Le mercato hivernal sème la zizanie à Chelsea !
Huitième de Premier League après sa victoire (1-0) contre Fulham dans le cadre de la 21e journée, Chelsea déçoit toujours autant outre-Manche. Incapable de briller sur les pelouses anglaises malgré des investissements colossaux ces derniers mois, le club londonien s’illustre par son inconstance chronique. Preuve de ces défaillances institutionnelles ? Le flou régnant actuellement sur le mercato hivernal.
Chelsea ne fait plus peur. Longtemps considéré comme l’un des plus grands cadors européens, le club londonien navigue aujourd’hui dans les eaux troubles de la Premier League. Huitièmes au classement et d’ores et déjà relégués à 14 unités du leader Liverpool, les Blues - peu aidés par les blessures - enchaînent, en effet, les déconvenues, et ce depuis plusieurs mois. Dernière en date ? Le revers (0-1) concédé sur la pelouse de Middlesbrough, à l’occasion des demi-finales aller de la League Cup 2023-2024. Un terrible camouflet pour BlueCo, le consortium dirigé par Todd Boehly, Clearlake Capital, Mark Walter ou encore Hansjörg Wyss et à la tête d’investissements XXL depuis leur arrivée au sein du club.
Un début de mercato hivernal qui interpelle
Pas moins de 617 M€ ont ainsi été dépensés au cours de la saison 2022-2023 et 460 M€ en 2023-2024 (soit plus d’1Md€ en une saison et demie…). Auteur de plusieurs opérations monstrueuses, à l’instar d’Enzo Fernández, acheté en janvier 2023 contre 121 M€, ou encore Moisés Caceido, recruté cet été pour 133 M€, Chelsea affiche pourtant toutes les peines du monde à se démarquer sur la planète football. Alors, certes, les Blues tentent dernièrement de régler la mire - à l’image des nombreuses ventes effectuées lors du dernier mercato (250M€ au total) - mais le bilan reste plus que jamais famélique.
Privé de nombreux cadres, blessés, Mauricio Pochettino attendait donc avec impatience cette nouvelle fenêtre hivernale pour disposer de nouvelles alternatives. «Nous évaluons l’effectif, comme toujours. Nous avons eu une conversation avec les propriétaires et le directeur sportif hier et aujourd’hui. Nous cherchons, comme les autres équipes, à saisir les opportunités. Tout se passe bien. Ce sont des conversations normales que nous devons avoir. Il y a trop de rumeurs qui circulent autour du club. Il n’est pas nécessaire de vendre si nous voulons acheter des joueurs», déclarait, à ce titre, l’ancien coach du PSG. Malheureusement pour lui, ce début de mercato n’amène pas à l’optimisme.
Des choix contestables…
Si Chelsea vient d’officialiser les prêts de David Datro Fofana du côté de Burnley et d’Ian Maatsen au Borussia Dortmund, les arrivées, elles, tardent à venir. Toujours dans la course pour s’offrir le très convoité Victor Osimhen, le Nigérian aurait d’ailleurs déjà donné son accord à la formation londonienne, les Blues - qui s’intéressent toujours à Evan Ferguson (Brighton) et suivent de près la situation du jeune Messinho (Palmeiras) - cumulent surtout, pour l’heure, les échecs. Dans cette optique, Chelsea a notamment dû se faire une raison pour Ivan Toney, auteur de 21 buts en 35 matches la saison dernière et de retour avec Brentford après une suspension liée à une affaire de paris sportifs. Récemment interrogé sur son avenir, celui qui était également annoncé du côté d’Arsenal, a en effet décidé de jurer fidélité aux Bees au micro de Sky Sports.
«Tout le monde sait que Brentford est un club familial, ils ont été tout simplement extraordinaires avec moi. Je ne les remercierai jamais assez, surtout les supporters. Ils m’ont soutenu dès la première minute. C’est un peu comme si j’avais beaucoup à rendre. Quand je vais revenir, j’aurai un grand rôle à jouer pour sortir l’équipe de sa mauvaise série. Je suis impatient de pouvoir revenir et aider mes coéquipiers», avouait le buteur de 27 ans. Par ailleurs et comme indiqué par la presse anglaise, Chelsea s’est également fait recaler pour le prometteur Antonio Silva (20 ans), sous contrat jusqu’en juin 2027. Malgré une offre de 52 millions de livres sterling, les Blues n’ont pas su convaincre Benfica, pas disposé à le céder pour moins que sa clause libératoire de 86 millions de livres sterling…
Plus que ces deux déconvenues, c’est bien la politique générale des Blues qui suscitent de nombreuses interrogations. Alors que la direction du club a promis à Mauricio Pochettino de réduire son effectif pléthorique afin de faciliter ses choix sportifs, tout en s’engageant à l’aider à renforcer son onze titulaire si les résultats ne suivaient pas, Laurence Stewart et Paul Winstanley, les deux directeurs sportifs chargés du mercato de Chelsea, ne rassurent pas. Toujours en charge des signatures des Blues jusqu’à la fin de la saison, les deux hommes ne feraient globalement pas l’unanimité. Achats en masse, ventes pour rééquilibrer, résultats sportifs décevants, stratégies réajustées… le flou artistique semble finalement, aujourd’hui, être le seul capitaine du navire londonien. Pour le plus grand malheur de ses passagers…
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