PSG : le transfert de Matvey Safonov fait déjà scandale
La venue de Matvey Safonov au PSG est aussi un enjeu politique pour la Russie. Avec ce transfert, le pouvoir de Vladimir Poutine s’offre un coup en termes d’image.
Après plusieurs semaines de négociations, le PSG a enfin annoncé la venue de sa première recrue de l’été. Il s’agit de Matvey Safonov, gardien russe de 25 ans. Cette signature peut surprendre car en premier lieu, on pourrait se dire qu’il ne s’agit pas d’un poste prioritaire à renforcer pour le club de la capitale. Certes Keylor Navas s’en va, tout comme Alexandre Letellier mais la présence Arnau Tenas, satisfaisant lors de ses 6 apparitions, suffisait sans doute pour assurer le poste de numéro 2 derrière Gigio Donnarumma.
Seulement l’Italien n’a pas suffisamment convaincu Luis Enrique et la direction parisienne, qui souhaitent le soumettre à une plus forte concurrence en lui mettant le titulaire en équipe nationale russe dans les pattes. Vous l’aurez sans doute compris, la nationalité de Safonov, c’est l’autre point sensible de ce dossier. Vous n’êtes pas sans savoir que la Russie a été mise au ban du concert des nations depuis que Vladimir Poutine a déclenché la guerre en Ukraine en mars 2022. Or, faire venir le gardien de la sélection à Paris est un coup majeur.
Un joli coup pour la Russie
Safonov a certes des soucis personnels avec son ex-femme. Cette dernière lui réclame des pensions alimentaires non-réglées. Son avocat compte bien porter l’affaire devant une juridiction française d’ailleurs. «Nous avons envoyé une lettre au PSG, assure-t-il, et nous chercherons des décisions équitables devant les tribunaux français », affirme maître Maksim Chilov, avocat à Krasnodar d’Anastasia Kazachek et contacté par L’Equipe. Une épine dans le pied du gardien mais cette affaire s’arrête là.
Ce transfert dépasse largement le cadre sportif. Pour le pouvoir russe aucun obstacle n’a été mis en place pour faire capoter l’affaire, bien au contraire même. La Russie est ravie de voir débarquer son gardien numéro un dans l’un des plus grands clubs du monde. Poutine fait du soft power une arme essentielle face à l’Occident et ceux qu’il considère comme ses ennemis. Cela passe par le sport, un terrain de jeu que le président russe affectionne tout particulièrement, surtout durant une période où le climat international est particulièrement tendu, alors même que la France est un soutien affiché de l’Ukraine.
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