Ligue des Champions

Real Madrid - Bayern Munich : les notes du match

Après la qualification du Borussia Dortmund pour la finale, il manquait l’identité du deuxième finaliste. Et après le match nul de l’aller (2-2), c’est la Casa Blanca qui tentera de décrocher son 15e sacre européen après une nouvelle fin de match complètement folle.

Par La Rédaction FM
9 min.

Un choc entre deux mastodontes du football européen. Au lendemain de la qualification du Borussia Dortmund au détriment du Paris Saint-Germain, le Real Madrid et le Bayern Munich se disputaient le dernier ticket pour la grande finale qui aura lieu à Wembley, le 1er juin prochain. Au terme d’une confrontation aller de haute volée où les deux formations s’étaient neutralisées (2-2), le sort de cette demi-finale devait se décider au Santiago Bernabéu. Motivé à l’idée d’accrocher la 18e finale de son histoire et soutenu par son douzième homme, le club merengue donnait le tempo d’entrée de jeu. Néanmoins, la défense munichoise, bien en place et réactive, donnait du fil à retordre à l’armada offensive madrilène portée par un Vinicius Jr très actif aux avant-postes, mais trop court pour reprendre un centre fort de Carvajal (7e). Véritable dynamiteur d’une formation madrilène très entreprenante, le Brésilien manquait, par la suite, de réussite en touchant le poteau d’un tir croisé avant que Rodrygo, au rebond, ne bute dans la foulée sur Neuer (14e).

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Miraculé, le Bayern Munich peinait à répondre du tac au tac à son opposant et enregistrait un premier coup dur avec la sortie sur blessure de Gnabry peu avant la demi-heure de jeu (27e). Retrouvant progressivement des couleurs grâce à un bloc positionné plus haut sur le pré, le club munichois était tout proche de faire mouche sur sa première tentative. À la réception d’un ballon renvoyé plein axe par la défense ibère suite à un centre de Kimmich, Kane osait une volée aux 20 mètres, détournée par Lunin en corner (27e). Un léger frisson pour l’équipe locale qui repartait immédiatement à l’assaut du but allemand. Animé par la volonté d’étouffer son adverse, le Real Madrid accentuait sa domination dans le camp munichois. Déterminé à marquer cette rencontre de son empreinte, Vinicius Jr s’illustrait à nouveau d’un centre-tir enveloppé qui obligeait Neuer à se détendre pour maintenir son équipe à flot (40e). Sauvé par son portier, le Bayern Munich parvenait à tenir tête à son homologue espagnol à la pause.

Le Real Madrid peut remercier son nouveau héros : Joselu

Après le repos, le Real Madrid revenait avec les mêmes intentions que lors du premier acte. Virevoltant et habile techniquement, Vinicius Jr insistait davantage sur le côté gauche de la défense munichoise sans pour autant parvenir à la prendre à revers. Dominé mais accrocheur, le Bayern répondait par l’intermédiaire d’un Davies imprécis (47e) puis d’un Kane beaucoup trop isolé pour tromper Lunin (54e). En totale perte de ses moyens, le Rekordmeister s’en remettait à son dernier rempart. Impérial sur sa ligne et dans ses sorties, Neuer écœurait tour à tour Rodrygo (59e) puis Vinicius Jr, en réalisant notamment une parade monstrueuse devant le Brésilien (61e). À l’heure où le Real Madrid se cassait les dents sur l’international allemand, le Bayern Munich prenait l’avantage contre le cours du jeu sur une inspiration lumineuse de Davies. Sur une longue ouverture de Kane, le latéral canadien se plaçait sur son pied droit et armait une frappe lumineuse pour nettoyer la lucarne de Lunin (0-1, 68e).

