OM : Igor Tudor, une méthode discutée mais efficace
Deuxième de Ligue 1 avant la réception du Stade Rennais, ce dimanche à 15 heures, l'Olympique de Marseille réalise un excellent début de saison, si on oublie les débuts du club olympien sur la scène européenne. Débarqué, cet été, pour succéder à Jorge Sampaoli sur le banc marseillais, Igor Tudor calme ainsi doucement les réticences affichées à son encontre lors de son arrivée dans la cité phocéenne. Un caractère bien trempé, une méthode assumée et des résultats incontestés.
Co-leader de Ligue 1 en compagnie de son rival parisien, l'Olympique de Marseille réalise un début de saison tout simplement historique. Et pour cause. Malgré ses 73 saisons passées dans l'élite du football français, le club phocéen parvient encore à réaliser de belles premières. Grâce au succès acquis contre le LOSC (2-1), le week-end dernier, les hommes d'Igor Tudor comptabilisent ainsi un total de 19 points après 7 journées de championnat. Des statistiques impressionnantes et inédites pour les Ciel et Blanc comme le révélait récemment le statisticien Opta. Avec six victoires et un petit match nul, l'OM n'a, en effet, jamais atteint un tel total à ce stade de la saison.
Un départ canon que les Phocéens tenteront de confirmer, ce dimanche à 15 heures, lors de la réception du Stade Rennais. Défait (0-1) par l'Eintracht Francfort lors de la deuxième journée de la Ligue des Champions, l'OM, d'ores et déjà mal en point dans son groupe D, pourra, malgré tout, s'appuyer sur la confiance accumulée depuis la reprise du championnat de France. Séduisante à Nice, solide face à Auxerre, revancharde lors de la réception des Dogues, la formation olympienne enchaîne les très belles performances dans l'Hexagone et suit ainsi le rythme d'enfer mené par le Paris Saint-Germain. Fort de nombreuses recrues estivales et d'un 3-4-3 efficient, l'OM impressionne, et ce malgré les nombreuses critiques faites à l'encontre de son architecte principal : Igor Tudor.
Igor Tudor développe sa personnalité et ses méthodes !
Arrivé sur la Canebière au cours de l'été pour succéder à Jorge Sampaoli, parti soudainement, le technicien croate de 44 ans ne cesse d'affirmer sa méthode. Parfois sifflé, souvent discuté, l'ancien coach du Hellas Vérone et de l'Hajduk Split assume ses décisions, quitte à enflammer l'Orange Vélodrome. Dimitri Payet sur le banc ? Aucun souci. Sortir Alexis Sanchez en C1 ? Oui et alors ? Conspué pour certaines de ses décisions ? Très bien. Repassez pour le mea-culpa. «La façon dont j'ai vu le match, je ne pense pas qu'ils aient plus dominé ou mis plus de pression. Ce n'est pas une première mi-temps si négative pour nous. C'est vrai qu'on a manqué de création devant, mais ce n'était pas si négatif. En deuxième mi-temps, on a vraiment poussé beaucoup, les joueurs sont entrés forts sur le terrain. On aurait mérité de marquer, un match nul aurait été plus juste. Malheureusement, le foot se joue sur des détails, on a pris ce but sur une interception et c'est le football», concédait ainsi Tudor après la défaite face à Francfort.
Présent, ce vendredi, en conférence de presse, l'ex-entraîneur de l'Udinese n'a d'ailleurs pas hésité à revenir longuement sur sa méthode. Assimilé une philosophie de jeu se rapprochant du football italien, il s'en est alors défendu. Une fois de plus, sans langue de bois. «Je ne suis pas Italien, je suis Croate. Je ne pense pas qu’il y a un football italien, français… on aime mettre les gens dans des cases. J’ai vu des coachs italiens jouer regroupé en défense, d’autres qui pressaient beaucoup. En 2022, c’est le jeu d’un entraineur et non d’un pays. Le coach doit être en mesure de développer son jeu, de transmettre sa propre vision à ses joueurs. La part de liberté : c’est un mix entre liberté et structure, la structure ne doit jamais manquer. En attaque il y a peut-être un peu plus de liberté, en défense un peu moins».
Un message clair envoyé par le nouvel homme fort des Marseillais avant d'adresser un nouveau message à destination de son groupe : «j’ai 45 ans et je continue à apprendre qui je suis. Je peux avoir plusieurs casquettes. Je crois vraiment en la hiérarchie, chacun doit faire son travail et pas celui des autres. Quand je veux changer les choses, pas faites de la bonne façon, cela peut créer des tensions. Notamment auprès de joueurs qui ont travaillé d’une certaine manière pendant de longues années». Une nouvelle sortie symbolisant la force de caractère de Tudor. Et si les critiques s'abattaient sur le Croate lors de ses débuts à l'OM, force est de constater que la méthode a le mérite, aujourd'hui, de fonctionner. Tout du moins en Ligue 1...
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