Les injures racistes d'Inter-Napoli ne passent pas du tout en Italie
Ce mercredi, après la rencontre entre l'Inter et le Napoli (1-0), le résultat n'était qu'anecdotique. Tout le monde ne parlait que des injures racistes à l'endroit de Kalidou Koulibaly.
Ce mercredi soir, l'Inter Milan et le Napoli se disputaient une victoire dans le choc de cette journée de Serie A. Si les Intéristes se sont imposés sur le score d'un but à zéro grâce à Lautaro Martinez dans les arrêts de jeu (91e), la fin de rencontre n'a pas été de tout repos pour l'arbitre. En effet, le maître du jeu a dû sortir deux cartons rouges. Les deux pour les joueurs de Carlo Ancelotti, puisque Kalidou Koulibaly a d'abord été exclu puis ce fut au tour de Lorenzo Insigne ensuite.
Mais cette rencontre a surtout été marquée par des cris de singe à l'encontre de Koulibaly, le défenseur du Napoli. De malheureux gestes et cris qui n'ont rien à faire dans une enceinte de football et nulle part, surtout. Par conséquent, l'après-match a été tendu et il n'était question - à raison - que de cela dans les coursives du stade Giuseppe Meazza. L'entraîneur italien du Napoli était le premier à allumer la mèche en conférence de presse.
Ancelotti était furieux
« Nous avons demandé à trois reprises au procureur fédéral de suspendre le match. Koulibaly est devenu nerveux. C'est normal, il est généralement poli et professionnel. Ils ont fait trois annonces à San Siro, mais rien de plus n'a été fait. Nous voulons juste savoir quand ce sera réglé. La prochaine fois, nous quitterons le terrain et à la limite nous perdrons la partie. Ce n’est pas une excuse, ce n’est pas que le Napoli, mais tout le football italien », a déclaré furieux Carlo Ancelotti.
Mi dispiace la sconfitta e sopratutto avere lasciato i miei fratelli!Però sono orgoglioso del colore della mia pelle. Di essere francese, senegalese, napoletano: uomo. #InterNapoli 1-0 #KK26 #famiglia#ForzaNapoliSempre #DifendoLaCittà pic.twitter.com/f9q0KYggcw
— Koulibaly Kalidou (@kkoulibaly26) 26 décembre 2018
Le joueur, lui, s'est fendu d'un tweet à l'issue de la rencontre. « Je suis fier de la couleur de ma peau. Je suis fier d'être Français, Sénégalais, Napolitain : d'être un homme », a-t-il ainsi gazouillé. « Far West à San Siro », titre d'ailleurs la Gazzetta dello Sport ce matin en référence à la fin de match houleuse. Une nouvelle affaire de racisme qui devrait donc secouer encore un peu plus le football italien dans lequel personne ne dispute l'hégémonie de la Juventus.
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