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Virtuellement éliminé par une formation bavaroise outrageusement dominée jusqu’ici, le Real Madrid pensait revenir in extremis dans la partie grâce à Valverde, l’affût sur un corner de Modric (71e). C’était sans compter sur l’intervention du VAR pour annuler le but de l’Uruguayen pour une faute de Nacho sur Kimmich au départ de l’action. Une fausse joie pour le club merengue qui était toutefois encore loin d’avoir dit son dernier mot à l’image de cette tête plongeante de Vinicius Jr, hors-cadre (83e). Voyant la qualification lui filer entre les doigts, Ancelotti jetait ses ultimes forces dans la bataille en privilégiant des choix ultra-offensifs avec les entrées de Brahim Diaz puis Joselu. Un coaching du technicien italien qui s’avérait immédiatement payant. À l’affût sur une faute de main de Neuer, l’attaquant de 34 ans surgissait pour crucifier le portier allemand (1-1, 88e) avant de doubler la mise en réceptionnant un centre de Rudiger (2-1, 90e). Auteur d’une entrée fracassante, l’Ibère délivrait le Real Madrid dans le temps additionnel, arrachant sa qualification pour la finale sur le fil !

Homme du match : Vinícius Jr (8) : il a été l’élément accélérateur de son équipe. Sur son côté gauche, il a sans cesse tenté de provoquer. Mais De Ligt veillait au grain. Ce qui ne l’a pas empêché de trouver le poteau de Neuer (12e) et d’obliger le portier adverse à sortir le grand jeu sur un centre tir (40e). Intenable en deuxième période, il a été un véritable cauchemar pour Kimmich. A offert une énorme balle de but à Rodrygo (55e), avant de slalomer dans la défense allemande et d’obliger Neuer à la parade (60e). À l’origine de la frappe qui provoque l’erreur de Neuer et le but de Joselu (88e).

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Real Madrid

- Lunin (6) : en première période, la domination des siens lui a permis de ne pas être énormément sollicité. Néanmoins, l’Ukrainien a su être attentif et a répondu présent sur les tentatives de Kane (28e, 53e), la frappe lointaine de Mazraoui (43e) et celle de Musiala (66e). Solide ce soir, il n’a toutefois rien pu faire face au missile de Davies (68e).

- Carvajal (5,5) : de retour de suspension, il a encore joué les tauliers de service. Présent pour enquiquiner les Bavarois quand ils voulaient jouer rapidement, le latéral a sauvé les siens sur une frappe de Davies (47e).

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- Nacho (6) : pour son dernier match de Ligue des Champions au Bernabéu sous le maillot merengue, le capitaine madrilène a vécu une soirée riche en émotions. Costaud face à Kane, il a pensé inscrire le but égalisateur pour son équipe. Mais la VAR l’en a justement privé pour une faute sur Kimmich (71e).

- Rüdiger (5,5) : face au feu follet Musiala repositionné dans l’axe, l’expérimenté Allemand vivait une soirée plutôt tranquille. Mais ça, c’était avant de commettre une erreur de marquage fatale face à Davies qui a permis au Canadien d’ouvrir le score (68e). Il se rattrape par la suite en signant la passe décisive de la qualification pour Joselu (90e).

- Mendy (6) : à l’heure du money time avant la liste pour l’Euro, le Français jouait gros. Opposé à Sané, il a plus que répondu présent en éteignant son adversaire allemand. Très solide, il a quasiment été infranchissable.

- Valverde (5,5) : énorme dans son pressing pour gêner les relances bavaroises, l’Uruguayen n’a une nouvelle fois pas été avare en efforts. Primordial pour étouffer les Munichois. Remplacé par Joselu (81e), héros de la fin de match avec un doublé.

- Kroos (5,5) : le métronome merengue a été omniprésent. Encore très juste dans la distribution du jeu et précieux sur coups de pied arrêtés, il ne cesse de démontrer qu’il est inusable à 34 ans. Remplacé par Modric (69e).

- Tchouaméni (5) : son équipe a eu la maîtrise du cuir durant une bonne partie du match et elle a bien contenu les Bavarois. Mais le Français n’a pas spécialement brillé. Remplacé par Camavinga (69e).

