Palermo : quel bilan pour les deux premières années du City Football Group
Membre de la grande galaxie footballistique du City Football Group depuis juillet 2022, le projet sportif de Palermo continue de se développer dans l’antichambre italienne. Après deux saisons sous pavillon émirati, le club sicilien a remodelé ses infrastructures et espère marcher sur les pas de son grand frère espagnol de Girona…
Ancien cador de Serie A qui avait connu de belles années avec de nombreux joueurs dans leurs rangs tels que Javier Pastore, Salvatore Sirigu, Paulo Dybala, Andrea Barzagli, Edinson Cavani ou encore Josip Iličić, le club sicilien de Palermo, actuellement 6ème de Serie B, a encore du mal à retrouver les sommets du football italien après de longues et harassantes années de reconstruction. Pour rappel, le conseil fédéral de la Fédération italienne de football (FIGC) avait décidé à l’unanimité de l’exclusion du club de la Serie B et de la révocation de son statut professionnel, entraînant la libération immédiate de tous les joueurs, lors de l’été 2019. Totalement liquidé en banqueroute, Palermo avait dû être relégué en Serie D. Mais depuis de l’eau a coulé sous les ponts de Sicile et un nouvel actionnaire majoritaire a fait son apparition, le City Football Groupe (CFG), holding très connu d’Abu Dhabi qui détient Manchester City, a racheté en juillet 2022 près de 80% des actions de Palermo. Les Rosanero sont ainsi devenus le onzième club de cette galaxie émirati, rejoint depuis par le club brésilien de Bahia et le club turc d’Istanbul Başakşehir.
Si Palermo est toujours présidé par Dario Mirri (propriétaire de 5% du club), la gestion de Mansour bin Zayed Al Nahyan et ses conseillers commence à porter ses fruits en Sicile, bien que le club soit toujours en Serie B : «Nous sommes très heureux d’accueillir City Football Group à Palerme. Nous voulions trouver le bon investisseur avec une connaissance approfondie du football pour nous aider à continuer à nous faire avancer. Nous l’avons avec City Football Group. Nous avons accepté l’investissement avant la fin de l’année. la saison, nous savons donc que nous avons un partenaire qui s’engage à développer Palerme de la bonne manière. Je suis ravi de continuer à travailler aux côtés de City Football Group. Ils comprennent et respectent la culture et les traditions de notre club. Nous nous lançons ensemble dans un projet qui Je sais que tous nos fans seront fier», avait déclaré le président Mirri. Cette arrivée en grande pompe n’avait pas tardé à faire réagir en Italie, pays qui s’ouvre petit à petit à des investisseurs étrangers (Chine et Etats-Unis majoritairement). Mais quel impact le Sheikh Mansur a-t-il réellement eu depuis son installation en Italie ?
Gros investissements, grands objectifs
Pour la première fois de son histoire, Palermo a choisi de se doter d’un centre sportif privé et a choisi de faire les choses en grand grâce à l’argent du groupe émirati. Ce centre d’entraînement a été construit dans les collines de Torretta, à environ 20 kilomètres de la ville et non loin de l’aéroport Falcone et Borsellino. Le groupe dirigé par Cheikh Mansour ben Zayed, membre de la famille régnante d’Abou Dhabi, n’a lésiné sur aucune dépense et a réalisé un investissement de 7 millions d’euros pour doter le club d’installations de pointe : «Palerme est un grand club historique avec une identité forte et fière. Nous travaillerons avec Dario Mirri pour poursuivre son travail exceptionnel pour développer Palerme de manière durable au cours des années à venir. C’est un club très spécial, et notre rôle sera d’ajouter de la valeur. à tout ce qui le rend si spécial et améliorer constamment les performances sur et en dehors du terrain, en utilisant notre expérience et notre savoir-faire», avait promis Ferran Soriano, directeur général de City Football Group qui s’était d’ailleurs réjoui de venir en Italie : «L’Italie est l’un des pays de football les plus passionnants et les plus passionnés au monde, avec une riche histoire de succès en équipe nationale et en club, des supporters passionnés et un palmarès de footballeurs fantastiques. Nous sommes ravis que City Football Group ait étendu sa présence en Italie.»
Selon le média Il Sole 24 Ore, l’installation Torretta, inaugurée cette semaine, se compose de deux terrains en gazon naturel identiques au terrain du stade Renzo Barbera pour obtenir les mêmes conditions à l’entraînement et en match. Mais ce n’est pas tout : un bâtiment principal a été créé avec des bureaux, un restaurant et des salles de réunion ainsi qu’un club house avec des salles de sport, des studios de physiothérapie et de récupération. Utilisé d’abord exclusivement par l’équipe première, ce centre s’ouvrira dans les années à venir au secteur jeunesse et de l’équipe féminine. L’investissement des propriétaires des Émirats arabes unis avoisine les 7 millions d’euros mais depuis que le City Football Group a choisi d’acheter le club sicilien, un total de plus de 50 millions d’euros a déjà été dépensé pour moderniser Palermo et préparer l’avenir. L’objectif étant de remonter rapidement en Serie A et de suivre l’exemple de Girona, club espagnol de la galaxie City Football Group, qui s’est attiré tous les projecteurs en Espagne cette saison. Le chemin est encore long avant de retrouver ses heures de gloire mais le plus dur a été fait.