En clôture de la 15e journée de Ligue 1, le Paris Saint-Germain est venu à bout (3-1) de l’Olympique Lyonnais et conforte ainsi son fauteuil de leader. Une rencontre au cours de laquelle Désiré Doué a particulièrement brillé.
La 15e journée de Ligue 1 prenait fin ce dimanche avec un choc XXL entre le Paris Saint-Germain et l’Olympique Lyonnais qui sortaient de deux rendez-vous européens victorieux en milieu de semaine. En forme depuis plusieurs mois et invaincus depuis fin septembre, les Gones avaient envie de finir en trombe l’année en Ligue 1 avec un succès de prestige au Parc des Princes. Pour ce faire, Pierre Sage a décidé d’aligner un onze assez remanié avec une attaque Cherki-Mikautadze-Nuamah. De l’autre côté, Luis Enrique décidait d’aligner Lucas Beraldo en défense centrale et choisissait de mettre Désiré Doué sur l’aile gauche à la place de Bradley Barcola. Dès lors, tout était en place pour assister à un choc prometteur. Et finalement, le PSG a parfaitement lancé sa soirée. Alors que Clinton Mata a éloigné le danger sur une tentative dangereuse de Warren Zaïre-Emery (5e), Paris a ouvert le score après une belle inspiration de Désiré Doué.
Déposant Ainsley Maitland-Niles sur le côté droit, l’ancien Rennais a pénétré dans la surface avant de servir Ousmane Dembélé en retrait. L’ancien du Barça n’a pas tremblé et a trompé parfaitement Lucas Perri d’une belle frappe croisée (1-0, 8e). En pleine bourre contre des Lyonnais pétrifiés, les Parisiens ont même doublé la mise quelques minutes plus tard. Bénéficiant d’un penalty logique après une obstruction de Tolisso sur Doué, les locaux ont pris le large grâce au sang-froid de Vitinha sur penalty (2-0, 14e). Une entame idéale pour les Parisiens qui ont noyé des Lyonnais qui ont mis du temps à se remettre d’aplomb. Finalement, grâce à la maîtrise technique de Rayan Cherki, l’OL a repris un léger contrôle sur son match. Terminant fort la première période, les visiteurs ont réduit l’écart à la marque juste avant la pause sur une action géniale de Cherki. Trouvé plein axe aux 25 mètres et entouré de trois Parisiens, le numéro 18 rhodanien a trouvé Georges Mikautadze d’un délice de passe cachée. Le Géorgien, en grande confiance, a trompé Donnarumma d’un lob astucieux (2-1, 40e).
Le PSG dicte sa loi
Juste avant la pause, l’OL aurait même pu revenir à hauteur mais Jordan Veretout s’est totalement raté face au portier italien du club de la capitale (44e). Une bonne note néanmoins pour les Gones qui ont retrouvé leur football et qui avait de quoi espérer renverser la situation au retour des vestiaires. Finalement, le spectacle n’aura pas été au rendez-vous. Durant une seconde période bien plus poussive et bien moins reluisante, les Lyonnais n’ont pas su montrer ce supplément d’âme. Les Parisiens ont même su se procurer les meilleures opportunités à l’instar d’un but refusé à Désiré Doué suite à une superbe action (52e). Problème, Achraf Hakimi était hors-jeu au début de l’action. Suite à cette nouvelle occasion parisienne, le match s’est éteint. Plus aucune occasion n’a été à signaler des deux côtés et Pierre Sage a même réalisé des choix tactiques particulièrement douteux en faisant sortir son attaque peu après l’heure de jeu.
Faisant sortir son métronome Cherki, le tacticien lyonnais a totalement raté son pari tactique et les occasions lyonnaises n’étaient pas assez dangereuses pour remettre les Gones d’aplomb. Se dirigeant vers une défaite durant laquelle ils auront été méconnaissables, les Rhodaniens ont même encaissé un troisième but lorsque Gonçalo Ramos a profité d’une erreur de Lucas Perri pour finir dans le but vide (3-1, 88e). Avec ce but qui a enterré les derniers espoirs lyonnais, le PSG a collectionné une onzième victoire cette saison dans l’élite. Un succès qui lui permet de consolider sa première place en prenant sept points d’avance sur son dauphin, l’Olympique de Marseille. De son côté, l’OL peut avoir des regrets. Sabordé par les choix tactiques assez incompréhensibles de son entraîneur, Lyon n’a pas affiché son visage habituel et met fin à sa série d’invincibilité de neuf matches toutes compétitions confondues.
