Des nouvelles de… José Luis Chilavert

Par Richard Rizza
3 min.
Paraguay @Maxppp

Après une carrière de joueur professionnel bien remplie et vingt-deux ans au plus haut niveau, José Luis Chilavert se fixe un autre objectif, bien conforme à sa démesure : devenir président de la République du Paraguay. Une volonté peu commune pour un homme hors du commun.

Il est sûrement le meilleur joueur de football de l’histoire du Paraguay, dans un pays où le ballon rond est présent à tous les coins de rue, et à un poste qui n’est pas forcément destiné à être mis en lumière, au contraire des attaquants. José Luis Chilavert a réussi à devenir une figure légendaire, une icône de son pays. Il sera même parvenu à émerveiller tout bon fan de football qui se respecte en étant l’auteur de nombreuses images incongrues, un jour transformant un penalty, un autre inscrivant un sublime coup-franc. Au total, le natif de Luque totalise 62 buts dans sa carrière professionnelle. Une performance hors du commun.

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L’histoire commence dans le club de sa ville au Sportivo Luqueño, où il signe son premier contrat professionnel en 1982. Le regard profond et la carcasse imposante, il se fait vite remarquer par San Lorenzo, le grand club argentin, puis par l’Europe, où il signe avec le Real Saragosse. De l’autre côté de l’Atlantique, en trois ans, il enchaîne 79 matches et inscrit un but. Mais c’est en Argentine que Chilavert va forger sa légende. Avec le Vélez Sarsfield, il se construit un palmarès (3 Championnats d’Argentine, 1 Copa Libertadores, 1 Coupe Intercontinentale) et un personnage. Le gardien de but tire les penaltys et les coup-francs. En 1999, il devient ainsi le premier portier à réaliser un hat-trick. Mais en plus d’avoir un pied digne des plus grands numéros 10, il sait protéger ses cages. José Luis remporte ainsi la haute distinction de la FIFA de gardien de but de l’année en 1995, 1997 et 1998.

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José Luis Chilavert a un objectif bien ancré dans sa tête

Il marque l’histoire de sa sélection en se hissant au stade des huitièmes de finale en Coupe du Monde 1998, avec des joueurs tels que Gamarra, Acuña et Ayala. En 2000, du haut de ses 35 printemps, il décide de retenter sa chance en Europe, au RC Strasbourg. Une expérience en dents de scie qui symbolise la pente descendante de sa carrière. Après un an au Peñarol et six petits matches au Vélez qui l’a vu émerger aux yeux du monde, José Luis Chilavert raccroche les gants et les crampons, alors âgé de 39 ans. Grâce à lui, le Paraguay a bénéficié de coups de projecteurs inégalés. Aujourd’hui, il veut continuer à servir son pays.

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Chilavert a désormais un dessein : devenir président de la République du Paraguay. Dans le journal bolivien El Deber, relayé par L’Équipe Magazine, l’ancien international a déclaré viser la plus haute fonction de l’État, et rien d’autre :« Président, pas vice-président ! (…) Mes compatriotes me connaissent comme une personne frontale, imperméable à la corruption. Président, c’est être comme un père de famille. » Si certaines de ses opinions peuvent faire débat, l’homme s’affirme et veut aller au bout de ses convictions : « Je suis capitaliste. J’ai joué au football pendant 25 ans et j’essaie d’en profiter au mieux. » Pour Chilavert, l’objectif pourrait se réaliser en 2018, lorsque le mandat d’Horacio Cortes prendra fin. José Luis pourra alors, peut-être, devenir numéro 1 de son pays. Ce numéro qu'il a porté tout au long de sa carrière...

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