Transferts Ligue 1

OM : ces dossiers chauds qui ont animé la fin de mercato

Contrairement à l'an dernier, le mercato hivernal olympien n’aura pas été très mouvementé cette année, avec une seule arrivée et deux départs à enregistrer dans les rangs phocéens. Pourtant, les derniers jours de janvier n’ont pas été de tout repos pour la direction olympienne. Retour sur une fin de semaine agitée.

Par Fabien Borne
5 min.
Jérémie Aliadière @Maxppp

Depuis le départ de Jordan Ayew à Sochaux, l’OM ne dispose plus que d’un seul avant-centre de métier dans son effectif en la personne d’André-Pierre Gignac. Sur les côtés, José Anigo peut compter sur 4 éléments : Dimitri Payet, décevant depuis son arrivée sur la Canebière, Florian Thauvin, certainement la meilleure recrue phocéenne de la saison, André Ayew, bientôt de retour de blessure et Saber Khalifa, pouvant également jouer en pointe, même si ses prestations à ce poste à Dortmund ou à Lyon (en Coupe de la Ligue) ont montré les limites de sa polyvalence. Alternant entre le 4-2-3-1 et le 4-4-2 depuis sa reprise en main de l’équipe première, José Anigo a cherché à renforcer son effectif offensivement cet hiver, et comme toujours depuis plusieurs mois, avec la contrainte de le faire à moindre coût.

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L’OM a retenté Aliadière hier soir

Un souhait d’autant plus renforcé par les offres reçues en début de semaine pour Saber Khalifa, en mal de temps de jeu depuis son transfert à l’OM et pas contre l’idée d’un départ. Dans son édition de jeudi, L’Équipe révélait ainsi que l’OM avait reçu deux propositions en provenance du Qatar pour l’attaquant tunisien (une d’El-Jaish, le nouveau club de Nilmar, une autre d’Al Rayyan, la nouvelle écurie de Lucho). Fort de ces intérêts pour un joueur qui ne s’est pas imposé depuis son arrivée en provenance de l’ETG, l’OM a donc réactivé la piste Jérémie Aliadière, pour qui Vincent Labrune a proposé jeudi soir 1,2 M€ à son homologue lorientais, et ami, Loïc Féry. Un contrat de deux ans et demi avait même déjà été convenu avec le joueur, sur la route de l’aéroport de Nantes jeudi soir pour rejoindre la cité phocéenne. Mais l’échec jeudi, tard dans la soirée, des négociations entre l’OM et les deux écuries qataries, qui proposaient toutes les deux 4 M€, ont finalement freiné l’arrivée du buteur lorientais. Une piste refroidie mais pas enterrée puisque ce vendredi, l’OM est revenu à la charge, augmentant cette fois son offre, selon L’Équipe, à 3 M€. Mais l’intérêt dans le même temps de QPR a fait hésiter l’attaquant de 30 ans, qui après avoir donné sa parole à Christian Gourcuff en fin de matinée dernière, a finalement décliné les propositions marseillaises et londoniennes.

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KMP, c’était 600 000 €

Mais qu’en est-il alors de la piste menant à Kévin Monnet-Paquet, que nous vous révélions jeudi en début d’après-midi ? En fin de contrat en juin prochain à Lorient, le joueur a informé ses dirigeants qu'il souhaitait honorer son contrat jusqu’au bout, dans l’espoir d’un futur contrat intéressant hors de Bretagne cet été. Son président, lui, voulait le vendre cet hiver, à défaut d’avoir réussi à le convaincre de prolonger son contrat. Selon nos informations, Loïc Féry a ainsi profité des négociations avec l’OM au sujet de Jérémie Aliadière pour tenter de placer son joueur à Marseille. Si KMP ne constituait initialement pas une priorité de recrutement pour l’OM, mais plus une cerise sur le gâteau en cas de vente de Khalifa, cette proposition de Loïc Féry n’a pas laissé indifférente la direction marseillaise. Premièrement car José Anigo suit l’ancien Lensois depuis des mois et apprécie sa polyvalence. Deuxièmement, car Loïc Féry n’aurait réclamé « que » 600 000 € à son homologue Vincent Labrune en échange de son ailier. L’idée de vendre Khalifa 4 M€ et d’enregistrer l’arrivée de Jérémie Aliadière et Kévin Monnet-Paquet pour 3,6 M€ au total avait donc séduit le club phocéen. Un scénario qui ne s’est finalement pas concrétisé, pas tant que le joueur ait été effrayé par l’incertitude sportive concernant son futur temps de jeu marseillais, mais sans la vente de Khalifa, et en partant du principe que son souhait initial était d’honorer son contrat lorientais, et donc être gratuit dans six mois, la direction phocéenne n’a pas insisté pour le faire venir cet hiver. Selon nos informations, la piste bordelaise n’a jamais été d’actualité pour KMP, qui dispose par contre de touches en Allemagne (Borussia Mönchengladbach) et en Premier League.

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Lisandro et le fantasme italien

En cas de départ de Khalifa, l’OM aurait donc pu enregistrer l’arrivée de deux Merlus pour un montant inférieur à celui de la vente du Tunisien. Une belle affaire économique et un pari peu risqué sportivement. Mais comme l’a laissé filtrer la direction marseillaise dans l’entourage du club ces derniers jours, d’autres pistes offensives ont été étudiées par l’OM en cette fin de mercato. En « off », il s'est ainsi murmuré qu’un ancien attaquant de Ligue 1 évoluant depuis six mois au Moyen-Orient ainsi qu’un avant-centre expérimenté jouant en Italie auraient été contactés. Une manière peut-être de faire diversion, ce profil de joueurs étant, d'un point de vue salarial, difficilement réalisable, ce qui n’a pas empêché la presse marseillaise, comme le média indépendant MediaFootMarseille de soulever, fort logiquement, le nom de Lisandro Lopez, évoluant à Al-Gharafa depuis son départ de l’OL. Concernant le mystérieux buteur évoluant en Italie, aucun nom n’a filtré, mais une piste plus étonnante, révélée par Le 10 Sport, a elle envoyé le buteur du Celtic Glasgow, Georgios Samaras, sur les tablettes marseillaises.

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Finalement, le mercato d’hiver olympien s’est donc clôturé avec pour seule arrivée celle du latéral droit de l’ETG, Brice Dja Djédjé, présenté hier à la Commanderie. Une arrivée pour deux départs, Kassim Abdallah ayant été transféré à l’ETG, alors que Jordan Ayew a été prêté pour six mois à Sochaux. L’an dernier, l’OM avait enregistré l’arrivée de Modou Sogou (Cluj), Foued Kadir (Valenciennes), Alaixys Romao (Lorient) et Brice Samba (Le Havre) et s'était séparé de Loïc Rémy (QPR) et Charles Kaboré (Kuban Krasnodar). N’étant plus qualifié que dans une seule compétition, et ne disposant pas de fonds lui permettant de faire des folies, l’OM a donc préféré jouer la carte de la sagesse cet hiver et décidé de miser sur son groupe actuel. Un choix certainement lié aussi à l'incertitude concernant l'identité du futur entraîneur phocéen.

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