- L’homme du match : Désiré Doué (8,5) : Barcola sur le banc, l’ancien Rennais débutait cette affiche du haut de tableau face à l’OL sur le côté gauche. Auteur de débuts timides dans la capitale française mais buteur contre Salzbourg en fin de match, le numéro 14 des Rouge et Bleu frappait cette fois-ci d’entrée de jeu. Passeur décisif pour Dembélé après un débordement éclair, il poussait ensuite Tolisso à la faute pour permettre aux siens de faire le break sur penalty (14e). Dans tous les bons coups, il brillait aussi par ses déplacements sans ballon et son implication défensive (3 ballons récupérés, 1 interception, 7 duels remportés). Tout proche du doublé sur une frappe surpuissante, son but était finalement refusé pour un hors-jeu d’Hakimi au départ de l’action (52e). Plus axial après l’entrée de Barcola, il s’est montré encore très juste. Un acte fondateur. Remplacé par Ramos (83e), buteur en renard des surfaces dans les derniers instants (88e).
PSG
- Donnarumma (5) : aligné dans les cages parisiennes, le Transalpin a vécu un début de match très tranquille. Profitant de l’emprise collective du PSG, il n’a pas eu le moindre arrêt à effectuer, se contentant d’ajuster ses relances. Face au génie de Cherki et au petit piqué parfait de Mikautadze, il ne pouvait cependant que s’incliner (40e). Averti dans la foulée (41e), il était décisif face à Veretout (43e) avant de vivre une seconde période là-aussi très calme, excepté cette intervention face à Fofana (77e).
- Hakimi (6) : capitaine du soir en l’absence de Marquinhos, laissé sur le banc des remplaçants, le piston droit marocain a d’abord fait preuve d’une activité impressionnante. Constamment sollicité par ses partenaires, il a apporté le danger dans la surface rhodanienne. Après le réveil lyonnais en fin de première période, il n’a cependant pas eu la même assurance. Pas de quoi cependant ternir sa nouvelle prestation sérieuse malgré quelques imprécisions peu habituelles (17 ballons perdus).
- Beraldo (4,5) : préféré à Marquinhos pour débuter ce choc de la 15e journée, le défenseur brésilien commençait dans un rôle d’axial droit. Rarement inquiété en début de match, il voyait sa tête croisée passer proche du but de Perri (33e). Coupable de quelques relances douteuses, il était par ailleurs totalement pris par la passe géniale de Cherki sur la réduction du score (40e). Pas inquiété après la pause, il cédait sa place à l’heure de jeu. Remplacé par Marquinhos (64e), sérieux dans la dernière demi-heure.
- Pacho (7) : maillon essentiel du collectif parisien, l’Equatorien a rapidement été impérial dans toutes ses interventions. Rassurant pour ses partenaires, précieux pour couper les trajectoires et toujours bien placé, il était cependant fautif dans sa relance sur la réduction du score de l’OL. Une petite erreur n’entamant en rien sa solidité sur l’ensemble de la rencontre. La patron de cette défense (86% de duels remportés, 4 ballons récupérés).
- Mendes (6) : une nouvelle fois présent dans un rôle de piston gauche très offensif, le Portugais a fait très mal aux Lyonnais en multipliant les projections. Sur l’une d’entre elles, il trouvait Doué, déstabilisé dans la surface et à l’origine du second but parisien. Solide défensivement, il n’aura jamais failli face à Nuamah. Un match cohérent. Remplacé par Hernandez (64e), de retour sur la pelouse du Parc des Princes et serein sur ses rares interventions.
