OM : Pablo Longoria lâche ses vérités

Par Dahbia Hattabi
4 min.
Pablo Longoria en conférence de presse @Maxppp

Avant le choc entre l’OM et Villarreal en Ligue Europa, Pablo Longoria a fait un point sur tous les dossiers chauds. Morceaux choisis.

Ces derniers mois, Pablo Longoria n’a pas forcément vécu des moments faciles à l’Olympique de Marseille. Ce qu’il a reconnu ce jeudi lors d’une longue interview donnée à AS. «On peut dire que cette saison est un ascenseur émotionnel. Je vais bien, avec beaucoup de détermination et les différents événements qui se sont produits cette saison vous donnent beaucoup plus de capacité d’analyse, de détermination et de force pour comprendre quels sont les éléments clés de l’immédiat et du futur.» Mais revenons d’abord sur le passé. Cette année, Longoria a été pointé du doigt par certains groupes de supporters, notamment pour sa gestion. L’Espagnol, qui a bien failli claquer la porte, a été menacé.

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Il est revenu sur le sujet. «Non, il n’y a pas eu de menaces de mort, mais il y a eu des menaces», a-t-il avoué avant d’ajouter : «je pense que c’est la normalisation, au sein de la société, d’une situation que d’autres pays ont tenté de "dénormaliser". Le niveau de protection et de banalisation des violences autour du football qui existe en France n’est pas normal, il est bien supérieur au niveau de violence dans d’autres pays. La composante violence dans le football ne peut pas être normalisée. Et cela m’a fait mal de normaliser les menaces contre les dirigeants, d’essayer de banaliser la violence dans les stades français (…) Nous ne le tolérons pas.»

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Longoria évoque les dossiers chauds

Il a ensuite précisé : «cela nécessite en outre une symbiose ou un alignement de tous, entre la société, les pouvoirs publics, les clubs de football, en essayant de dire : "nous n’acceptons pas la violence". Il faut que ce soit la motivation ultime pour nous tous qui travaillons dans ce domaine. Personnellement, je ne l’accepte pas.» Le président de l’OM est ensuite revenu sur les multiples changements d’entraîneurs ces dernières années et notamment cette saison. Concernant Marcelino, qui va recevoir un sale accueil pour son retour à Marseille, il a expliqué qu’avec plus de temps, il aurait pu mettre ses idées en place et obtenir de bons résultats.

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Il ne regrette pas son choix. «Je n’essaie jamais de remonter le temps et de dire je n’aurais pas dû faire ça. Je crois sincèrement, le cœur sur la main, qu’avec le temps, Marcelino aurait pu développer son idée. Le temps était très limité et il y avait une phase de qualification pour la Ligue des Champions qui exigeait que l’équipe soit prête dans un court laps de temps.» Concernant son successeur, Gennaro Gattuso, il a déclaré : «c’était un moment compliqué. Il faut contextualiser, on ne peut pas analyser quelque chose du passé aujourd’hui (…) Dans ce contexte, c’était très difficile pour un entraîneur de venir ici. C’est la réalité. Je remercierai toujours, toujours, toujours Gattuso pour le courage et la détermination dont il a eu besoin pour traverser ces moments difficiles et pour l’énergie qu’il a transmise à tout le monde au sein du club. L’arrivée de Gattuso a donné de l’énergie à toutes les personnes en contact avec l’équipe. Et cela, personne ne peut le nier.»

L’Espagnol parle de son avenir

Heureux de l’arrivée de Jean-Louis Gasset, Longoria a aussi profité de ce moment pour évoquer le feuilleton Clauss. «Le chapitre Clauss doit être considéré comme clos. Cela s’est produit à un moment où l’équipe comptait de nombreux joueurs à la Coupe d’Afrique des nations, de nombreux joueurs blessés. La base de ce mois de janvier devait être l’engagement maximum de toutes les personnes autour de l’équipe.» Enfin, le dirigeant, qui espère enfin gagner un trophée à l’OM, a fait un point sur son avenir. «J’ai la détermination de construire un projet ici. Un projet de stabilité, un projet qui nous permet d’avoir cette stabilité managériale et d’avoir une idée bien définie du jeu. Un projet de club pour améliorer les infrastructures, le stade, le centre d’entraînement…»

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Il poursuit : «penser que tout ce qui s’est passé vous donne la détermination et la force de le pérenniser, avec un modèle de jeu sur le long terme. Le stade doit être maximisé, car au niveau du stade, nous avons été pleins à chaque match depuis la saison dernière. Nous pouvons faire plus. Créer des revenus récurrents pour investir dans les talents et assurer la continuité pour garantir la stabilité.» Le journaliste qui a tenté d’obtenir une réponse plus précise de sa part au sujet de son avenir ou non à l’OM a dû se contenter d’une simple phrase. «J’ai la force et la détermination pour pouvoir construire un projet basé sur tous ces piliers.» Le message est passé…

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