Ligue 1

Guingamp - PSG : les notes du match

En s'imposant 2-0 grâce à un doublé de Lucas avec une équipe complètement remaniée, le PSG a assuré l'essentiel. Seul point noir, Kevin Trapp est sorti sur blessure à la mi-temps, victime d'une béquille.

Par La Rédaction FM
10 min.
PSG Lucas Rodrigues Moura da Silva @Maxppp

Le PSG a amené ses minots en Bretagne. La rencontre à Guingamp placée entre l'aller et le retour du quart de finale de la Ligue des Champions face à Manchester City n'arrange pas les plans de Laurent Blanc. Obligé de faire souffler ses troupes après le nul au Parc des Princes, le technicien alignait une équipe considérablement remaniée. Si Trapp conservait sa place dans le but, Kimpembe était associé à Marquinhos. Au milieu, Matuidi et Stambouli encadraient le jeune Nkunku alors que devant, Ongenda et Lucas devaient alimenter Augustin en balles de but. Ibrahimovic, Cavani, Thiago Motta, Thiago Silva, Di Maria ou encore Maxwell et David Luiz, eux sont devant leur télévision. Face à cette équipe new look, Guingamp pouvait en profiter pour prendre une belle option sur le maintien.

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Rapidement, on sentait bien que le PSG allait avoir du mal à faire le jeu comme à son habitude. Même si Matuidi allumait la première mèche après un bon travail de Ongenda côté gauche, ce sont les Guingampais qui se procuraient les meilleures occasions durant cette première mi-temps. Ils trouveront même la faille par Briand mais l'arbitre indiquait à juste titre un léger hors-jeu (10e). Il fallait ensuite un van der Wiel solide et vigilant pour enlever un ballon brûlant dans la surface parisienne (15e). Le jeu était ensuite arrêté durant plusieurs minutes après un énorme choc entre le genou de Trapp et le visage de Kurzawa (18e). Les deux hommes mettront plusieurs minutes à se relever. Le latéral gauche poursuivra la rencontre malgré son visage abîmé et nez probablement cassé. Trapp lui sortira à la mi-temps.

Malgré cet incident impressionnant, le match tardait à s'emballer. Et ce n'est pas l'énorme raté d'Erding face au but vide après un centre de Martins-Pereira (33e) qui élevait le niveau. C'est en seconde période que le match s'est animé dans le bon sens. Paris élevait son niveau de jeu en montrant bien plus de justesse technique et inquiétait d'emblée son adversaire. Après une tentative plein axe d'Augustin (48e) et Lucas qui manquait de peu un centre venant de Kurzawa (50e), le jeune Nkunku s'écroulait dans la surface sur un contact avec Sorbon. Lucas transformait le penalty (0-1, 56e). Devant au tableau d'affichage et bien plus entreprenant, Paris ne lâchait pas le morceau pour se mettre rapidement à l'abri. Pas toujours à son aise jusque-là après sa blessure, Kurzawa s'échappait côté gauche pour offrir à Lucas son doublé (0-2, 71e). Désabusés, les Guingampais ne reviendront jamais et s'inclinent à domicile. Le maintien n'est pas encore assuré. Paris lui a géré tranquillement avec ses jeunes tout en ayant la tête ailleurs.

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L'homme du match : Lucas (7,5) : un match à deux visages. Discret voire inexistant en première période, il n'a jamais effectué les bons choix. S'il n'a pas crevé l'écran ce soir, il s'est tout de même réveillé ensuite pour donner la victoire à son équipe en inscrivant un doublé (56e, 71e). Il s'est montré bien plus tranchant dans ses dribbles ou ses accélérations et a joué avec bien plus de justesse. Le véritable homme fort du secteur offensif sur cette rencontre.

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Guingamp :

  • Lössl (6) : auteur d’une grosse parade du bout des gants dès l’entame du match (6e), sur une frappe à ras de terre de Matuidi, le gardien danois rassure son équipe en première mi-temps. Toujours aux aguets en seconde période, il réussit à stopper, de la poitrine, la frappe d'Augustin à la 48e. C’est lui qui déviera suffisamment le centre de Kurzawa pour empêcher Lucas de marquer (50e). Il ne pourra cependant rien faire sur les deux buts parisiens.

