Espagne - Allemagne : les notes du match

Au bout du suspense, l’Espagne a validé son billet pour le dernier carré de l’Euro 2024 face à l’Allemagne, pays hôte de la compétition (2-1). Au prochain tour, la Roja retrouvera le Portugal ou la France et peut remercier Dani Olmo, buteur et passeur.

Par La Rédaction FM
17 min.
Dani Olmo, avec l'Espagne. @Maxppp

Le choc le plus attendu depuis le début de cet Euro 2024. Pour une place en demi-finale, les deux meilleures équipes de la compétition s’affrontaient pour une finale avant l’heure, à Stuttgart. L’Allemagne, pays hôte, décidait d’aligner Can à la place d’Andrich et Tah en défense centrale avec Rüdiger. Du côté de la Roja, Pedri a été finalement aligné à la place d’Olmo, derrière Yamal, Morata et Williams. D’emblée, le match était animé à l’avantage de l’Espagne, avec une première frappe cadrée de Pedri (2e), mais le joueur du FC Barcelone devait ensuite quitter ses partenaires, après un contact très musclé avec Kroos, au profit d’Olmo (8e).

La suite après cette publicité

Un coup dur pour la Roja dans ce début de partie, cependant, De la Fuente et sa troupe se montrait bien plus offensif en début de partie. L’entrée d’Olmo a d’ailleurs fait beaucoup de bien pour aider les virevoltants Yamal et Williams, avant que l’Allemagne et Havertz ne se montrent enfin dangereux et obligent Simon à sortir le grand jeu (21e, 35e), afin de rééquilibrer les débats. La Mannschaft s’offrait une dernière frayeur après une frappe de Williams captée par Neuer… mais l’ailier de Bilbao était hors-jeu (39e). Tout restait encore à faire pour la seconde période.

Le sauveur s’appelle Mikel Merino

Au retour des vestiaires, la Roja était encore plus offensive et s’offrait une nouvelle occasion grâce à Morata, qui loupait le cadre depuis la surface (47e). Et quelques minutes plus tard, Morata pouvait lancer Yamal sur son côté gauche et le jeune catalan trouvait Olmo à l’entrée de la surface. Le milieu de terrain de Leipzig trompait alors Neuer d’une belle frappe rasante pour ouvrir le score (1-0, 51e). Proche d’une élimination prématurée dans son propre Euro, l’Allemagne tentait de réagir, mais la défense espagnole, à l’image de Carvajal, se montrait impeccable (72e). Et pour ne rien arranger, Fullkrug trouvait ensuite le poteau après un beau centre de Wirtz (77e). La frustration montait du côté des Allemands, à l’image d’Havertz qui tentait un lob devant Simon et se loupait totalement (83e). Mais au bout du suspense, Kimmich s’arrachait pour remettre un ballon de la tête à Wirtz, qui égalisait pour délivrer l’Allemagne (1-1, 89e).

La suite après cette publicité

Les deux équipes ne parvenant pas à se départager, les prolongations ont alors débuté. Et après des occasions dangereuses d’Oyarzabal côté ibérique (104e), puis Wirtz côté allemand (105+5e), la deuxième période a été plus hachée avec plusieurs fautes et des équipes qui se sont observées. Et alors que l’Allemagne a pesté contre un penalty évident pas sifflé à cause d’un hors-jeu de Füllkrug (106e), on se dirigeait vers une séance de tirs au but. Jusqu’à l’éclair espagnol. Sur un centre venu de la gauche de Dani Olmo, Mikel Merino a crucifié Manuel Neuer d’une tête imparable (2-1, 119e). Avec cette qualification acquise aux forceps après plusieurs assauts allemands pour revenir, et un carton rouge contre Dani Carvajal (120+5e), l’Espagne est la première nation qualifiée dans cet Euro 2024. Impressionnante de maîtrise, la Roja a sorti le pays-hôte au terme d’une bataille épique ce vendredi. L’Allemagne, auteure d’un parcours et d’un match plus que satisfaisants, sort par la grande porte et prend rendez-vous pour les prochains tournois.

