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Euro 2024 : ce qu’il faut savoir de la Turquie

Souvent considérée comme outsider, la Turquie devra enfin assumer son statut lors de cet Euro. L’équipe a clairement les armes pour faire tomber les gros du continent, mais il faudra gagner en régularité.

Par Hanif Ben Berkane
5 min.
La Turquie @Maxppp

Le parcours de qualification et le groupe

En octobre dernier, la Turquie validait officiellement son ticket pour l’Euro. Une continuité pour Ay-Yıldızlılar puisque cette qualification est la troisième consécutive. Dans le groupe D avec la Croatie, le Pays de Galles, l’Arménie et la Lettonie, la Turquie n’a jamais tremblé et a assumé son rôle d’équipe compétitive. Avec une seule petite défaite lors de la deuxième journée face à la Croatie (0-2), les coéquipiers d’Hakan Çalhanoğlu sont montés en puissance par la suite et ont déroulé leur football. Surtout, ils ont fait preuve d’un caractère assez impressionnant pour aller chercher la victoire dans des matches disputés face à la Croatie au retour (1-0), ou même face à la Lettonie (3-2), l’Arménie (2-1) et le Pays de Galles (2-0). De quoi permettre de terminer à la première place (17 points) avec un point d’avance sur la Croatie. Il faudra confirmer à l’Euro en sortant d’un groupe composé du Portugal, de la Géorgie et de la République Tchèque.

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Les qualités et faiblesses

À chaque compétition, la Turquie est une curiosité. Avec un effectif assez intéressant et des joueurs de talent dans de grands clubs, difficile de ne pas imaginer cette équipe déranger les gros de la compétition. Surtout que la Turquie se distingue souvent par sa capacité à ne jamais rien lâcher sur le terrain. Cette campagne de qualifications a d’ailleurs illustré cela puisque l’équipe a continuellement réussi à renverser les rencontres et arracher la victoire dans les dernières secondes. Ce fut le cas face à l’Arménie et la Lettonie par exemple. Offensivement, la formation de Vincenzo Montella dispose de plusieurs joueurs de talent qui sont capables de faire la différence à tout moment.

C’est finalement la force de cette équipe qui peut compter sur des profils assez variés sur le front de l’attaque. Et cela a de quoi perturber les défenses adverses. En revanche, lorsque l’on évoque la Turquie, difficile de ne pas souligner cette irrégularité chronique. Ces dernières années, l’équipe peine à trouver une régularité dans son niveau de jeu et semble pouvoir être mise en difficulté par toutes les équipes. Défensivement, les leaders n’arrivent que trop rarement à élever leur niveau de jeu. La Turquie a encaissé 7 buts dans cette campagne de qualifications, deuxième pire défense des équipes ayant terminé en tête de leur groupe. Et certains joueurs comme Samet Akaydin sont très loin de faire l’unanimité.

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Le sélectionneur : Vincenzo Montella

Débarqué en septembre dernier à la tête de la sélection turque, Vincenzo Montella avait du pain sur la planche. Successeur de Stefan Kuntz, l’ancien entraîneur de l’Adana Demirspor (septembre 2021 à la fin de la saison 2022-2023) est arrivé au moment où la Turquie venait d’être tenue en échec par l’Arménie (1-1) et pointait à la deuxième place de son groupe. Il a débuté sa campagne avec une victoire de prestige face à la Croatie (1-0) puis en amical face à l’Allemagne (3-2). Mais depuis, le sélectionneur de la Turquie semble de plus en plus en difficultés. Son équipe n’a plus gagné depuis 5 matches et a notamment connu une large défaite face à l’Autriche (6-1). Cela ne s’est pas arrangé lors des matches de préparation puisque la Turquie n’a pu faire que 0-0 face à l’Italie et s’est inclinée face à la Pologne (2-1). Et si le technicien italien a tenu à rassurer un peu en conférence de presse, les supporters turcs commencent à s’impatienter et pointent du doigt ses choix de joueurs. L’Euro sera une chance à ne pas manquer pour Montella qui reste sur des expériences ratées au Milan, à Séville ou encore à la Fiorentina.

La star : Hakan Çalhanoğlu

Il a terminé champion d’Italie avec l’Inter Milan et s’impose désormais comme le leader de cette sélection. Capitaine et titulaire indiscutable dans ce nouveau rôle de numéro six devant la défense, le milieu de 30 ans est ce qui se fait de mieux en Europe actuellement. Cette saison, il s’est complètement métamorphosé sous les ordres de Simone Inzaghi et s’impose désormais comme la plaque tournante de la sélection turque. Sans un grand Çalhanoğlu dans la compétition, difficile pour les Ay-Yıldızlılar d’espérer aller loin et de créer l’exploit. Également d’origine allemande, Hakan Çalhanoğlu va donc revenir dans son pays natal pour cet Euro. Et la Turquie compte sur lui et ses frappes puissantes pour faire trembler les filets.

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L’attraction : Arda Güler

Difficile de citer un autre nom que la pépite du Real Madrid. Cet été, à la manière d’un Emre Mor en 2016, Arda Güler sera observé avec la Turquie à l’Euro. Il faut dire que le jeune joueur de 19 ans déchaine les passions au pays depuis ses débuts du côté de Fenerbahçe. Et malgré un début de saison marqué par des blessures, il a parfaitement rebondi avec le Real Madrid. Auteur de 6 buts en 10 matches de Liga, il a bien l’intention de montrer toutes ses qualités lors de l’Euro. Et il va arriver frais puisqu’il n’a pas beaucoup joué sous les ordres de Carlo Ancelotti. Titulaire sur le couloir droit de l’attaque, il devra assumer son statut de jeune pépite. Malgré sa faible expérience internationale (7 sélections), il sera clairement le joueur à suivre de cette équipe. Son pied gauche pourrait faire des ravages.

Le calendrier de la Turquie

  • Turquie-Georgie : mardi 18 juin à 18h au Signal Iduna Park
  • Turquie-Portugal : samedi 22 juin à 18h au Signal Iduna Park
  • République Tchèque-Turquie : mercredi 26 juin à 21h au Volksparkstadion
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La liste des 26 joueurs :

Gardiens : Altay Bayindir (Manchester United), Mert Günok (Besiktas), Ugurcan Cakir (Trabzonspor)

Défenseurs : Mert Müldur (Fenerbahçe), Zeki Celik (AS Rome), Abdulkerim Bardakci (Galatasaray), Ahmetcan Kaplan (Ajax Amsterdam), Merih Demiral (Al-Ahli), Samet Akaydin (Panathinaïkos), Ferdi Kadioglu (Fenerbahçe)

Milieux : Hakan Calhanoglu (Inter Milan), Ismail Yuksek (Fenerbahçe), Kaan Ayhan (Galatasaray), Okay Yokuslu (West Bromwich), Orkun Kokcu (Benfica), Salih Ozcan (Borussia Dortmund)

Attaquants : Irfan Kahveci (Fenerbahçe), Yunus Akgun (Leicester City), Kenan Yildiz (Juventus), Kerem Akturkoglu (Galatasaray), Arda Güler (Real Madrid), Bans Alper Yilmaz (Galatasaray), Bertuğ Yildirim (Stade Rennais), Cenk Tosun (Besiktas), Semih Kilicsoy (Besiktas), Yusuf Yazici (Lille)

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