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Coupe du Monde 2018 : tout ce qu’il faut savoir sur la Tunisie

Plus qu'une poignée de jours à attendre le début de la Coupe du Monde en Russie. Projecteur aujourd'hui sur la Tunisie qui est présente dans le groupe G.

Par Maxime Barbaud
5 min.

Cela faisait 12 ans que la Tunisie n'avait plus participé à une Coupe du Monde. Pour sa 5e participation après 1978, 1998, 2002 et 2006, voilà les Aigles de Carthage de retour pour la plus prestigieuse des compétitions avec une génération prometteuse malgré l'absence de la star, Youssef Msakni.

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Une qualification sans trembler

La Tunisie a réalisé un parcours très propre lors des qualifications. Avec le Franco-Polonais Henryk Kasperczak à sa tête, elle a su se débarrasser sans trop de mal de la Mauritanie en aller-retour (deux fois 2-1) lors du 2e tour. Tombée ensuite dans le groupe A et sous les ordres cette fois-ci de Nabil Maâloul, elle a hérité d'un tirage au sort favorable par rapport à pas mal de grandes nations africaines. Présente aux côtés de la Libye, de la Guinée et de la République Démocratique du Congo, son principal rival dans cette poule, la Tunisie est sortie invaincue. Seule la RDC lui a opposé une certaine résistance mais une victoire 2-1 à Radès et un nul ramené de Kinshasa suffiront 2-2.

Ce match 4 avait d'ailleurs une saveur de qualification puisque les Léopards menaient 2-0 à moins de quinze minutes du terme et se dirigeaient doucement vers la Russie mais deux buts signés Ben Amor et Badri ont permis aux Aigles de revenir. Lors de la dernière journée, la victoire de la RDC acquise au forceps (3-1) sur la Guinée ne servait à rien puisque la Tunisie obtenait un 0-0 très compliqué à domicile face aux Libyens. Après quasiment deux heures de tension, les 56 000 spectateurs du Stade Olympique exultaient et célébraient enfin cette nouvelle qualification tant attendue pour un Mondial.

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Un groupe compliqué mais pas inabordable

La Tunisie ne sera clairement pas favorite du groupe G. Face à l'Angleterre et la Belgique, les deux places qualificatives pour les 8es de finale risquent de lui échapper et elle devra même batailler face au Panama pour ne pas terminer dernière. Néanmoins, elle possède quelques armes pour déstabiliser les deux favoris. En mars dernier, le pays maghrébin s'offrait deux victoires face à l'Iran (1-0) et le Costa Rica (1-0), des nations qualifiées pour la Coupe du Monde et jugées d'un niveau à peu près équivalent.

C'est ainsi que les Aigles obtenaient le 14e rang au classement FIFA. Une place historique encore jamais atteinte dans l'histoire de l'équipe nationale et qui la place meilleure équipe du continent, loin devant le Sénégal (28e) ou encore ses deux rivaux maghrébins : le Maroc (44e) et l'Algérie (64e). La Fédération avait alors souligné «la remarquable régularité et la belle constance au niveau des résultats durant ces dernières années.» Mais durant ce même message, la FTF officialisait le forfait de sa star Youssef Msakni (49 sélections, 9 buts). L'attaquant du club qatarien d'Al-Duhail s'est blessé aux ligaments du genou droit. En l'absence du joueur de 27 ans, les espoirs reposeront sur Wahbi Khazri.

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Le sélectionneur : Nabil Maâloul

L'homme de 55 ans est l'un des rares sélectionneurs du continent africain à diriger la sélection de son pays. En avril 2017, il a repris en main une équipe qui était déjà sur la phase ascendante. Avec ses ajustements tactiques et notamment le passage à une défense à trois face à certaines équipes, Maâloul est parvenu à imposer sa patte, tout en écartant un cadre comme Abdennour (56 sélections). Le joueur de Marseille n'est d'ailleurs pas de la pré-liste pour la Russie. Il a de plus le soutien de sa fédération et des supporters. L'ex-international (74 sélections, 11 buts) s'est déjà fait un nom depuis quelques années grâce au triplé réalisé (coupe, championnat et Ligue des champions africaine) avec l'Espérance de Tunis en 2011. La pression n'est déjà plus sur ses épaules puisque l'ancien milieu fait déjà mieux que lors de son premier passage à la tête des Aigles en 2013.

Le joueur clé : Wahbi Khazri

Le Rennais sort d'une belle saison où il aura été le leader offensif. Auteur de 9 buts et 2 passes décisives en 24 matches (23 titularisations), il a de plus souvent brillé contre les grosses écuries de Ligue 1 (buteur face à l'OM, l'OL, Monaco et même lors du derby contre Nantes) mais a aussi eu le défaut de se blesser assez souvent. Le milieu offensif a été mis à l'arrêt six reprises cette saison pour des petites lésions qui ne l'ont jamais éloigné très longtemps des terrains. En Russie, le natif d'Ajaccio devrait jouer en faux neuf, positon où il a été remplacé depuis la blessure de Msakni. Khazri (36 sélections, 12 buts) lui faudra néanmoins compter sur l'apport et la mobilité d'un Naïm Sliti, autre joueur attendu des Aigles, Fakhreddine Ben Youssef ou encore de Saîf-Eddine Khaoui.

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La pré-liste de la Tunisie :

Gardiens : Aymen Mathlouthi (Al Batin Saoudi/ARS), Farouk Ben Mustapha (Al Shabab Saoudi/ARS), Mouez Hassen (Châteauroux/L2).

Défenseurs : Hamdi Nagguez (Zamalek/EGY), Dylan Bronn (La Gantoise/BEL), Rami Bedoui (Etoile Sportive du Sahel), Yohan Benalouane (Leicester/ANG), Syam Ben Youssef (Kasimpasa/TUR), Yassine Meriah (Club Sportif Sfax), Oussama Haddadi (Dijon), Ali Maaloul (Al Ahli/EGY).

Milieux : Ellyes Skhiri (Montpellier), Mohamed Amine Ben Amor (Al Ahly/ARS), Ghaylene Chalali (Espérance Tunis), Farjani Sassi (Al Nasr Saoudi/ARS), Ahmed Khalil (Club Africain), Seifeddine El Khaoui (Troyes).

Attaquants : Fakhreddine Ben Youssef (Al Ittifak/ARS), Anice Badri (Espérance), Bassem Srarfi (Nice) , Wahbi Khazri (Rennes), Naim Sliti (Dijon), Sabeur Khalifa (Club Africain).

Le programme de la Tunisie dans le groupe G :

Tunisie - Angleterre, le 18 juin à 20h sur TF1 et BeIN Sports 1

Belgique - Tunisie, le 23 juin à 14h sur BeIN Sports 1

Panama - Tunisie, le 28 juin à 20h sur TF1 et BeIN Sports 1

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