- L’homme du match : Dani Olmo (8,5) : percutant dès son entrée en jeu après la sortie de Pedri sur blessure, le joueur du RB Leipzig a rapidement tiré son épingle du jeu dans un match très haché. Que ce soit par la passe (37e) ou en prenant sa chance de loin (40e), il aura essayé avant d’être récompensé. Servi par Yamal, il trompait Neuer d’une frappe parfaite en première intention (52e). Toujours juste techniquement et disponible pour ses partenaires, il aura finalement été le héros de ce quart de finale après avoir débuté ce choc sur le banc… En délivrant un centre parfait pour Merino, il envoyait les siens dans le dernier carré au bout du suspense. Le facteur X.

La suite après cette publicité

Espagne

- Simon (7) : dernier rempart de Bilbao, le numéro 23 de la Roja n’a pas eu grand-chose à faire au cours du premier acte. Sérieux au moment de capter les tentatives d’Havertz (21e, 35e, 86e), le gardien de 27 ans n’a jamais tremblé. Autoritaire dans les airs et rassurant pour les siens, il a également soigné ses relances. Encore impérial sur la frappe puissante d’Andrich (70e), il remerciait par la suite son poteau sur la reprise de Füllkrug (77e). En fin de match, il est averti pour gain de temps (82e) avant de totalement manquer son dégagement, proche de profiter à Havertz. Impuissant sur la frappe salvatrice de Wirtz (89e), il était encore tout proche de s’incliner face au buteur du Bayer (105e) avant de sortir le grand jeu face à Füllkrug (117e). Un match plein.

- Carvajal (6,5) : latéral droit du Real Madrid, l’Espagnol de 32 ans s’est montré à la hauteur du rendez-vous, sans pour autant crever l’écran aux abords de la surface adverse. Positionné très haut sur le terrain, il a parfois laissé Musiala partir dans son dos. Sans conséquence. En dézonnant régulièrement dans l’entrejeu, il a aussi permis à la Roja d’afficher une maitrise certaine sur le plan collectif. A noter son retour in-extremis ô combien précieux face à Havertz (72e). S’il aura été à la limite sur de nombreuses interventions, il a longtemps échappé aux réprimandes de l’officiel du jour avant d’être averti pour une nouvelle faute d’anti-jeu (100e) puis d’être expulsé dans les ultimes secondes (120+5e). Suspendu pour la demi-finale, il aura malgré tout réalisé un nouveau match très solide, notamment sur le plan défensif.

La suite après cette publicité

- Laporte (7,5) : aujourd’hui sous les couleurs d’Al-Nassr en Arabie saoudite, le défenseur franco-espagnol n’a pas tremblé face au quatuor offensif allemand. Autoritaire dès ses premières interventions, il a parfaitement géré la profondeur, tout en prenant quelques initiatives, à l’instar de cette frappe lointaine (23e). Irréprochable dans les airs, il a repoussé d’innombrables ballons pour soulager ses coéquipiers avant de craquer sur la frappe décisive de Wirtz (89e). Une prestation, pour autant, très intéressante.

- Le Normand (6) : aligné aux côtés de Laporte dans l’axe de la défense espagnole, le joueur de la Real Sociedad a, lui aussi, globalement bien tenu son rang. Hormis quelques duels perdus, il a souvent pris le dessus sur son adversaire direct. Agressif, parfois trop à l’image de son carton jaune reçu pour une faute sur Gündogan (29e), il manquera malheureusement la demi-finale face à la France ou le Portugal. Remplacé par Nacho à la pause (5), qui a régulièrement subi la pression de la Mannschaft et ne s’est pas toujours montré rassurant pour les siens.

- Cucurella (5,5) : titularisé au poste de latéral gauche, le talent de Chelsea a montré une belle activité. Peu inquiété sur le plan défensif, il a tenté d’apporter le surnombre en repiquant à de nombreuses reprises dans l’axe du jeu. Au retour des vestiaires, il a parfaitement résisté face aux vagues allemandes avant de connaître beaucoup plus de difficultés face aux percussions de Wirtz. Dans les derniers instants, il est d’ailleurs battu dans les airs sur l’égalisation du crack de Leverkusen (89e). Une fin de rencontre bien plus délicate, à l’image de cette main dans sa propre surface miraculeusement oubliée par la VAR (107e)…

- Pedri (non noté) : incarnant le futur du football mondial, le crack du FC Barcelone n’aura pas eu l’occasion de briller dans ce match décisif. Après une première frappe captée par Neuer (1er), le numéro 20, blessé au genou après un choc avec Kroos, devait quitter ses partenaires prématurément. Remplacé par Olmo dès la 8e minute de jeu (voir ci-dessus).