- Neves (7,5) : étincelant depuis son arrivée dans la Ville Lumière, l’ex-milieu de terrain de Benfica restera l’un des grands artisans de la domination sans partage des Parisiens dans l’entrejeu durant une bonne partie du premier acte. En contrôle et toujours aussi précis balle au pied, il a ensuite bien résisté face au réveil des Lyonnais. Après la pause, il a poursuivi son entreprise, se montrant également dans la surface (62e). Une nouvelle prestation de haute volée (9 ballons récupérés, 6 duels remportés sur 9 disputés).
- Vitinha (7,5) : positionné en plein coeur du jeu, le milieu portugais a rendu une copie sérieuse. Juste techniquement, à l’aise dans les petits espaces et peu effrayé par le pressing lyonnais, il a bien tenu son rang. Buteur sur penalty en prenant Perri à contre-pied (14e), le joueur de 24 ans a poursuivi sur son rythme après la pause (3 ballons récupérés, 3 interceptions). Il est l’homme qui a parcouru le plus de kilomètres dans ce choc.
- Zaïre-Emery (7) : préféré à Ruiz pour accompagner les deux Portugais de l’entrejeu du PSG, le jeune Titi parisien n’a pas tardé à se mettre en évidence. Présent aux abords de la surface lyonnaise et auteur d’une première frappe contrée in-extremis (4e), le milieu tricolore n’a pas compté ses efforts à la récupération (5 ballons récupérés, 3 interceptions, 75% de duels remportés). Une nouvelle fois dangereux face à Perri (50e), il a mis à mal le milieu lyonnais.
- Dembélé (6,5) : de retour dans le onze parisien, l’ancien Barcelonais, préféré à Ramos pour commencer à la pointe de l’attaque parisienne, débutait dans une position de faux numéro 9. Très actif dans les premiers instants, le numéro 10 des champions de France en titre ouvrait le score sur un service parfait de Doué (8e). Plus en retrait par la suite, il s’offrait malgré tout quelques rushs solitaires, sans pour autant faire craquer la défense des Gones. S’il pensait s’offrir une passe décisive, le but de Doué était lui refusé pour un hors-jeu au départ de l’action (52e). Un match malgré tout intéressant.
- Lee (4,5) : titularisé dans le couloir droit de l’attaque francilienne, le Sud-Coréen (35 sélections, 9 buts) n’a pas particulièrement brillé. Bien qu’inspiré sur ses premières prises de balle, il était cependant averti pour avoir retenu Matic (16e) avant de manquer le but du 3-0 sur un décalage parfait de Dembélé (17e). Plus discret au fil des minutes (un seul duel gagné), il manquait encore le cadre peu après l’heure de jeu (63e) avant de céder sa place. Remplacé par Barcola (64e), pas en réussite malgré quelques percées dans son couloir, une frappe au ras du poteau (85e) et cette tentative repoussée menant au 3e but parisien.
- Doué (8,5) : voir ci-dessus
Olympique Lyonnais
- Perri (3,5) : jouer au Parc des Princes n’est jamais facile, surtout lorsqu’on est le gardien adverse. Le match de ce soir n’a pas été une exception à cette règle. Après un quart d’heure de jeu, le portier brésilien était déjà parti chercher le ballon au fond des filets à deux reprises, après les buts de Dembélé (8e, 1-0) et Vitinha (14e, 2-0 sp). En deuxième période, il rattrape la bévue de Niakaté et détourne la frappe de Zaïre-Emery (50e). Il détourne la frappe de Barcola, quasiment dans les pieds de Ramos qui n’a plus qu’à finir (89e, 3-1).
- Maitland-Niles (3,5) : un début de match cauchemardesque pour le latéral droit anglais qui s’est complètement fait mystifier par Désiré Doué sur l’ouverture du score parisienne. Le Paris Saint-Germain a beaucoup ciblé son côté, que ce soit avec Doué ou Barcola.
- Mata (5) : il aura réalisé un match juste avec peu de déchets et de bonnes interventions, contrairement à son coéquipier de la charnière centrale. Il termine la rencontre avec notamment sept récupérations.
