Le terrible fiasco continue pour Lens
Malgré quelques motifs d’espoir aperçus cet après-midi à Bollaert, Lens s’est encore incliné et en menant trois fois au score face au Havre (3-4), un autre candidat au maintien comme Nantes. Les Artésiens font face au péril de se retrouver au bord du vide.

Que ce soit à domicile ou à l’extérieur, en diurne ou en nocturne, tout nuit à Lens en ce moment, et chaque week-end qui passe agrandit les doutes sur cette équipe. Après trois défaites de rang face à Nice (2-0), Strasbourg (0-2) et Nantes (3-1), les joueurs de Will Still ont enchaîné la passe de quatre en s’inclinant ce samedi face à une valeureuse équipe havraise (3-4), pas forcément la plus méritante, mais la plus résiliente.
Cette rencontre nous a aussi rappelé à quel point les départs de Khusanov, Danso et Frankowski, allaient être durs à combler. Et dans le même temps, à quel point une politique de recrutement axée sur le trading de jeunes joueurs pouvait être fragile à ce niveau. Juma Bah, Nidal Celik, Jeremy Agbonifo ou Goduine Koyalipou ont tous rejoint le club cet hiver, mais la greffe ne prend toujours pas. Il leur faudra du temps, même s’il n’y en a pas vraiment. Surtout, les Artésiens vont rapidement devoir s’acheter une solidité, parce qu’ils ne commenceront pas tous les matchs avec 4 buts d’avance au coup d’envoi. Ce soir, même en menant 2-0 après 20 minutes de jeu, et en tirant presque trois fois plus que leurs adversaires, les hommes de Will Still ont réussi l’exploit de perdre, chez eux.
Une qualification européenne ressemble plus à un fantasme qu’autre chose
La frustration était évidemment de rigueur à l’issue du match, comme souvent en ce moment, et Adrien Thomasson a bien compris qu’il devrait, comme ses coéquipiers, revoir ses objectifs collectifs à la baisse : «c’est difficile à expliquer. Je pense que ce soir on a mis les bons ingrédients, surtout offensivement. On mène trois fois au score. Malheureusement, on se fait rejoindre et on perd sur la fin. C’est difficile de trouver les mots à chaud. L’Europe ? Là, l’objectif, c’est de regagner un match. On ne va pas aller plus loin que cet objectif. Une fois qu’on aura gagné un match, on verra», déplorait le milieu lensois sur DAZN.
«C’est un match qui fait mal à la tête. Quand vous menez 2-0 à la mi-temps, puis 3-2, mais que vous êtes dans une mauvaise passe, vous payez tout cash. C’est un moment très difficile pour nous (…) On a l’impression que tout est contre nous. On voit une équipe qui doute même si j’ai quand même vu un autre état d’esprit que sur les derniers matchs, et c’est ça qui me fait rager», ajoutait Sotoca. Si le discours de Will Still était teinté d’optimisme en conférence de presse, le technicien belge n’a pas vraiment pu ignorer le mauvais oeil qui guette son équipe : «j’ai vu une équipe de Lens qui avait une identité. On a voulu aller les chercher. Mais quand tu prends quatre buts à domicile, tu ne peux pas gagner des matchs. Quand tout est contre nous, tout est contre nous. C’est inquiétant mais la chance va tourner autrement.» Il n’y a plus trop le choix maintenant. 8es de Ligue 1, les Sang et Or accusent trois points de retard sur l’OL (qui a un match en moins), virtuellement dernier qualifié pour l’Europe.