- Ruiz (7) : rayonnant depuis le début de l’Euro 2024, le milieu de terrain du PSG était une nouvelle fois présent dans l’entrejeu de la Roja. Sérieux et appliqué, il n’a cependant pas eu le même rendement face aux hommes de Julian Nagelsmann. Auteur d’une première frappe trop enlevée (17e), il s’est contenté de bien bloquer les espaces, mais n’a jamais réellement pu faire de différence dans un milieu très dense. Une partition rigoureuse (7 ballons récupérés) malgré tout et quelques gestes de grande classe. Touché, il cédait finalement sa place en prolongation. Remplacé par Joselu (103e), peu trouvé.

- Rodri (8) : loué par ses pairs, à l’image d’Ilkay Gündogan, l’homme fort de Manchester City commençait ce choc au sommet dans un rôle de sentinelle. Impérial à la récupération (12 au total), fort de quelques interceptions précieuses et cliniques dans le duel (10 remportés sur 17 disputés), l’homme fort de cette sélection espagnole a encore prouvé qu’il était une référence à son poste. Offensivement, il a aussi apporté en délivrant certaines ouvertures dont il a le secret. Averti d’un carton jaune en fin de match (110e), il aura jeté toutes ses forces dans la bataille, finalement remportée. Taille patron.

- Yamal (7,5) : à la tête de tous les records de précocité, la jeune pépite barcelonaise était logiquement alignée dans le couloir droit de l’attaque espagnole. Loin d’être impressionné par l’enjeu de cette confrontation, le génie de la Roja était tout proche d’ouvrir le score, mais son coup franc fuyait de peu le cadre allemand (15e). Impliqué défensivement et précis dans chacune de ses orientations, l’ailier de 16 ans aura souvent pris le dessus dans son duel face à Raum mais s’est souvent montré imprécis ou malchanceux dans le dernier geste (45e). Au retour des vestiaires, il offrait un ballon parfait à Morata mais ce dernier manquait sa finition (48e). Qu’importe, il était ensuite passeur décisif sur l’ouverture du score de la Roja (52e). Une nouvelle prestation de très haute volée. Remplacé par Torres à l’heure de jeu (4,5). Souvent pris dans le duel et averti pour une faute d’anti-jeu (74e), il n’aura pas vraiment pesé dans cette partie (3 duels remportés, 7 ballons perdus, un face-à-face manqué).

- Morata (5,5) : seul en pointe, le buteur de l’Atlético de Madrid, décisif contre la Croatie lors de l’entrée en lice de la Roja, avait à cœur de briller pour ce quart de finale. Malgré tout, l’attaquant madrilène n’a pas réellement eu l’occasion de s’illustrer. Parfaitement pris par l’arrière-garde allemande, il a cependant très bien travaillé sur le plan défensif. Pour le reste, il aura souvent manqué de précision, que ce soit dans ses prises de balle ou ses rares tentatives, à l’image de cette reprise aux six mètres (48e). Remplacé par Oyarzabal (80e), tout proche de redonner l’avantage à la Roja d’une frappe limpide du gauche (104e).

- Williams (6) : étincelant depuis le début de la compétition, l’ailier de Bilbao, ardemment convoité par le Barça au cours des dernières semaines, était encore présent sur l’aile droite de l’attaque espagnole. Buteur contre la Géorgie lors des 8es de finale, le numéro 17 de la Roja a tenté d’apporter le danger. Après une première frappe non cadrée (12e), il procurait un nouveau coup de chaud dans la défense allemande mais sa tentative était repoussée par Neuer (37e). Avec sa technique et sa vivacité, il a également causé du tord à Kimmich, sans pour autant faire la différence. Coupable d’un certain déchet (11 ballons perdus), il aura finalement rendu une copie assez neutre. Remplacé par Merino (80e), intéressant dans l’impact et héros de la Roja à la dernière minute de jeu d’une tête puissante et parfaitement placée (119e).

