FC Barcelone - Naples : les notes du match
Le FC Barcelone a validé son ticket pour les quarts de finale de la Ligue des Champions. Et du haut de ses 17 ans fêtés en janvier, Pau Cubarsí a brillé.
C’est l’heure du match retour entre le FC Barcelone et le Napoli. Alors que les Partenopei sont parvenus à arracher le match nul contre les Blaugrana en Campanie (1-1), les troupes de Francesco Calzona se déplacent ce mardi soir sur la pelouse du stade olympique Lluís Companys à Montjuïc, dans le cadre des 8es de finale retour de la Ligue des Champions. Pour cette affiche européenne, les deux tacticiens ont mis les petits plats dans les grands. A domicile, les Blaugranas s’organisaient dans un 4-3-3 avec Marc-André ter Stegen qui officiait comme dernier rempart. Devant lui, on retrouvait Jules Koundé, Ronald Araújo, Pau Cubarsi et João Cancelo en défense. Fermin Lopez, Andreas Christensen et Ilkay Gündoğan se retrouvaient dans l’entrejeu. Lamine Yamal et Raphinha étaient associés à Robert Lewandowski en attaque. De leur côté, les Italiens s’articulaient dans un 4-3-3 avec Alex Meret dans les cages derrière Giovanni Di Lorenzo, Amir Rrahmani, Juan Jesus et Mario Rui. Stanislav Lobotka était placé comme sentinelle avec André-Franck Zambo Anguissa et Hamed Traoré à ses côtés. Devant, on retrouvait un trio constitué de Matteo Politano, Victor Osimhen et Khvicha Kvaratskhelia.
La rencontre a commencé sur les chapeaux de roue pour les Catalans, malgré un face-à-face mal exécuté de Victor Osimhen (4e). Sur le côté gauche, João Cancelo a trouvé Raphinha qui est rentré dans la surface pour centrer en retrait au premier poteau. Robert Lewandowski a superbement laissé passer le ballon pour Fermín Lopez qui a conclu sans trembler (15e, 1-0). Les joueurs de Xavi ont rapidement enchaîné. Lancé sur la gauche, Raphinha a pénétré dans la surface pour fixer Giovanni Di Lorenzo puis enrouler un tir qui est venu s’écraser sur le poteau droit. Le ballon est revenu sur le flanc gauche de la surface où João Cancelo a suivi pour doubler la mise dans le but vide (17e, 2-0). Fort heureusement pour les Partenopei, ils sont parvenus à retrouver un second souffler pour rester en vie. Trouvé en profondeur sur la droite, Matteo Politano a percé la défense barcelonaise pour entrer dans la surface et centrait en retrait. Il a idéalement trouvé Amir Rrahmani, en pleine dézonage, qui a su conclure d’un tir croisé pour réduire le score (30e, 2-1). Cette réalisation signée du Kosovar a remobilisé les Napolitains qui se sont procurées plusieurs occasions par la suite. Sur un ballon enroulé par Mário Rui vers la droite de la surface, Giovanni Di Lorenzo a placé un coup de casque repoussé par Marc-André ter Stegen au-dessus de son but (34e). Naples allait mieux en cette fin de première période et faisait alors tourner le ballon efficacement dans sa moitié de terrain.
Barcelone résiste aux assauts napolitains !
Au retour des vestiaires, le Napoli était déterminé à poursuivre ses belles impressions laissées avant la pause. Trouvé dans l’axe par Hamed Junior Traorè, Khvicha Kvaratskhelia s’est présenté devant la surface barcelonaise où il a enroulé un tir. La tentative du Géorgien est passé à droite du cadre (47e). La pression napolitaine restait intense pour le FC Barcelone qui avait de plus en plus de mal de sortir de son camp. La première réponse catalane c’est faite par Raphinha. Sur la gauche, João Cancelo a débordé et servi en retrait Raphinha. Ce dernier a armé un tir qui a été repoussé par Alex Meret (55e). Matteo Politano et Khvicha Kvaratskhelia ont également retrouvé de belles couleurs après la réduction du score de Rrahmani, enchaînant les solides percées et autres percussions sur les côtés de l’attaque napolitaine. Mais malheureusement Naples, il manquait un peu plus d’efficacité sur les derniers gestes, à l’image de cette occasion à l’heure de jeu dépassée. Sur la gauche, Kvaratskhelia a lancé dans la surface Matteo Politano qui a centré devant le but. Mésentente entre Pau Cubarsí et Marc-André ter Stegen qui a profité à Victor Osimhen. Le Nigérian a servi en retrait dans l’axe André-Frank Zambo Anguissa dont le tir a été contré en difficulté (63e).
Les Blaugrana se sont néanmoins réveillés au cours de la dernière demi-heure. Situé sur la droite, Raphinha a enroulé un joli coup franc vers la droite du but. Vigilant, Alex Meret a repoussé en corner (68e). Sur ce corner suivant, Lamine Yamal croyait avoir triplé la mise mais il a finalement été signalé logiquement hors-jeu. En effet, frappé sur la droite par le FC Barcelone puis dévié par Robert Lewandowski vers la gauche du but, Sergi Roberto s’est arraché pour frapper vers le but après un mauvais arrêt de Alex Meret. Ronald Araújo a ensuite dévié et cela a profité à Lamine Yamal pour marquer mais en position illicite (69e). Héritant d’un ballon devant la surface du Napoli côté gauche, İlkay Gündoğan a armé une volée vers la gauche du but. Encore une fois vigilant, Alex Meret a repoussé en corner (74e). İlkay Gündoğan a remis vers la droite de la surface et Lamine Yamal a armé une nouvelle lourde frappe. Celle-ci a été trop croisée et est passée juste à gauche des buts d’Alex Meret (78e). Trouvé devant la surface napolitaine plein axe, İlkay Gündoğan a idéalement glissé le ballon sur la gauche de la surface pour Sergi Roberto qui a servi sur sa droite Robert Lewandowski. Le Polonais a conclu sans trembler pour mettre à l’abri son équipe (83e, 3-1), malgré la barre touchée par Mathías Olivera (89e). Naples KO debout, Barcelone file en quarts.
L’homme du match : Cubarsí (8) : pour son premier match d’une telle importance, le joueur de 17 ans seulement a été plutôt impressionnant. L’adolescent a sorti plusieurs interventions décisives dans sa moitié, et ce alors qu’il avait de sacrés clients devant. Il a joué avec une sérénité à toute épreuve, très rare pour un joueur de son âge. Il a terminé le match avec 100% de duels gagnés. En plus de ça, il a été très bon à la relance avec plusieurs transmissions bien senties pour les joueurs plus avancés sur le terrain. Masterclass.
FC Barcelone
- Ter Stegen (5,5) : difficile de juger la prestation de l’Allemand, qui n’a pas été tant sollicité que ça par les joueurs offensifs napolitains au final. Il ne peut pas être tenu responsable du but des Italiens, et derrière, il sort une belle claquette sur cette tête de Giovanni Di Lorenzo par exemple (34e). Le portier germanique a aussi été très bon balle au pied, comme à son habitude.
- Koundé (6) : le Français a plutôt bien tenu son rang défensivement. Kvaratskhelia n’a pratiquement rien fait ce soir, et c’est en bonne partie grâce à son bon marquage et sa bonne lecture des offensives napolitaines. Offensivement, il a été assez discret comme c’est assez habituel, lui qui est avant tout défenseur central et n’a pas l’habitude de se projeter.
- Araujo (6,5) : le taulier de la défense catalane a été au niveau de l’enjeu, comme souvent. L’Uruguayen a ainsi remporté bon nombre duels, dans le jeu aérien, étant un véritable roc dans sa surface. Quelques petites approximations parfois tout de même, notamment avec le ballon, où on sent qu’il a encore du progrès à faire. Mais globalement, il a bien neutralisé les joueurs offensifs napolitaines.
- Cubarsí (8) : voir ci-dessus.
- Cancelo (6,5) : le latéral droit portugais, encore à gauche ce soir, a rendu une très belle copie. Sur le plan offensif, du moins. En plus de son but, il a multiplié les courses sur son flanc et a créé énormément de déséquilibre et de situations chaudes. Une prestation de haute volée pour un latéral offensif, et il a été impossible pour les Napolitains de le neutraliser. En revanche, défensivement ce fut un peu moins brillant, avec quelques errements qui auraient pu coûter cher à son équipe.
- Christensen (5,5) : suite de l’expérience Christensen au milieu. Et, sans être brillant, le Danois a encore plutôt bien fait le travail. Il a été assez bon dans les labeurs défensifs et plutôt correct avec le ballon compte tenu de son poste naturel de défenseur central. C’est en partie à cause de lui que Naples n’a pratiquement pas utilisé l’axe pour avancer et est surtout passé par les côtés. Pas exceptionnel, mais c’est une solution de dépannage tout à fait correcte. Xavi l’a fait sortir à la 60e pour faire entrer Oriol Romeu, qui a contribué à solidifier le milieu.
- Gündoğan (6) : l’expérimenté milieu de terrain allemand a vécu une rencontre un peu étrange. En première période, il a été assez peu influent, étant un peu dans l’ombre d’un Lopez en jambe. Décevant même. Mais en deuxième période, l’ancien de City est monté en puissance. Il est remonté d’un cran sur le terrain et a commencé à distiller les bons ballons et à se projeter vers l’avant. Il tente une belle frappe qui a presque surpris Meret par exemple (73e) et combine bien avec Sergi Roberto sur le troisième but blaugrana (83e).
- Fermin Lopez (7) : le jeune milieu de La Masia était face à un gros test ce soir. Et il a répondu présent. Dès l’entame du match, il était hyperactif et dans tous les bons coups en attaque. En plus d’avoir ouvert le score, reprenant un centre en retrait au niveau du point de penalty, il a été très bons dans l’entrejeu. Il a bonifié énormément de ballons, et c’est un des rares Barcelonais à être resté au niveau pendant tout le temps où il a été sur la pelouse. Sorti à l’heure de jeu, la tête haute, pour laisser place à Sergi Roberto. Le Catalan a réalisé une très belle entrée en jeu et a offert le troisième but à Lewandowski.
- Yamal (6,5) : il en a fait voir de toutes les couleurs à Mario Rui sur le côté droit de l’attaque. Toujours aussi inspiré avec le ballon, et surtout, très intelligent dans ses choix et son positionnement entre les lignes. Peut-être un manque de réussite dans le dernier geste, comme sur cet enroulé (77e) ou ce tir sur Meret qui vient légèrement ternir une nouvelle prestation très convaincante.
- Lewandowski (6) : le Polonais est sous le feu des critiques en ce moment, notamment à cause de son apport dans le jeu. Et ce n’est pas son match contre Naples qui changera les choses. Le numéro 9 du Barça n’a pas réussi à se montrer dangereux ni à l’aise dans les derniers mètres, et ce alors que ses coéquipiers étaient plutôt inspirés. Il a aussi montré quelques signes de maladresse dans la surface lorsqu’il a eu le ballon. Mais il a marqué ce but décisif en fin de match, bien servi par Sergi Roberto, et c’est ce qu’on lui demande avant tout.
- Raphinha (7) : un peu remis en question ces derniers temps, le Brésilien a tapé du poing sur la table ce soir. Bouillant devant, il a délivré la première passe décisive de la partie pour Fermin Lopez (15e). Derrière, il est encore très bien positionné devant et sa frappe s’écrase sur le poteau, avant que le ballon ne revienne sur Cancelo qui l’expédiait au fond (17e). Il a ensuite été à l’origine de plusieurs situations dangereuses et a fait étalage de sa qualité technique, n’hésitant pas à tenter sa chance de loin. Remplacé par João Félix à la 81e qui a beaucoup tenté, avec une réussite mitigée.
Naples
- Meret (5) : le gardien italien est pris à contrepied sur l’ouverture du score, battu en deux temps sur le deuxième et sans reproches sur le troisième. Il a gardé sa concentration et a réalisé quelques arrêts déterminants pour maintenir son équipe à flot.
- Di Lorenzo (3,5) : le premier but est venu de son côté, et sur le deuxième, il se fait éliminer par Raphinha qui touche le poteau dans la foulée, et tarde à fermer l’axe sur le troisième. Le capitaine italien s’est plus illustré offensivement, avec cette passe pour Politano sur le but napolitain, ou encore cette tête lobée obligeant ter Stegen à sortir un bel arrêt.
- Rrahmani (4,5) : le roc napolitain couvre Raphinha sur l’ouverture du score, et n’est pas bien placé sur le centre qui suit. Alors qu’il semblait perdu comme à l’aller, il a dépassé ses fonctions de défenseur central et s’est projeté dans la surface sur un bon centre de Politano et à bon escient puisqu’il a réduit l’écart d’un geste d’attaquant. Il a réussi avec Jesus à empêcher Lewandowski de s’illustrer, jusqu’à ce troisième but encaissé où il met du temps à se retourner sur Sergi Roberto.
- Jesus (4) : dépassé par les événements comme ses compères en défense dans le premier quart d’heure, le Brésilien a sorti - un peu - la tête de l’eau ensuite. Avec Rrahmani, ils ont réussi à contenir Lewandowski jusqu’à ce troisième but. Souvent en retard dans les duels et dans son placement.
- Rui (3) : il se fait avoir par le dribble de Lamine Yamal (2e) tôt dans le match, pour ce qui allait être la bande annonce de sa soirée : difficile. Le latéral portugais semblait perdu sur le terrain, parfois mal aligné, absent dans les duels. En revanche, sa patte gauche a servi sur certaines situations offensives. Remplacé par Olivera (64e).
- Zambo Anguissa (4,5) : comme à son habitude, l’ancien Marseillais a réalisé un gros abattage sur le terrain, De nombreux appels de balle pour aider les offensifs, actif à la récupération, Zambo Anguissa a connu du déchet technique cependant dans ses relances. Il a mis du temps à revenir sur les deux buts barcelonais.
- Lobotka (5,5) : sa qualité technique a permis aux Napolitains de prendre le contrôle du jeu à quelques reprises, sinon l’équipe prenait l’eau. Il n’a pas hésité à sortir haut sur les offensifs barcelonais pour récupérer le ballon, parfois à tord comme sur le deuxième but du Barça. L’un des meilleurs Napolitains ce soir.
- Traoré (4,5) : très actif, le milieu prêté par Bournemouth s’est rendu coupable de plusieurs fautes, déstabilisé par la vitesse des jeunes barcelonais. Sa qualité technique a permis quelques fois d’apporter le danger dans les derniers mètres, sans être décisif pour autant.
- Politano (5) : en vue surtout pour ses efforts défensifs dans les premières minutes, Politano s’est illustré offensivement, avec ce centre décisif pour Rrahmani. Plus discret en deuxième période, avant d’être remplacé par Lindstrom (64e), qui a eu une grosse occasion de remettre les deux équipes à égalité (80e).
- Osimhen (4) : pris au piège, l’attaquant napolitain a passé une majeure partie de sa soirée hors-jeu ou bloqué par l’arrière-garde catalane, avec en figure de proue le jeune Cubarsí. Pas avare d’efforts, le Nigérian a multiplié les appels, sans être trouvé dans de bonnes conditions. Il n’a pas eu de grosses occasions à se mettre sous la dent, pour ce qui est une double confrontation décevante pour lui.
- Kvaratskhelia (3,5) : comme à l’aller, le Géorgien n’a pas réussi à tirer son épingle du jeu. Sans cesse dans la provocation, l’ailier n’a pas trouvé de la réussite dans ses dribbles, toujours bloqué par Koundé et la défense catalane. Lorsqu’il a eu de l’espace en repiquant dans l’axe, il s’est montré plus dangereux, à l’image de ces frappes non cadrées (48e, 90+2e), ses deux seules situations en 90 minutes. Remplacé par Ngonge (90+3e).
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