- Niakhaté (3) : de nombreux trous laissés en défense derrière pour le Sénégalais, qui a été à l’envers durant cette rencontre. Sur le but de Dembélé, il ne peut que s’incliner et à chaque incursion dans la surface, il n’a pas dégagé d’assurance, au contraire. Et lorsqu’il avait le ballon, ce n’était guère mieux, comme sur cette mauvaise relance qui a failli provoquer un troisième but pour Paris (50e).
- Tagliafico (5) : le champion du monde argentin n’a pas été mis en grande difficulté par Ousmane Dembélé. Certes, le numéro 10 du PSG a marqué, mais c’est surtout à cause du marquage beaucoup trop laxiste de Niakhaté. Offensivement, il n’aura rien tenté.
- Veretout (2) : dépassé, par moments à bout de souffle, l’ancien joueur de l’OM a traversé la rencontre comme un fantôme. Maladresses techniques, passes approximatives, il n’a clairement pas pesé au milieu. Il peut néanmoins sauver sa rencontre avec un but, après une remise d’Hakimi dans sa propre surface, mais il n’en profite pas (43e). Remplacé par Duje Caletar-Car (83e), dont l’intervention de la tête a failli profiter à Barcola.
- Matić (3,5) : le géant serbe a laissé d’énormes trous dans le milieu, dans lesquels les Parisiens se sont engouffrés. Constamment pris de vitesse, comme face à Zaïre-Emery, il aura également été en difficulté techniquement. Il a tout de même répondu sur le plan physique (4 duels gagnés au sol à 5).
- Tolisso (4) : le capitaine lyonnais n’a pas pu avoir le même rayonnement que lors des précédentes rencontres. Au début de la rencontre, le milieu lyonnais a été dépassé face à cette équipe parisienne et Tolisso était souvent en retard dans ses interventions. Il provoque notamment le penalty en poussant Doué dans la surface (13e). Mais plus le match avançait, plus les Lyonnais ont le monopole du ballon et plus l’ex-joueur du Bayern s’est montré avec de nombreuses projections offensives. C’est aussi lui qui sert d’appui à Cherki qui trouvera Mikautadze.
- Nuamah (4) : les premières minutes de ce choc ont été compliquées pour l’international ghanéen qui a d’abord buté sur Nuno Mendes et Pacho. Sur les transitions parisiennes, qui sont fréquemment passées de son côté, il a tardé à revenir pour aider Maitland-Niles. Mais lorsque Lyon allait mieux, il a été davantage recherché par ses coéquipiers et aurait pu bénéficier d’un penalty après avoir été accroché par Doué dans la surface (34e). Il s’éteint ensuite jusqu’à sa sortie. Remplacé par Malick Fofana (66e), qui a eu quelques situations à jouer sur le côté droit, mais qui a pêché dans le dernier geste. Sa frappe est captée par Donnarumma (77e).
- Mikautadze (7) : l’international géorgien a relancé la rencontre avec ce magnifique piqué face à Donnarumma (40e, 2-1), après la passe splendide de Cherki. Avant ça, il avait montré de bonnes choses pendant la période compliquée de Lyon durant la première mi-temps, en réussissant à conserver les ballons en attaque face à la défense Pacho-Beraldo. Remplacé par Alexandre Lacazette (66e), qui n’est jamais rentré dans sa rencontre. Le « Général » n’a rien su faire des 11 ballons qu’il a touchés.
- Cherki (7,5) : c’est pour des joueurs comme lui que les gens se déplacent au stade. Après les 20 premières minutes, où Lyon n’a pas vu le jour et où il était exilé à gauche, le milieu offensif de 21 ans - proche de rejoindre Paris l’été dernier - est rentré dans son match en n’hésitant pas à dézoner et à initier la plupart des attaques rhodaniennes. Ses dribbles et ses passes ont posé de gros problèmes à la défense du PSG. Sa passe cachée pour Mikautadze est une pure merveille (40e, 2-1). Il récidive quelques instants plus tard avec Nuamah, mais pas avec le même résultat. Remplacé par Saïd Benhrama (66e), qui aura été invisible.
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