Allemagne

- Neuer (4,5) : compte tenu de l’affiche, le dernier rempart de la Mannschaft s’attendait à être mis à contribution à Stuttgart. S’il n’a pas bronché sur la tentative plein axe de Pedri (5e) ainsi que sur la frappe rasante de Laporte (22e), le portier bavarois a répondu présent devant Nico Williams, finalement signalé hors-jeu, avant de capter en deux temps un tir fuyant d’Olmo. Vigilant sur sa ligne jusqu’ici, le gardien de 38 ans est contraint de s’incliner devant le réalisme du joueur de Leipzig (52e). Impuissant sur la tête de Merino à la fin de la prolongation (119e).

- Kimmich (5) : convaincant face aux Scandinaves, le latéral du Bayern Munich a eu une belle activité sur l’aile droite face à l’Espagne. S’il a beaucoup travaillé défensivement pour bloquer Nico Williams, il n’a pas hésité à participer au jeu offensif de son équipe en se projetant régulièrement pour distiller quelques centres. Moins en vue par la suite, surtout sur le plan offensif, il manque de rigueur dans son placement à l’heure où Olmo adresse un centre dans la boîte pour trouver la tête de Merino (119e).

- Rüdiger (5) : après avoir réalisé un très grand match au tour précédent, le défenseur du Real Madrid avait fort à faire face à l’invincible armada espagnole. Averti très tôt pour une semelle sur Olmo, l’Allemand a dû faire preuve de retenue par la suite en vue de ne pas pénaliser ses partenaires. De ce fait, les Espagnols ont profité des espaces laissés par le Madrilène pour s’essayer aux 20 mètres. Si son coéquipier a déjoué en seconde période, l’ancien joueur de Chelsea s’est démené pour colmater les brèches dans la défense allemande grâce à sa bonne lecture du jeu. Son marquage laisse toutefois à désirer sur le second but espagnol où il a la maladresse d’être devancé dans les airs par Merino, héros de la Roja (119e).

- Tah (3,5) : suspendu face au Danemark, le colosse d’1,95m effectuait son grand retour dans la charnière centrale allemande aux côtés de Rüdiger. S’il a fait preuve d’un bon sens de l’anticipation pour intervenir à temps dans les pieds d’Olmo qui filait au but, le défenseur du Bayer Leverkusen a eu plus de difficulté pour gérer les déplacements de Yamal. Preuve en est avant le repos où l’Espagnol parvient à le clouer sur place d’un simple contrôle orienté (45e). Pris dans son dos à plusieurs reprises et pas toujours inspiré dans la relance, l’habituel taulier des Pillendreher s’est loupé en seconde période, dépassé dans les duels aériens. Remplacé par Thomas Müller (83e), présent dans le pressing et généreux dans l’effort, surtout pour prêter main forte au milieu de terrain. Ses déplacements ont également fait très mal aux Espagnols.

- Raum (4) : très impliqué offensivement face aux Danois, le latéral gauche de Leipzig avait logiquement gagné sa place de titulaire au détriment de Mittelstädt. Contre les Espagnols, l’ancien joueur d’Hoffenheim a poursuivi sur sa lancée en empruntant régulièrement son couloir gauche, malgré un manque de justesse dans la dernière passe. Défensivement, il s’est démultiplié pour tenir la corde face à Yamal. Le rapport de force s’est toutefois inversé en seconde période lorsque Yamal l’a déposé à l’angle de la surface allemande pour servir Olmo, auteur de l’ouverture du score. Remplacé par Maximilian Mittelstädt (5). S’il s’est contenté de tenir son rang en défense, à l’heure où la Roja marquait le pas, le joueur de Stuttgart est à l’origine du centre qui amène à l’égalisation de Wirtz dans le money-time.

- Can (3,5) : invité de dernière minute dans la liste de Nagelsmann pour l’Euro, l’expérimenté milieu de terrain de 30 ans débutait à la surprise générale dans le double pivot de l’entrejeu, en lieu et place d’Andrich. Le joueur du Borussia Dortmund a plutôt mis son équipe en difficulté, notamment dans son jeu dos au but en perdant des ballons évitables dans sa zone, aussitôt exploités par ses adversaires. Résultat, il a payé les frais du coaching de son sélectionneur en cédant sa place à Robert Andrich (4). Très vite sanctionné d’un carton jaune, le milieu de terrain du Bayer n’a pas vraiment pesé dans l’entrejeu et son impact à la récupération a été plus qu’insuffisant.

