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PSG : les coulisses de l’intégration réussie de Willian Pacho

Arrivé dans la capitale française le 9 août dernier, Willian Pacho s’est, aujourd’hui, imposé comme un pilier essentiel du collectif dirigé par Luis Enrique. Titulaire indiscutable dans la charnière centrale parisienne, l’Équatorien de 22 ans enchaîne les prestations de haute volée et ne cesse d’impressionner. Retour sur les coulisses d’une intégration réussie.

Par Josué Cassé
5 min.
Willian Pacho au PSG @Maxppp

«Le Paris Saint-Germain est ravi d’accueillir Willian Pacho. Le défenseur central de 22 ans, qui portera le numéro 51, s’engage jusqu’en 2029 et devient ainsi le premier joueur équatorien de l’histoire du Club». Le 9 août dernier, les champions de France en titre annonçaient l’arrivée de Willian Pacho en provenance de l’Eintracht Francfort. En quête d’un défenseur central droit en début de mercato estival, Luis Campos et ses équipes avaient finalement jeté leur dévolu sur le polyvalent gaucher d’1m87, conséquence directe des nombreuses blessures dans ce secteur de jeu (Lucas Hernández, Milan Skriniar, Presnel Kimpembe). Convaincu par le profil du natif de Quinindé, le club de la capitale n’avait ainsi pas hésité à débourser 45 millions d’euros, bonus compris. Un investissement conséquent, mais rapidement payant…

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Un profil polyvalent, des statistiques impressionnantes

Rassurant pour ses partenaires lors de ses premiers pas sous le maillot parisien, le joueur passé par l’Independiente et le Royal Antwerp confirmait tous les espoirs placés en lui lors de la première journée de Ligue 1 face au HAC (4-1). Aligné aux côtés de Lucas Beraldo, le roc de la Tri (18 sélections, 2 buts) s’offrait des débuts remarqués. Solide dans les airs et autoritaire dans ses interventions (4 duels remportés sur 7 disputés), le numéro 51 du club de la capitale se distinguait, aussi, par quelques retours décisifs (5 ballons récupérés, 1 interception). De quoi mettre l’intéressé en confiance et combler les supporters parisiens… Sur la lancée de cette première sortie aboutie, celui que l’on surnomme aujourd’hui «Pachito» dans le vestiaire francilien maintenait le rythme.

Serein dans ses transmissions, intelligent dans son placement et à l’aise avec ses différents partenaires de défense, l’Équatorien de 22 ans marquait, par ailleurs, les esprits par sa puissance dégagée dans le duel. Une impression visuelle positive largement confirmée dans les chiffres. Joueur ayant tenté (355) et réussi (339) le plus de passes dans son camp dans l’élite cette saison, le défenseur parisien a par ailleurs récupéré 36 ballons, intercepté le cuir à 13 reprises et remporté 28 de ses 46 duels, soit plus de 60% de réussite. Des statistiques flatteuses prouvant le rendement indéniable de celui qui a pris part à l’ensemble des rencontres lors de cet exercice 2024-2025 (7 titularisations, 657 minutes de jeu disputées). Dans la force de l’âge, Pacho s’illustre également par sa fiabilité.

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Pacho, un homme discret et parfaitement intégré

Hormis une blessure à l’épaule l’ayant éloigné des terrains pendant plusieurs mois en 2021, le défenseur équatorien n’a ainsi jamais quitté les terrains depuis le début de sa jeune carrière. La saison passée, il était même le joueur plus utilisé par son entraîneur Dino Toppmöller (3 939 minutes de jeu), devant Kevin Trapp, le gardien titulaire des Aigles (3825 minutes). Sûr de ses qualités, Pacho exporte dès lors ses nombreuses qualités dans la Ville Lumière. Décrit, selon nos informations, comme un joueur «plutôt discret», l’Équatorien s’est ainsi rapidement intégré dans le vestiaire, profitant notamment de sa maîtrise de l’espagnol qui lui permet d’entretenir une communication fluide, que ce soit avec Marquinhos, Lucas Beraldo, Nuno Mendes ou encore son entraîneur, Luis Enrique.

Moins prolixe que les leaders vocaux du vestiaire parisien, le néo-Francilien - qui prend actuellement des cours de français - utilise finalement le terrain, plus que les mots, pour s’imposer. Une adaptation express facilitée par le calme affiché par le principal concerné, fixé sur ses objectifs, à l’instar de ses différentes routines d’avant-match. Amateur de musiques salsa, Pacho ne manque par ailleurs jamais de confectionner ce petit bandage à la main gauche avant de pénétrer sur la pelouse du Parc des Princes. Des rituels lui permettant, aujourd’hui, de rester dans sa concentration et de s’affirmer comme l’une des références à son poste. À noter, à ce titre, qu’il fait partie de deux des trois duos s’échangeant le plus de passes en Ligue 1 (225 avec Beraldo, 182 avec Marquinhos comme la paire Alexsandro-Diakité à Lille).

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Une entente déjà trouvée avec Marquinhos

Présent en zone mixte après la victoire parisienne contre Girona (1-0), Pacho n’avait, à ce titre, pas manqué de souligner sa complicité avec Marquinhos. «Je suis très content de notre entente. Marquinhos est une grande personne, un grand capitaine. Il me parle chaque jour, il a beaucoup d’expérience. J’essaie d’apprendre beaucoup de lui, je sais que ça va me servir pour l’avenir», avait notamment assuré le défenseur de 22 ans avant de revenir sur son rôle dans ce nouveau collectif. «Concernant ma place dans l’équipe, je fais ce qu’on me demande. Je donne tout à l’équipe». Une ambition allant dans le sens de ses propos tenus, quelques semaines plus tôt, après le match nul des siens (1-1) face au RB Leipzig.

«Le staff m’a expliqué comment on jouait et ce qu’il attendait de moi. Je me sens à l’aise. Je suis quelqu’un qui aime bien aller au contact, mais j’aime bien aussi être joueur et avoir le ballon. Et j’aime mettre mon agressivité au service de l’équipe. Je peux jouer des deux côtés de l’axe, ça ne me pose aucun problème». Questionné, ce samedi, en marge de la rencontre face à l’OGC Nice comptant pour la 7e journée, Luis Enrique - forcément comblé par les débuts de son protégé - préférait toutefois souligner l’impact des différentes recrues estivales. «J’aimerais que plutôt de parler uniquement de Pacho, on parle des quatre signatures de cet été. Les joueurs se sont vite adaptés, leurs performances sont au niveau. Ils sont conscients des exigences du club et je suis content de leurs arrivées». Face aux Aiglons, Willian Pacho aura d’ailleurs une nouvelle occasion de satisfaire son coach…

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