  • Jacobsen (5) : à l’origine d’un très bon centre pour Erding, qui n’arrive pas à concrétiser dans la surface (25e), le latéral gauche a tenu son poste malgré la fraicheur et la vitesse d’Ongenda.

  • Kerbrat (6) : en retard sur Ongenda, le défenseur central prend un carton jaune dès la 27e minute, ce qui ne l’empêchera pas d’aller au contact face à un Blaise Matuidi très porté vers l’avant.

  • Sorbon (5) : appliqué tout au long de la première période, c’est lui qui stoppe van der Wiel dans la surface (35e) grâce à un très bon retour défensif. Malheureux en seconde période, sa prestation se retrouve ternie par le pénalty concédé (55e) sur une faute légère, mais suffisante pour pousser l’arbitre à siffler.

  • Martins-Pereira (5,5) : incisif sur son côté et à l’aise dans ses combinaisons avec Coco, le Franco-Portugais a déstabilisé la défense parisienne tout au long du match. Exemple à la 33e minute, où il s’engouffre sur le côté pour ajuster un amour de passe à destination d’Erding qui rate le ballon. Débordé sur le départ de Kurzawa, il ne pourra que regarder impuissant le PSG marquer son deuxième but (71e).

  • Diallo (4,5) : auteur d’un tacle par derrière très dangereux sur Blaise Matuidi (51e), le n°5 guingampais aurait pu finir le match dans les vestiaires. Après un match correct où il aura abattu un bon travail au milieu, Julien Cardy prendra sa place en fin de seconde période (81e).

  • Sankharé (5,5) : auteur d’une passe presque décisive pour Briand en tout début de match (10e), le n°13 breton aura su calmer le jeu et ressortir le ballon proprement, bien aidé par un Briand souvent redescendu à sa hauteur pour combiner.

  • Coco (6,5) : bon match dans son couloir de la jeune pousse guingampaise. Toujours prêt à provoquer et juste dans ses choix, il aura été l’un des Bretons les plus dangereux du match. Au duel avec Layvin Kurzawa, c’est lui qui déséquilibre le Parisien qui se heurte violemment à Kevin Trapp (18e).

  • Giresse (4,5) : précis sur les coups de pied arrêtés bretons (13e, 14e, 42e, 61e), le capitaine de l’EAG créé le danger dans la surface parisienne, à défaut d’en créer ballon au pied. C’est Ludovic Blas qui le remplacera à la 62e, sans peser plus d’influence sur le jeu.

  • Briand (6,5) : auteur d’un but refusé pour une position de hors-jeu à la 10e, sur un service de Sankharé, l’ancien attaquant lyonnais a fait un gros match. Tranchant dans ses appels, précis sur ses contrôles, il est le joueur guingampais le plus dangereux du match. Omniprésent, il dézone énormément tout au long du match. Un coup à droite, un coup à gauche, il est également venu créer du surnombre au milieu pour venir remonter le ballon. Briand aurait presque pu marquer à la 77e, sur une belle percée côté droit, enchainée d’une frappe qui passe juste à côté du but de Sirigu.

  • Erding (2) : très maladroit balle au pied comme dans le dernier geste, le Turc a eu plusieurs bons ballons dans la surface qu’il n’aura pas su exploiter (15e, 25e, 29e, 33e). Tout au long du match, il a enchainé les mauvais choix, comme sur son tir à la 48e minute où la passe à Martins-Pereira, qui arrivait lancé dans la surface, s’imposait. C’est logiquement qu’il est remplacé à la 62e, par Mana Dembélé, qui ne profitera pas de cette demi-heure de jeu pour briller davantage.

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PSG :

  • Trapp (5) : le gardien allemand a vécu une soirée compliquée. Pas tant sur le niveau de jeu mais sur le plan physique. Sévèrement touché au-dessus du genou après un choc avec Kurzawa (18e), il a dû céder sa place à la mi-temps à Sirigu (5,5) (46e) qui a déjà eu plus de choses à faire que son coéquipier. Intéressant sur sa ligne, il a repoussé quelques ballons chauds mais n'a jamais eu besoin de sortir le grand jeu.