- Kroos (4) : une entame de match très brouillonne pour l’ancien du Real Madrid. À l’image de son geste irrégulier sur Pedri, qui a eu raison de l’Espagnol, le vétéran allemand a souvent été en retard dans ses interventions au cours de la première période, avec des fautes à répétition. Appelé à réguler le jeu allemand, le joueur de 34 ans a été mis en difficulté par le pressing ibère et le manque de mouvement de ses coéquipiers sur certaines séquences. Lorsque les organismes se sont fatigués côté espagnol, le natif de Greisfald a progressivement retrouvé de l’impact dans sa zone pour servir de lien entre le milieu de terrain et l’attaque.

- Musiala (5) : placé dans les meilleures conditions par son sélectionneur, la pépite bavaroise était vouée à dynamiser le jeu de la Nationalmannschaft. Conscients du danger, les Espagnols ont donc resserré la vis autour de sa personne et l’ailier allemand n’a pas eu l’opportunité de faire des différences dans les espaces réduits. Timide aux avant-postes en première période, le joueur de 21 ans a davantage mis en exergue ses qualités techniques pour déstabiliser le bloc espagnol lors du second acte. Sa frappe à l’entrée de la surface espagnole, contrée de la main par Cucurella, aurait mérité un meilleur sort (106e).

- Gündogan (3,5) : au sortir d’une rencontre moyenne face au Danemark où il a eu dû mal à se mettre dans le sens du jeu, le milieu offensif du FC Barcelone a été très discret contre l’Espagne. Placé très haut sur le terrain, souvent sur la même ligne qu’Havertz, l’international allemand n’a pas eu son influence habituelle. Il faut dire qu’il a été bien muselé par le double pivot composé de Rodri et de Ruiz. Remplacé par Niclas Füllkrug (5). Héros de la Mannschaft face à la Suisse, l’attaquant du Borussia Dortmund n’a pas eu la réussite escomptée contre la Roja, à l’image de sa déviation sur un centre de Wirtz qui a heurté le poteau gauche de Simon (77e) ou de sa tête croisée repoussée par le Basque (116e). Il a toutefois apporté de la densité aux avant-postes, forçant les défenseurs espagnols à redoubler de vigilance, notamment dans le domaine aérien.

- Sané (3) : en dépit d’une prestation plus que mitigée contre le Danemark, l’ailier du Bayern Munich était reconduit dans le onze de départ de Nagelsmann à la place d’un Wirtz diminué sur le plan physique. Force est de constater que l’Allemand était encore loin de justifier la confiance de son sélectionneur. Dans l’occupation du terrain, le joueur a trop rapidement repiqué dans l’axe au lieu de prendre la profondeur sur les phases de transition allemandes. Avec une influence quasi inexistante sur le plan offensif, l’ancien joueur de Manchester City n’a jamais été en mesure de prendre le jeu à son compte. Remplacé à la mi-temps par Florian Wirtz (6). Obligé constamment de dézoner pour apporter le danger aux avant-postes, le natif de Pulheim s’est longtemps cassé les dents sur l’arrière-garde espagnole. C’est finalement au forceps que le petit prince de la BayArena a fini par trouver la faille, en faisant preuve de spontanéité sur une remise de la tête d’Havertz (90e). Se montrant à la hauteur de l’événement, la pépite allemande a avalé les kilomètres pour donner un énième coup de chaud aux Ibères. Or, il voit sa tentative du gauche frôler le cadre de Simon sur un centre de Müller (105e).

- Havertz (5,5) : préféré à Füllkrug pour occuper la pointe de l’attaque allemande, le buteur d’Arsenal a éprouvé des difficultés à se mettre en évidence compte tenu du placement très haut de la défense espagnole. Et même quand il a tenté de prendre la profondeur, Le Normand veillait au grain pour le rattraper à temps. Il parvient néanmoins à se créer la première opportunité côté allemand sur un centre de Kimmich (20e) avant de forcer Simon à la parade quelques minutes plus tard. Un des Allemands les plus en vue en seconde période, le Gunner a toutefois manqué de lucidité dans la finition. S’il a très mal négocié une erreur de relance de Simon (82e), il s’est bien rattrapé en offrant la balle d’égalisation à Wirtz au moyen d’une remise de la tête. Victime du changement tactique de Nagelsmann, il est remplacé en début de prolongation par Waldemar Anton (90e), venu s’intercaler dans la défense allemande pour permettre à Andrich d’évoluer plus haut sur le pré.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier