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L’OL ouvre la porte à un départ de Rayan Cherki

Cet hiver, l’Olympique Lyonnais se prépare à un mercato agité dans le sens des arrivées comme dans celui des départs. Les pensionnaires du Groupama Stadium devront notamment gérer l’épineux cas Rayan Cherki.

Par Sebastien Denis - Dahbia Hattabi
6 min.
Rayan Cherki avec l'OL @Maxppp

Rayan Cherki ne laisse personne indifférent. Quand vous prononcez son nom, les débats s’enflamment du côté de Lyon. Et pas que là-bas d’ailleurs. Il y a ceux qui sont persuadés qu’il est un crack exceptionnel et qu’une grande carrière l’attend. Ce qu’on lui souhaite bien sûr. Dans l’autre camp, on retrouve ceux qui attendaient mieux de la part d’un joueur présenté comme un grand talent de l’académie et qui ont été finalement déçus. À 20 ans, le natif de Lyon est encore loin de faire l’unanimité quand des Jude Bellingham ou Jamal Musiala, également nés en 2003, sont déjà en train de briller dans les meilleurs clubs du monde.

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Mais comme eux, Cherki a du talent et des qualités qui en font l’un des meilleurs prospects de sa génération. Ce n’est donc pas une surprise si toutes ses apparitions, que ce soit avec l’OL et avec l’équipe de France Espoirs, sont décortiquées et commentées sur les réseaux sociaux, dans la presse mais aussi par les recruteurs. Une habitude finalement pour le natif de Lyon, exposé dès son plus jeune âge. Intégré dans le groupe professionnel à 16 ans, il a dû patienter avant d’avoir réellement sa chance. Sylvinho, Rudi Garcia, qui l’a lancé chez les pros, ou encore Peter Bosz n’ont pas été convaincus.

Un pas en arrière avec Fabio Grosso

Laurent Blanc l’a été un peu plus. C’est lui qui a fait du Bleuet un titulaire en puissance. Peut-être parce qu’il l’a un peu mieux cerné que les autres, même s’il l’a souvent rappelé à l’ordre. Mais avec Fabio Grosso, le numéro 18 de l’OL a fait un pas en arrière. L’Italien n’a pas semblé être un grand fan de lui. Tantôt titulaire, tantôt remplaçant, Rayan Cherki a connu des moments difficiles. D’autant qu’il a été accusé d’être la fameuse taupe du vestiaire rhodanien quand Grosso ne l’a pas convoqué pour le déplacement à Marseille le 29 octobre dernier (match reporté). Certains ont plutôt pointé du doigt son entourage.

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Mais comme expliqué à plusieurs reprises sur notre site, il est difficile d’en avoir le cœur net, d’autant que les langues sont bien pendues à Lyon. Mais revenons au terrain. Cette saison, le joueur de 20 ans a joué 14 rencontres toutes compétitions confondues sous le maillot rhodanien, dont 10 en tant que titulaire. Il était d’ailleurs dans le onze de Pierre Sage face à Marseille hier soir. En ce qui concerne ses statistiques, il totalise une passe décisive et zéro but. Ce qui est insuffisant. On peut noter que l’an dernier, au même stade de la saison, il n’avait pas encore trouvé le chemin des filets. Mais il était remplaçant le plus souvent.

Un joueur différent avec Thierry Henry

De plus, les statistiques ne disent pas tout. Dans un OL en crise, Cherki a souvent été l’un des rares joueurs à oser, à apporter un peu de danger, de folie et de créativité. Si on veut être complet sur son cas, on peut aussi ajouter qu’il manque de justesse et d’efficacité et qu’il ne fait pas toujours les bons choix. Et c’est cette version de Rayan Cherki à laquelle ont eu le droit ce mercredi soir les supporters de l’OL, qui ont dû saigner des yeux en regardant la prestation abjecte des Gones. Le joueur né en 2003 a été le pire des Lyonnais sur la pelouse. Un exploit vu le niveau affiché par Paul Akouokou et d’autres.

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Malgré ses tentatives, le joueur de 20 ans a peiné face à des Phocéens qui ont parfaitement compris comment le museler. Coupable de la perte du ballon sur le premier but marseillais, Cherki, qui pensait qu’il y avait une faute sur lui, a arrêté de jouer. Alors, on ne va pas aller aussi loin que Daniel Riolo, qui a été très violent à son encontre, mais l’attitude du Lyonnais n’a pas été bonne et son équipe l’a payé cash. La suite de son match a été dans la même lignée avec des pertes de balles, des mauvaises décisions et un manque d’implication défensivement.

Une nouvelle déception à Marseille

L’entrée de Tino Kadewere (oui, il est encore à l’OL) a mis fin à ce calvaire à la 82ème minute. C’est dire. Mais le mal était fait. Cherki, qui a écopé de la note de 2 de la part de la Rédaction FM, a vécu une sale soirée. Comme tous ses coéquipiers d’ailleurs. Comme eux, il n’a pas été épargné par la presse mais aussi par les supporters qui attendent plus et surtout mieux de sa part. D’autant qu’il montre un visage bien plus séduisant avec les Espoirs de Thierry Henry. Bien évidemment, il joue contre des joueurs de son âge et moins expérimentés. Mais Cherki est bien plus à l’aise, lui qui a été régulièrement buteur ou passeur décisif.

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Son sélectionneur, qui assure qu’il l’utilisera systématiquement en numéro 10, a visiblement trouvé la bonne formule. De quoi faire réfléchir l’OL, qui n’arrive pas à tirer le meilleur de sa pépite. D’ailleurs, l’épineux cas Cherki sera au centre des débats cet hiver. Il est l’un des rares joueurs de l’effectif à avoir encore une valeur marchande intéressante. Le site spécialisé transfermarkt estime qu’il vaut aujourd’hui environ 30 millions d’euros par rapport à son âge, ses qualités et son potentiel. Mais il faut prendre en considération la situation contractuelle du joueur formé à Lyon.

Son avenir au centre des débats

Actuellement, il est lié aux Gones jusqu’en juin 2025. Il ne lui restera donc qu’un an et demi de contrat en janvier. Et on le sait, le club lyonnais ne sera pas en position de force si le joueur, dont le salaire avoisine les 300 000 euros par mois selon L’Equipe, ne prolonge pas d’ici là. Une situation que l’OL ne veut pas vivre. Selon nos informations, la porte n’est pas fermée pour Rayan Cherki, dont le prix de départ atteint environ 20 millions d’euros. D’autres sources, elles, nous assurent que Lyon espère récolter un peu plus avec son joueur. Mais la piteuse performance du joueur ne devrait pas aider l’OL à valoriser au mieux son joyau.

Pour le moment, ça ne se bouscule pas encore vraiment pour lui. L’été dernier, Chelsea et West Ham étaient là. Ils ne se sont pas manifestés officiellement pour l’instant. L’hiver dernier, le Paris Saint-Germain avait tâté le terrain sans forcément aller plus loin. Cet hiver 2024, Rayan Cherki arrive à un tournant capital de son aventure lyonnaise. Il pourra réfléchir en cas de proposition ou décider de rester et arriver en position de force en 2024 voire en 2025. Ce qu’il a déjà fait par le passé en prolongeant à un an de la fin de contrat. La balle est dans son camp.

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