos (4) : solide dans les duels, mais parfois trop attiré par l’axe, il a eu du mal à s’entendre avec Dembélé, et a perdu beaucoup de ballons en le cherchant. Luis Enrique a remédié à cela en le replaçant dans l’axe pour la deuxième période, quitte à installer Lucas Hernandez au poste inédit de latéral droit. Et le PSG a encaissé deux buts dans cette configuration.

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- L. Hernandez (4) : pas aidé par Beraldo, il a eu un mal à fou à se positionner pour réduire les espaces. Et il a semblé gêné aussi par le placement de Marquinhos. Il a rattrapé le coup sur un contre barcelonais, avec l’aide de Donnarumma. Décalé au poste de latéral droit en deuxième période, il a compensé sa méconnaissance du couloir par son engagement total.

- Beraldo (2) : un premier acte cauchemardesque pour le défenseur brésilien. Au marquage individuel sur Lewandowski, il s’est fait dominer dans les duels et a créé dans son dos des espaces que personne ne pouvait compenser. En grande difficulté, il n’a pas pu se rattraper via ses relances, peu inspirées. Et cela ne s’est pas amélioré après la pause, avec trop de laxisme dans la gestion de la profondeur et des relances ratées trop fréquentes. Il n’a pas encore le niveau pour des matches de cet acabit.

- N. Mendes (6) : l’un des rares au niveau en première période, dans l’intensité. Quelques gestes de classe, un sauvetage sur sa ligne, et une présence offensive menaçante. Créatif, il n’a pas hésité à porter le ballon quand il le fallait. Très volontaire et dynamique, comme à son habitude, il a aussi rattrapé plusieurs coups défensivement, grâce à sa vitesse. Un poison pour le Barça et une vraie satisfaction pour le PSG.

- Vitinha (7) : l’homme en forme des dernières semaines a surnagé en première période, grâce à la qualité de ses relais techniques, même si son positionnement a également interpellé. Placé très bas, il était trop loin des milieux adverses, et n’avait pas d’impact offensif. Il a donc bénéficié des modifications faites à la pause pour être plus haut sur le terrain, et il a marqué un splendide but en s’infiltrant dans la surface. Au-delà de son but, il a rayonné sur le jeu parisien, maîtrisant le tempo et délivrant quelques bonbons à ses coéquipiers offensifs.

- Fabián Ruiz (5) : un match à la Fabian Ruiz, gentillet. Des passes appliquées, la volonté de s’intercaler entre les lignes, mais un manque criant de vitesse dans ses enchaînements. Alors, certes, c’est lui qui a lancé, d’une belle passe, Vitinha dans la surface, mais il laisse toujours une impression de légèreté dans les duels. Il a malgré tout su gratter quelques ballons dans les pieds adverses, en phase défensive. Remplacé par Gonçalo Ramos en fin de match.

- Lee (3) : titulaire surprise, comme Asensio, probablement à la place de Warren Zaïre-Emery, il a souffert de la comparaison, dans l’impact physique notamment. On n’a jamais vraiment compris son positionnement, mi-ailier, mi-milieu relayeur, et au final il n’a été bon dans aucun de ces rôles. Remplacé à l’heure de jeu par Zaïre-Emery, qui a vite trouvé ses marques, et joué son rôle habituel, sur la droite du milieu.

- Dembélé (5,5) : pour une fois il a marqué, et ce n’est pas négligeable avec l’international français, à qui l’on reproche son déficit dans le dernier geste. Sa frappe puissante du gauche, en glissant, a fait chavirer le Parc des Princes, et elle venait récompenser l’attaquant parisien le plus remuant de la rencontre. Mais Dembélé, c’est aussi la frustration de le voir mal terminer ses actions, alors qu’il a su tourmenter ses adversaires directes. Désireux de briller face à son ancien club, il a beaucoup essayé, et a aussi touché le poteau.

- Asensio (3) : une grande déception. L’Espagnol a été introuvable au cours de la première période. Absent dans les circuits de passe, trop lent avec le ballon, il a été inexistant, et on n’a jamais pu voir sa patte gauche éclairer le jeu parisien. Une frappe à son actif, dans les bras de Ter Stegen. Remplacé à la pause par Barcola (5), qui a apporté son dynamisme sur l’aile droite. Du mouvement, de la vivacité, quelques bons ballons, mais un peu léger, encore, pour conclure, rattrapé par Araujo d’un tacle rageur.

