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Mercato : les dessous de la surprenante méthode saoudienne

Cet été, l’Arabie saoudite est la place forte du mercato. Les clubs n’hésitent pas à dépenser des millions pour attirer de grands noms de la planète football. Le tout avec une méthode bien huilée.

Par Santi Aouna - Dahbia Hattabi
4 min.
Karim Benzema  @Maxppp

Cristiano Ronaldo a ouvert la voie. Cet hiver, la star portugaise a rejoint Al Nassr après avoir résilié son contrat avec Manchester United. Un coup énorme et une excellente opération pour l’écurie de Saudi Pro League qui a réussi à attirer dans ses filets une superstar du ballon rond. Par le passé, d’autres joueurs connus avaient évolué dans cette ligue. Mais en allant chercher CR7, quintuple Ballon d’Or et personnalité la plus suivie dans le monde sur les réseaux sociaux, Al Nassr a frappé très fort. Pourtant, beaucoup ont critiqué le choix du Portugais qui a rejoint un championnat mineur à leurs yeux.

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Des stars et des millions

Six mois plus tard, la Saudi Pro League est devenue un véritable repère de stars du ballon rond. Al-Ittihad a réussi à déloger Karim Benzema du Real Madrid. Ce, alors qu’il lui restait qu’une année de contrat et qu’il avait encore le niveau pour évoluer en Europe. Même chose pour N’Golo Kanté, arrivé libre de Chelsea, ou Jota. Fabinho (Liverpool) pourrait d’ailleurs les rejoindre contre un chèque de 45 millions d’euros. Le Brésilien a déjà donné son accord selon nos informations. Son coéquipier chez les Reds, Jordan Henderson, lui, est attendu à Al Ettifaq, l’équipe de Steven Gerrard. Montant de l’opération : 13M€.

Roberto Firmino (Al-Ahli) devrait bientôt être rejoint par Riyad Mahrez (Man City), qui a donné son accord. Luis Diaz, lui, plaît à Al Hilal, qui a notamment recruté Sergej Milinkovic-Savic. Al Nassr a réussi à enrôler Seko Fofana et pousse pour mettre la main sur Sadio Mané et Moussa Diaby. A coup de millions, les clubs saoudiens réussissent à faire de très gros coups et à devancer des clubs européens aux moyens moins importants. Si Lionel Messi a refusé de venir, d’autres joueurs risquent encore d’arriver dans les prochains mois et les prochaines années. Mais comment les écuries saoudiennes travaillent-elles pour convaincre les joueurs ?

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Une méthode cash

Selon nos informations et les échos que nous avons obtenus de la part de divers agents et intermédiaires qui collaborent avec des clubs de Saudi Pro League, le procédé est assez simple au final. Les Saoudiens identifient des joueurs qu’ils veulent recruter et ensuite ils tentent de s’entendre avec eux. Si un accord est trouvé, ils vont ensuite contacter leur club. Dans le cas inverse, ils ne veulent pas perdre de temps et passent à autre chose. Leur plan est d’abord de convaincre les footballeurs, qui sont souvent les plus durs à persuader.

Du moins, c’est de moins en moins le cas. « Vous seriez surpris. De plus en plus de joueurs demandent à leurs agents de contacter les clubs saoudiens parce qu’ils entendent des sommes énormes», nous a expliqué un agent bien implanté en Arabie saoudite. Autre fait notable, les clubs de SPL veulent recruter en priorité des joueurs évoluant en Premier League. Ils sont vraiment obnubilés par ce championnat, qui est le meilleur du monde à leurs yeux. Enfin, ils ont une méthode assez radicale. «Ils sont capables de changer de cible en 5 minutes», nous a-t-on fait savoir.

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Les Saoudiens vise la Premier League

En effet, tant qu’une opération n’est pas bouclée, les Saoudiens peuvent faire machine arrière à tout instant et se lancer sur une autre piste. Cela a été le cas pour Hakim Ziyech. Alors que tout était ficelé avec Chelsea et le Marocain, Al Nassr a changé d’avis. Le club de CR7 a ensuite persisté quand un problème au genou a été détecté. Nouvelle place forte du football mondial, l’Arabie saoudite, qui veut organiser une Coupe du Monde, n’en est qu’au début de son projet XXL. Toutefois, il est bon de rappeler que si les sommes dont on parle dans la presse ont de quoi donner le tournis, la vérité est un poil différente.

Puissantes financièrement, les écuries saoudiennes ne bénéficient pas toutes du même budget. Al Ahli, Al Nassr, Al Hilal et Al Shabab ont une enveloppe plus conséquente que les autres, qui ont déjà de sacrés moyens. Mais les salaires évoqués dans les médias ne sont pas aussi élevés qu’annoncé. Parmi les joueurs recrutés, Karim Benzema est le joueur le mieux payé. Un chiffre qui grimpe grâce aux pubs et aux droits. Mais tous les joueurs n’ont pas ces avantages. Prête à conquérir le monde et la planète football, l’Arabie saoudite a mis en place un plan bien précis et atypique pour recruter des joueurs.

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