Ligue 1

Le PSG au cœur d'un nouveau scandale

Entre 2018 et 2019, le PSG aurait chargé une agence de communication de lancer des opérations de déstabilisation sur les réseaux sociaux contre certains de ses joueurs, dont Kylian Mbappé, des membres de la direction et même des médias.

Par Maxime Barbaud
3 min.
Nasser Al-Khelaïfi et Kylian Mbappé @Maxppp

Le PSG n'avait vraiment pas besoin d'une nouvelle affaire. Après les rumeurs des envies de départ de Kylian Mbappé le plus vite possible de son club qui vampirisent les discussions depuis 24h, puis deux semaines après la divulgation par Libération d'une affaire compromettante de chantage et de sévices mêlant Nasser Al-Khelaïfi à un homme d'affaires franco-tunisien, voilà que le patron qatari est de nouveau dans l'œil du cyclone. Mediapart révèle ce mercredi que le club a engagé une agence de communication numérique dans le but de mener des campagnes de déstabilisation sur les réseaux sociaux lors de la saison 2018/2019.

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@footmercato T’aurais réagi comment à la place de Mbappé ? 😱 #mbappe #psg #twitter #scandal #paris #football ♬ son original - Foot Mercato

Pour la faire courte, il s'agit ni plus ni moins de la même méthode employée par Josep Bartomeu et son équipe lorsqu'ils dirigeaient le FC Barcelone. Vers la fin de l'année 2017, le président du club catalan avait signé un contrat avec la société I3 Ventures afin qu'elle fasse de la surveillance sur les réseaux sociaux, et même qu'elle lance des campagnes agressives à l'encontre de certains membres du Barça avec l'aide d'une armée de faux comptes. Ici, il y a tout de même une différence notable. L'agence Digital Big Brother (DBB) engagée par le PSG opère de la même manière avec des centaines de comptes utilisés par des humains.

Des opérations de communication contre Rabiot, Henrique... et Mbappé

Cette méthode vise à donner de la crédibilité à ces comptes comme Paname Squad, Lana PSG ou encore Ultra Attitude. Avec l'aide de bonnes infos lâchées en interne par le club, ils font gonfler leur audience et leur nombre de suiveurs. On apprend donc au travers de l'enquête menée par Mediapart que des campagnes ont été lancées à l'encontre d'Adrien Rabiot, lequel à l'époque ne souhaitait pas renouveler son contrat pour partir libre, ou encore d'Antero Henrique, accusé d'une campagne de recrutement ratée. Pire encore, même Kylian Mbappé était dans le viseur de sa direction.

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En mai 2019 lors des Trophées UNFP, le champion du monde se permet une sortie médiatique dont il a le secret. « Je sens que c’est peut-être le moment d’avoir plus de responsabilités. J’espère que ce sera peut-être au PSG, ce serait avec grand plaisir. Ou ce sera peut-être ailleurs. » évidemment, ça ne passe pas auprès de la direction qui va se charger de se venger par le biais des réseaux sociaux. « Les supporters parisiens t’aiment beaucoup, tu le sais… T’as fait passer ton “message” ce soir, et quel timing !? Si tu pouvais presser comme ça sur le terrain… » écrit par exemple Paname Squad en réaction sur Twitter.

Le PSG supervisait cette armée de comptes

Des médias, comme Mediapart ou encore L'Équipe sont également la cible du PSG, tout comme cette ex-petite amie de Neymar qui accusait le Brésilien de viol, ou encore ce supporter giflé par Neymar en finale de la Coupe de France perdue contre Rennes en 2019, dont l'identité est dévoilée sur internet. Des numéros de téléphone sont aussi divulgués, du harcèlement en ligne est opéré. Le pire dans tout ça, c'est que le service communication du club de la capitale, dirigé à l'époque par Jean-Martial Ribes, supervisait lui-même cette armée de trolls. Parti du club, il fut durant 7 ans l'un des plus proches collaborateurs de Nasser Al-Khelaïfi.

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