- Bellingham (6) : l’Anglais aura joué sous infiltration ce soir. Placé dans un rôle d’électron libre, juste derrière le duo Rodrygo-Vinicius Jr, le Britannique a été très disponible dans le cœur du jeu. Auteur également d’excellents retours défensifs sur les rares contres munichois, le numéro 5 a eu un gros volume de jeu. Remplacé par Militão (90e).

- Vinícius Jr (8) : voir ci-dessus.

- Rodrygo (5) : il a raté une incroyable occasion de but après le poteau trouvé par Vinicius JR (12e) ainsi qu’une autre en deuxième période (55e). Moins en vue que son compatriote en attaque, il a manqué d’efficacité. Auteur d’un joli coup franc repoussé par Neuer (59e). Remplacé par Diaz (81e).

Bayern Munich

- Neuer (6,5) : le géant allemand a fait une prestation contrastée. Il a réalisé un arrêt miraculeux devant Vinicius (13e), et un réflexe sur un centre de Vinicius (39e), un plongeon sur le coup franc de Rodrygo (60e), de Vinicius à nouveau (61e). Pour résumer, Neuer a fait étalage de toute sa qualité de gardien, le tout à 38 ans. Malheureusement, sa bévue en fin de match a relancé le Real Madrid à quelques secondes de la fin du match, modifiant considérablement le scénario de la rencontre.

- Kimmich (3) : le latéral droit a été mis en difficulté par les dribbles incessants de Vinicius, ne semblant jamais être en capacité de l’arrêter. Un match très délicat pour l’international allemand.

- Dier (4) : l’Anglais a tenu son rang en première mi-temps, mais a réussi à être à la réception de plusieurs centres madrilènes. Il a cédé le marquage en fin de match sur Joselu, auteur des deux buts du Real Madrid.

- De Ligt (5) : très agressif sur le porteur du ballon, le Néerlandais a laissé trop d’espace à Joselu en fin de match, avec son compère de la défense.

- Mazraoui (4) : le Marocain, très solide à l’aller, a connu plus de difficultés ce soir face à Rodrygo. La vitesse du Brésilien l’a déboussolé à plusieurs reprises, et offensivement, il a montré beaucoup de déchet.

- Pavlović (5) : le jeune milieu a fait le travail de l’ombre ce soir, avec son compère de l’entrejeu. Il s’est beaucoup donné, parfois avec un surplus d’agressivité, mais a été dans le ton de la rencontre.

- Laimer (5,5) : son agressivité a été très précieuse dans l’entrejeu. L’homme de l’ombre, important pour l’équilibre de son équipe, a baissé le pied au fil des minutes.

- Gnabry (non noté) : l’ailier a manqué la première situation chaude du Bayern (8e), avant de céder sa place à Alphonso Davies (6,5). Sa vitesse a été très intéressante en contre-attaque. Il a inscrit un but magnifique du mauvais pied sur un long service de Kane. Ses nombreux efforts défensifs ont permis en fin de match de conserver l’avantage au score.

- Musiala (5,5) : le milieu offensif a une nouvelle fois fait parler sa vista et sa qualité technique dans les petits espaces. Il a également fait beaucoup d’efforts défensifs. Remplacé par Müller (85e).

- Sané (4) : l’Allemand a eu du mal à se connecter à ses coéquipiers. Des erreurs techniques, des errances dans le placement, il n’a jamais été en capacité de créer du déséquilibre. Un match compliqué pour l’ailier. Remplacé par Kim Min-Jae (76e).

- Kane (6,5) : le numéro 9 du Bayern Munich était plus proche du but qu’à l’aller, mais est toujours à l’aise dans la création du jeu. L’Anglais a été très propre techniquement lorsqu’il décrochait, et lançait ses coéquipiers en profondeur, à l’image de sa passe décisive pour Davies. Remplacé par Choupo-Moting (85e).

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