Coupe du Monde des Clubs : le fiasco de l’Argentine fait scandale au pays
Tant River Plate que Boca Juniors, les deux participants argentins dans ce Mondial des Clubs, ont pris la porte dès la phase de poules. Ce qui fait parler au pays, mais aussi dans le reste de l’Amérique.

Si cette Coupe du Monde des Clubs 2025 n’enthousiasme pas forcément les fans de football européen, qui estiment que le calendrier est déjà bien surchargé comme ça alors qu’ils n’y voient pas forcément un intérêt sportif particulier, ce n’est pas le cas de tout le monde à travers la planète. Effectivement, sur d’autres continents, on attendait clairement ce tournoi pour justement pouvoir se mesurer aux plus grands clubs européens et prouver que le football de haut niveau n’existe pas qu’en Europe. C’était surtout le cas en Amérique, où les fans étasuniens, mexicains, mais surtout brésiliens et argentins avaient envie d’en découdre.
Et dans le cas des Argentins, le constat est terrible après la phase de poules, puisque les deux clubs de Buenos Aires ont déjà pris la porte, dès les poules. Boca Juniors n’a pas gagné le moindre match dans le groupe C, où il est vrai que Benfica et le Bayern Munich étaient des rivaux coriaces, mais les Xeneizes n’ont même pas réussi à l’emporter contre les amateurs d’Auckland (1-1). De son côté, River Plate a aussi terminé troisième du groupe E, dans lequel il était opposé à l’ogre Inter, ainsi qu’à Monterrey et Urawa, deux clubs qui étaient a priori abordables. Un sacré échec pour le football argentin, surtout que dans le même temps, les clubs brésiliens ont signé un joli 4/4, alors que le Mexique et les Etats-Unis vont au moins placer un représentant. Ce qui vaut d’ailleurs des moqueries aux Argentins sur les réseaux sociaux, mais aussi de vives critiques de la part des journalistes.
Les instances du foot argentin dézinguées
« Boca et River, les deux visages d’un échec dans le Mondial des Clubs qui laisse une très mauvaise image du foot argentin », titre par exemple le journal Clarin, particulièrement tranchant : « ça fait mal de regarder les huitièmes de finale du Mondial des Clubs et ne pas voir d’équipes du pays champion du monde 2022. Et il n’y a pas d’excuses par rapport à la puissance de l’Europe, puisque parmi les 16 meilleurs, il y aura une équipe de MLS, Monterrey et quatre Brésiliens. Boca et River rentrent à la maison sans peine ni gloire. De l’espoir à la déception totale. Boca et River ont dépensé comme jamais, des millions et des millions de dollars, mais ils n’ont pas réussi à bâtir des équipes pouvant être compétitives face aux puissances de la planète. Le contraire du Brésil, qui ne domine pas seulement en Libertadores, mais aussi dans ce Mondial ». Les deux clubs prennent très cher dans la presse où on évoque des fins de cycle évidentes, un manque de compétitivité flagrant et surtout, sans chercher d’excuses.
« River Plate et Boca Juniors sont éliminés dès le premier tour de la Coupe du Monde des Clubs. Et six ans sans remporter la Copa Libertadores. Il y a sûrement quelque chose qu’on ne fait pas bien dans le football argentin, même si les gros bonnets en costume de l’AFA ne le reconnaissent pas », s’est indigné le célèbre journaliste Pablo Gravellone. Javier Milei, président argentin, est même monté au créneau en partageant une publication sur ses réseaux sociaux. « Ni River ni Boca. Pas d’Argentins en Coupe du Monde des Clubs. Le Brésil est allé avec 4 équipes, toutes les 4 ont réussi. Combien de fois faut-il souligner l’échec du modèle de Chiqui Tapia (président de la Fédération) ? Un championnat faible, avec 30 équipes, pas de compétitivité, pas de SAD (sociétés anonymes sportives), pas d’enjeux. Ce n’est pas à la hauteur de l’immense public argentin qui remplit tous les stades du monde. J’insiste, Chiqui Tapia et son petit cercle rendent le football argentin MAUVAIS », peut-on y lire. Ambiance…
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