  • van der Wiel (6) : il a fait le boulot sans être brillant. Sérieux en défense tout en étant parfois à l'arrache, il ne s'est pas embarrassé à essayer de relancer proprement comme sur ce sauvetage dans sa surface (15e). Offensivement, le Néerlandais a été assez discret mais ses montées ont amené le danger sur la cage bretonne.

  • Marquinhos (7) : le Brésilien a offert un match tout à fait correct à trois jours de la rencontre de Ligue des Champions. Lui qui a besoin de rythme dans l'optique de mardi soir, il s'est montré plein d'énergie. Régulièrement bien placé et rapide, il a été décisif dans ses interventions comme sur le crochet tenté par Erding (31e), cette passe de Sankharé (77e) ou ce duel face à Briand (79e). Remplacé par Rimane (87e).

  • Kimpembe (6,5) : une grosse intervention pleine d'autorité sur Briand (3e) a parfaitement lancé son match. Agressif sur l'homme et très concentré, il a effectué une excellente sortie. Toujours vigilant dans son dos, il a empêché les Guingampais de jouer dans la profondeur. Depuis le début de saison, ses progrès sont remarqués même s'il a encore tendance à se compliquer la tâche (79e).

  • Kurzawa (6) : il faisait presque figure de joueur d'expérience du haut de ses 23 ans mais sa rencontre a pris un virage assez terrible après son choc avec Trapp (18e). Le visage tuméfié et peut-être avec le nez cassé, le latéral a tout de même poursuivi la rencontre sans se montrer incisif. Probablement gêné par sa blessure, il a laissé Coco et Martins-Pereira prendre le meilleur dans son couloir. Offensivement, il n'a pas beaucoup apporté mais a il a été très précis dans ses centres (50e) en distribuant notamment une passe décisive pour Lucas (71e). Il rate complètement le cadre sur une tête (47e).

  • Stambouli (6,5) : aligné avec les jeunes, il a pris son rôle de grand frère à cœur puisqu'il a été bon. Grâce à son placement, il a assuré le bon équilibre de son bloc malgré les offensives de l'EAG. Auteur de quelques interventions défensives précieuses, il a également cherché à relancer proprement et il s'est bien sorti. Il a notamment offert quelques passes lasers étonnantes (36e).

  • Matuidi (6) : auteur de la première salve parisienne (6e), le milieu de terrain qui sera suspendu lors du retour à Manchester portait le brassard de capitaine ce soir. Sa capacité à se projeter, son entente avec Kurzawa et même sa présence ont rassuré ses coéquipiers. Toujours un peu de déchet dans son jeu (27e, 65e) mais il a globalement donné satisfaction.

  • Nkunku (6,5) : titulaire pour la seconde fois de sa carrière en Ligue 1, le jeune milieu de terrain est monté en régime au fur et à mesure de la rencontre. Discret en première mi-temps, il s'est libéré ensuite. Avec son gabarit de poche, il s'est projeté vers l'avant et n'a jamais cessé de harceler ses adversaires en défense. Enfin, il a tenté d'accélérer le jeu en jouant des passes très verticales sans toujours avoir la réussite avec lui. Cerise sur le gâteau, c'est lui qui obtient un penalty à l'expérience face à Sorbon (55e), un comble.

  • Ongenda (5,5) : aligné pour la deuxième fois d'affilée en championnat, le jeune milieu offensif a rendu une meilleure copie que face à Nice. Moins discret que la semaine passée, il s'est baladé sur largeur du terrain. Après avoir dynamité son couloir gauche et avoir pris généralement le dessus sur Martins-Pereira, il s'est remis dans l'axe sans obtenir la même réussite. Il a su prendre sa chance face au but (44e, 58e). Un peu trop de déchet dans son ensemble.

  • Lucas (7,5) : voir ci-dessus.

  • Augustin (4) : lui en revanche n'a probablement pas marqué beaucoup de points dans l'esprit de Laurent Blanc. Il a éprouvé des difficultés à jouer en équipe. Pas forcément adroit avec le ballon, il ne joue pas toujours dans le bon sens en distribuant en retrait plutôt que de trouver un coéquipier aligné plus haut. Une seule frappe vicieuse repoussée par Lössl (47e) est à noter. Décevant et remplacé par Meïté (90e+2).

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