- Mbappé (3) : une prestation globalement décevante du numéro 7 parisien. Il a bien tenté d’enflammer son aile gauche avec quelques fixations et dribbles. Mais il a manqué de précision. Aussi bien dans ses contrôles tout au long du match, que dans ses transmissions, trop souvent contrées. En manque d’inspiration, il a donc peu à peu disparu des débats, comme souvent lorsqu’il se retrouve bloqué de la sorte. Preuve de sa frustration, il a cherché la frappe au lieu de décaler Barcola sur la gauche en fin de rencontre.

FC Barcelone

- Ter Stegen (5) : le portier allemand est battu à deux reprises ce soir, mais difficile de lui reprocher quoi que ce soit. Il n’a rien pu faire sur le missile de Dembélé, et sur la belle finition de Vitinha. Il a lancé certaines offensives du Barça en jouant long sur Lewandowski, surtout dans le premier acte.

- Koundé (5) : il était attendu au tournant ce soir dans son duel face à Mbappé, le Français a tenu son rang. Pourtant, il avait plutôt mal démarré la rencontre. Quelques fois en difficulté dans des situations de un contre un, il s’est repris, et a été épaulé par l’ailier à ses côtés pour défendre et occuper un rôle plus axial.

- Araújo (6,5) : il a remis involontairement le ballon dans les pieds de Dembélé sur l’égalisation, mais dans l’ensemble, l’Uruguayen a rendu une belle copie. Il a été très précieux dans la couverture, de Jules Koundé notamment, ou encore pour rattraper Barcola qui filait au but en seconde période. Un match solide.

- Cubarsí (5) : le défenseur central de 17 ans a joué son deuxième match de LDC ce soir, mais il n’a pas semblé en pression pour l’événement. Calme et appliqué, il a été bon dans son placement, dans sa vision du jeu et dans sa maturité. Pas de grosse erreur ni de tacle salvateur, un match propre.

- João Cancelo (5) : il n’a pas été pris à défaut par Dembélé dans le premier acte, souvent propre dans ses interventions. Plus mis à contribution en seconde période face à Barcola, le Portugais a baissé en régime. Il n’a presque rien apporté offensivement.

- Roberto (5) : homme de l’ombre, le milieu de terrain a fait parler son expérience ce soir. Présent à la récupération, l’Espagnol a fait parler sa vision du jeu et son vice pour annihiler certaines offensives parisiennes. Averti, il manquera le match retour, et a été remplacé par Pedri (61e), qui, sur son premier ballon, a délivré un caviar à Raphinha.

- De Jong (5,5) : de retour de blessure, le Néerlandais a été le fer de lance de son équipe. Souvent efficace dans ce rôle, il a aussi été très actif à la récupération. Il s’est fait avoir sur le crochet de Dembélé sur le but de l’égalisation, et a baissé le pied dans le second acte. Remplacé par Christensen (75e), qui a inscrit le troisième but catalan sur corner.

- Gündoğan (5) : son positionnement très haut sur le terrain, presque comme un second attaquant, a obligé Vitinha à descendre d’un cran. Très impliqué et appliqué, il n’a pas eu beaucoup de ballons à exploiter, excepté ce corner tiré sur la tête de Christensen, pour le troisième but du Barça. Remplacé par Fermin Lopez (86e).

- Yamal (4) : la pépite du Barça est impliquée sur l’ouverture du score, mais dans l’ensemble du match, il n’a pas été transcendant. Il est sorti rapidement à l’heure de jeu, remplacé par Joao Félix (61e).

- Lewandowski (6,5) : avec ses décrochages incessants et ses remises impeccables, le Polonais a donné des maux de tête à la défense parisienne, en particulier Beraldo. Il est à l’initiative du premier but du Barça, et a beaucoup aidé son équipe par son jeu dos au but. Un rendez-vous réussi pour l’ancien du Bayern Munich.

- Raphinha (8) : lire ci-dessus.

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